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Intervention de Jean-Luc Mélenchon le dimanche 7 mai 2017 après le second tour de l’élection présidentielle.
Ce soir s’achève la présidence la plus lamentable de la Ve République, qui aura détruit pratiquement toute confiance autour d’elle.
Mais, une nouvelle fois, en dépit de tout, par l’abstention, les bulletins blancs et nuls, comme par les votes au nom de monsieur Macron, notre pays a massivement refusé l’extrême droite, car elle est étrangère à l’identité républicaine de la France. Madame Le Pen arrive la troisième de ce deuxième tour, après monsieur Macron, les abstentions, les bulletins blancs et nuls.
Le nouveau président est élu. La courtoisie et l’amour de notre démocratie commandent d’en prendre acte sans barguigner et de lui présenter nos voeux. Puisse le sens du destin de notre patrie vous habiter, monsieur le président. Et la pensée des démunis, sans droits, sans toit, sans emploi, vous obséder. Puisse la France y trouver son compte.
Mais mieux vaudrait y veiller par nous-mêmes.
Le programme du nouveau monarque présidentiel est connu : c’est la guerre contre les acquis sociaux du pays et l’irresponsabilité écologique. Nous n’y sommes pas condamnés.
Les élections législatives doivent montrer qu’après un vote de refus et de peur, le moment est venu d’un choix positif : le choix de L’Avenir en commun. J’appelle les 7 millions de personnes qui se sont regroupées autour du programme dont j’ai été le candidat à se mobiliser et à rester unies, qu’elles aient ou non voté pour monsieur Macron. J’appelle tous ceux qui sont prêts à rompre avec le passé à se joindre à la France insoumise, dont nous avons fait le nouveau mouvement de masse en tête dans tant de villes de notre pays.
Fédérez-vous, les gens. Sans vous éparpiller, puisque vous avez vu comment, à 600 000 voix près, vous avez été éliminés de ce deuxième tour. Fédérez-vous si vous vous reconnaissez dans l’humanisme écologique et social qui est nécessaire à notre temps et dont je m’efforce d’être le porte-parole.
Les gens, ne lâchez rien ! Ne renoncez à rien. Ce pays et les gens simples qui le peuplent ne sont condamnés ni au pouvoir des riches ni à celui des haineux.
Une nouvelle majorité parlementaire est possible autour de nous. Le goût du bonheur reste contagieux. À notre appel, le 18 juin, deuxième tour des législatives, notre résistance peut gagner la bataille. Et je vais m’y employer avec vous de toute mon énergie.
Vive la République. Vive la France.