Je demande à mes lecteurs les plus fidèles de me pardonner cette longue absence devant le clavier. Les jours ont filé dans un tourbillon d’événements qui ne m’a laissé ni pause ni trêve. J’ai bien écrit à plusieurs reprises quelques chapitres au fil de mes voyages en train notamment. Mais j’ai eu le tort de les mettre au frigidaire avant publication comme je le fais le plus souvent. Mais dans l’ambiance actuelle, ils se sont retrouvés bien vite totalement dépassés. Que d’événements en effet ! L’élection des 17 députés de « la France insoumise », la formation du groupe parlementaire, notre arrivée à l’Assemblée, la gestion de cet étrange balancement entre la joie pour ceux qui sont élus et la peine pour ceux qui ne le sont pas.
Au plan matériel aussi tout est devenu très compliqué pour moi : l’organisation de ma vie entre Paris et Marseille, la fin de mon équipe au Parlement européen, en même temps que tous les nouveaux dispositifs de travail doivent se mettre en place, et les premiers débats être organisés ! Dans cette ambiance, et avec ce calendrier, chaque moment arraché à l’activité ne peut servir qu’au sommeil pour que le corps se répare en vue de la séquence suivante !
Je ne raconte rien ici de nos premiers pas puisque vous en savez déjà tout du fait de l’impact qu’ils ont eu dans les médias. Je ne dirai rien non plus de l’attitude de ces derniers puisque cela aussi, vous l’aurez remarqué, spécialement dans le cas lamentable de l’agression raciste contre Danielle Obono. Les mauvais traitements qui m’ont été appliqués et qui continuent à l’être, pour une phrase, un mot toujours hors de son contexte, le sont à présent à la quasi-totalité de mes amis. J’accepte d’y voir le signal réconfortant du fait que le parti médiatique existe bien et qu’il nous a identifiés comme un danger pour ce dont il est la deuxième peau. Mais n’y aurait-il pas moyen d’être combattus sur un autre registre moins personnel, plus idéologique ou programmatique ? Je crois que quelques-uns en sont capables en effet. Mais l’essentiel d’entre eux, non. La contrainte du buzz, l’ignorance, et le panurgisme le leur interdisent. Au demeurant, les chefferies veillent ! Il faut donc vivre avec et adapter nos stratégies de communication à l’existence de cette hargne désormais permanente.
Dans ce post, je reproduis une interview que j’ai donnée au « Journal Du Dimanche ». Je me suis efforcé de résumer au gré des questions l’angle sous lequel nous analysons la situation présente si spéciale.
Puis ici, pour éclairer mon propos, je publie le document qui est proposé par ce que nous appelons « l’espace politique » de « La France Insoumise ». Il s’agit de la réunion de groupe de militants politiques de divers horizons, d’organisations qui ont soutenu et participé à l’animation de la campagne des élections présidentielles. Le motif de la réunion était d’analyser ensemble les résultats des législatives et de valider l’entrée dans cet espace du groupe de militants de EELV qui, avec notamment l’ancien député Sergio Coronado, avait fait équipe avec nous dans ces élections. Après la discussion détendue que l’on imagine, nous avons confié au communiste Christian Audouin le soin de proposer un résumé des conclusions qui nous rassemblaient. J’ai pensé qu’en le publiant ici, j’en augmenterai la diffusion et, surtout, que je permettrais à mes lecteurs de savoir que cet espace existe et qu’il travaille en bon esprit d’équipe à produire du diagnostic, de l’analyse, des propositions d’actions.
Voici l’entretien réalisé avec « Le Journal du Dimanche » paru ce 2 juillet que je reproduis sous le titre que l’hebdo lui a donné.
Vous comptez boycotter Emmanuel Macron et le Congrès, lundi. Si cette réunion est l’occasion de rendre un hommage à Simone Veil, reverrez-vous votre position ?
Rendre hommage à Simone Veil est un devoir. En faire une pression pour nous faire accepter un coup de force politique serait immoral. (Mais je serai présent aux Invalides pour l’hommage national.)
Qu’incarne Simone Veil pour vous ?
Pour les hommes et les femmes de ma génération, son combat courageux pour le droit à l’avortement reste une fulgurance dans nos existences. Du coup on se l’appropriait en oubliant son étiquette politique. Un souvenir : j’étais jeune homme ; avec des camarades d’extrême gauche, j’allais distribuer des tracts à Besançon contre elle et sa réforme de l’hôpital. Quand nous sommes arrivés sur place, un groupe d’extrême droite la huait et l’insultait. Nous avons posé nos tracts et chassé les militants d’extrême droite. Alors, Simone Veil s’est offert une entrée dans l’hôpital entourée d’une jeune garde… rouge… de fierté.
Est-ce bien républicain de boycotter le congrès ?
Mais le choix du président est-il républicain ? Il opère un coup force institutionnel en s’exprimant sans débat et sans vote la veille du discours de politique générale du Premier ministre et du vote de l’Assemblée. Il vient, dicte sa ligne et s’en va. Il franchit un seuil. Celui de l’hyper-présidentialisation sur le mode pharaonique de sa parade devant la pyramide du Louvre le soir de sa victoire. Là-dessus, les députés sont convoqués, sans limite de temps, en session extraordinaire tout l’été et nous avons quatre jours pour déposer des amendements sur les ordonnances qui renversent tout l’ordre public social. Notre seul moyen de protestation est de briser la chaîne du consentement. Nous ferons un rassemblement demain soir [lundi 3 juillet] à 18 h 30 place de la République. Nos députés insoumis y diront quelques mots.
Macron à Versailles ; vous place de la République, jouez-vous le combat de symboles ?
Oui. Macron aime les symboles. Moi aussi. Hélas nous ne pouvons pas aller place de la Bastille car elle est en travaux (sourires).
C’est une façon de s’opposer bruyante et médiatique ; est-ce vraiment la plus efficace ?
Certains voudront dénaturer le sens de notre cri d’alerte. Mais c’est un acte très politique. Un coup d’État social s’annonce avec la loi travail par ordonnances et un coup de force institutionnel avec ce congrès. La pratique pharaonique d’Emmanuel Macron créé une situation asphyxiante pour tout le monde, y compris ses propres partisans et surtout son Premier ministre.
Édouard Philippe affirme être en phase avec cette pratique
A-t-il le choix ? Il a trahi son parti pour faire carrière. Il sait qu’il est un homme seul. Le président le sait et l’a piégé. Edouard Philippe n’a plus d’autre choix que de baisser la tête et de dire oui. S’il démissionnait, ce qu’aurait fait n’importe quel Premier ministre à sa place, il provoquerait une crise. Il ne le fera pas. Il vient d’être réduit au néant politique.
A vous entendre, il aurait donc dû démissionner ?
Selon la Constitution, le Premier ministre dirige et conduit la politique de la Nation. Là, le voila réduit devant tout le Parlement au rang de « collaborateur » que Sarkozy voulait pour Fillon. Dans l’humiliation d’un Premier ministre, personne n’est allé si loin. Et dans l’abaissement du Parlement non plus.
Quel opposant allez-vous être ?
L’opposition sera globale et frontale. Mais surtout, nous serons une opposition qui argumente et propose pour convaincre. Le pays nous écoutera. Et je fais le pari qu’on peut faire changer d’avis beaucoup de députés de La République en Marche ! Voyez la composition sociale de ce groupe : des cadres supérieurs. Dans la vie ils donnent des ordres. Ils n’ont pas l’habitude d’en recevoir. Donc, si on argumente, ils ne se plieront pas forcément à la discipline imposée par le président et Richard Ferrand, le vrai numéro 2 du régime. Notre but est de démanteler la forteresse que ces deux hommes veulent construire dans l’Assemblée.
Le bruit et la fureur, l’opposition frontale et tempétueuse est-elle la meilleure manière d’entamer le dialogue avec eux ?
Je suis lassé qu’on m’enferme dans cette formule. J’assume le bruit et la fureur comme stratégie pour l’élection de 2012. Mais je suis passé à autre chose depuis longtemps. Dire « non » à la monarchie, et argumenter ce serait tempétueux ? À ce compte-là, quand Jean-Baptiste Drouet arrête la fuite de Louis XVI à Varennes, ce serait une impolitesse et une brutalité !
Sur la loi travail deux syndicats – FO et la CFDT – se veulent constructif ; vous aussi ?
Mon souci est que le Parlement puisse faire son travail. Dans ce pays, nous avons admis un peu trop facilement que les représentants du peuple soient éliminés de la discussion quand les « partenaires sociaux » ont parlé.
FO juge qu’il n’y a pas de renversement de la hiérarchie des normes et se dit prêt à discuter sur un barème pour les indemnités de licenciements. Deux lignes pourtant rouges lors de la loi El Khomri. Y-a-t-il des choses négociables pour vous ou refusez-vous tout en bloc ?
Négocier ? Comment ? Le système de l’ordonnance ne le permet pas. Qui, à part le Medef, a demandé une réforme du code du travail ? En 30 ans, la flexibilité accrue n’a pas créé un seul emploi. Nous ne lâcherons rien. Nous informerons, nous mobiliserons. S’il le faut, nous appellerons nous-mêmes à des mobilisations populaires dans la jeunesse et les quartiers.
Selon notre enquête, concernant le code du travail, 64 % des personnes interrogées souhaitent que la France se transforme en un pays où on incite plus qu’aujourd’hui les chômeurs à retrouver du travail. Cela veut-il dire que vos adversaires ont gagné le combat culturel et idéologique ?
Depuis des années, certains veulent rendre les chômeurs responsables de leur situation. Vos croyez que les gens sont fainéants et préfèrent être au chômage ? Ces refrains absurdes empêchent de réfléchir sainement. Les gens veulent travailler ! Pourquoi chôment-ils ? La faute aux carnets de commandes vides. Il faut les remplir !
62 % des sondés désirent que la France accueille moins d’immigrés…
Je comprends ça. On peut interpréter ce chiffre de bien des façons. Peut-être les sondés sont-ils bienveillants et veulent que cessent les causes qui poussent les gens à partir de chez eux : le changement climatique, le pillage impérialiste et les dévastations guerrières
Le gouvernement, se fondant sur le rapport de Cour des comptes, veut geler le point d’indice des fonctionnaires pour limiter le déficit public. Le comprenez-vous ?
C’est honteux. Les fonctionnaires sont les têtes à claque du régime. Macron a prévu d’en supprimer 120.000. La lutte contre les déficits est un prétexte : les programmes libéraux veulent détruire l’État et les services publics au profit du marché.
D’ici à la prochaine présidentielle, voulez-vous retisser les fils d’une gauche en lambeaux ?
Ne focalisons pas sur l’ambiance de décomposition de la vieille gauche ! Les spasmes d’agonie du PS du PCF, d’EELV, leur échec électoral terrible et celui de leur complicité pour bloquer la percée de « la France insoumise », leur congrès respectifs, la réunion de Hamon : ce ne sont que des entre-soi juxtaposés. Laissons décanter. La vie est ailleurs. Agissons contre le régime ! Avançons ! Nous avons réuni 7 millions de voix à la présidentielle, bâti un mouvement de 500 000 personnes autour d’un programme, « L’Avenir en commun » et formé un groupe parlementaire. Le déploiement d’une force nouvelle est en cours. Bienvenue à tout le monde pour y travailler.
Voici donc le texte de « l’espace politique » de « La France insoumise ».
Les chiffres parfois sont davantage que des nombres. Les sept millions de suffrages rassemblés par la candidature de Jean-Luc Mélenchon et le programme « l’Avenir en commun », la poussée à plus de cinq cent cinquante mille adhésions à « La France insoumise », la formation de 4000 groupes d’action locaux, la constitution d’un groupe de dix-sept députés après avoir rassemblé deux millions et demi de suffrages, tout cela dessine une réalité qu’il faut savoir interpréter bien au-delà d’une simple analyse de l’évolution des rapports de force électoraux.
Les dynamiques populaires qui relient les deux campagnes électorales de notre mouvement sont inédites. Elles se sont traduites notamment par une implication forte de la jeunesse et des habitants des quartiers populaires. Elles participent du processus de révolution citoyenne que nous identifions dans les faits qui entourent ces élections. L’abstention de masse jusqu’à un niveau inouï et inconnu est l’autre aspect tout à fait complémentaire de cette situation. Au total ce que nous avons appelé la pulsion du « dégagisme » travaille en profondeur les aspirations de la société. Elle ébranle profondément tous les points d’appui de l’ordre établi.
Bravo aux milliers d’Insoumises et Insoumis, à l’ensemble des candidates et candidats dont la moyenne nationale des résultats, en rapport indissociable avec ceux de la présidentielle, font de la FI la première force alternative de l’humanisme écologique et social dans notre pays. Grâce à elles et eux, un puissant souffle de renouveau politique et citoyen s’est propagé sur le territoire national. Il nous appartient d’en faire un avenir pour le pays.
Les premiers pas du nouveau pouvoir expriment une évolution fondamentale dans la forme de l’exercice du pouvoir. Face à un pays désemparé et travaillé par le dégagisme, un nouveau régime se met en place caractérisé par une volonté générale et systématique de passage en force. Un franchissement de seuil, vers un durcissement du régime de la monarchie présidentielle, éclate aux yeux de tous. On le constate avec le cumul de la convocation du Congrès du Parlement avant le vote sur la confiance au gouvernement, la convocation sans terme d’une session extraordinaire des assemblées, l’ordonnance sur le code du travail et la transcription dans la loi ordinaire de l’état d’urgence.
Dans ces conditions, la poussée dégagiste reçoit un nouvel aliment. Car si un effet de surprise peut fonctionner à la faveur de l’été, il est certain que ce programme politique est à l’inverse de ce qui est attendu par les millions de personnes qui viennent de détruire l’assise électorale du PS et de LR qui étaient les deux grands partis d’alternance avant 2017. L’instabilité et la faiblesse du nouveau régime ne tardera pas à se révéler. Nous en avons vu les prémices avec ce que nous avons déjà si vite observé dès le premier mois de pouvoir.
Le processus de la révolution citoyenne ne s’éteindra pas, quand bien même un effort de propagande et de contrôle sans précédent de l’information se note. L’ère du peuple, dont l’émergence politique de « La France insoumise » est un aspect politique annonciateur, ne fait que commencer !
L’existence d’un groupe indépendant de députés insoumis marque un tournant de grande portée. Sa composition à l’image sociale de la société, de sensibilités politiques diverses mais en cohérence avec leurs engagements et le programme approuvé par leurs électeurs, fournit un point d’appui stable pour que vive une opposition globale au régime. Que « La France insoumise », issue directement de volontés et d’actes citoyens, soit désormais partie prenante à l’Assemblée nationale, est une première dans notre Histoire politique et institutionnelle contemporaine. Ces parlementaires d’un type nouveau sont le fer de lance de l’opposition au gouvernement Macron, au sein des institutions et au cœur des indispensables résistances sociales, à commencer par celles qui doivent s’opposer au coup de force contre le code du travail. « La France insoumise » assumera pleinement la responsabilité qui lui échoit. C’est celle de proposer et d’organiser les moyens de fédérer le peuple dans une perspective de conquête du pouvoir sous toutes ses formes.
Nos députés prendront ainsi toute leur place dans le développement des actions de « La France insoumise », dont la vocation est d’être au service des prises de conscience et des mobilisations populaires auto-organisées. Elle cherchera à améliorer son efficacité en continuant à se différencier de l’organisation et du fonctionnement des anciens partis. Elle approfondira les moyens d’être cette force et ce mouvement citoyen, porteur d’un programme concret, celui de l’humaniste, social, écologique, et du projet pour une sixième République.
Notre mouvement est fondé sur la pratique militante de l’ouverture et du travail en commun sans hiérarchie ni préséance. Son Espace politique national d’échange et de coordination, par exemple, a accueilli dès sa création des personnes et des groupes venus d’horizons politiques, associatifs, mouvementistes, culturels, diversifiés. Son élargissement auquel nous appelons et pour lequel nous agissons sans réserve, se poursuit. C’est ainsi que nous répondons positivement à la récente demande d’un groupe provenant d’EELV autour du député Coronado. Bienvenue !
L’ensemble des Insoumises et Insoumis, reliés à notre plateforme nationale, sont maintenant conviés à agir vigoureusement, dans cette période où se déroulent les coups de force du régime, sur tous les terrains des résistances et des constructions sociales, écologiques et culturelles. Dans l’immédiat, ils vont notamment s’employer, chacune et chacun à sa mesure et selon ses possibilités, à faire vivre notre campagne d’été pour informer et mobiliser contre la destruction du droit du travail. C’est une condition essentielle pour préparer une opinion informée, capable d’actions de masse avant la promulgation des ordonnances en septembre. Face à la dureté du moment et des conditions sociales de la rentrée pour les familles, les insoumis mettront leur point d’honneur à organiser cet été de nouveau des caravanes dans les cités populaires pour l’accès aux droits sociaux et civiques.
Cette période sera aussi celle d’une nouvelle étape dans la mise en place de notre de notre mouvement et de ses modes d’action. Deux initiatives nationales sont d’ores et déjà proposées pour y contribuer et les fédérer :
- un rendez-vous de rassemblement estival en fin d’été le week-end du 24 au 27 août;
- une convention du mouvement sous la forme d’une assemblée représentative au mois d’octobre 2017.
130 commentaires
JeanLouis
Soutien de JL Mélenchon depuis finalement 2005 ! « Insoumis » inscrit de la première heure, soutien financier des campagnes, militant de terrain comme je le pus, j’aimerais quand même que l’on s’interroge sur la raison de la perte de 5 millions d’électeurs entre la présidentielle et les législatives et que vous n’occultiez pas vous Mr Mélenchon la composante personnelle bien mal traduite c’est sûr par les media et amplifiée mais qui existe même si ça ne doit pas plaire. Combien de fois ai je entendu « d’accord avec vous sur presque tout mais désolé Mélenchon pour moi c’est pas possible ». C’est un sujet auquel il faut aussi que vous vous intéressiez. En tout cas merci pour ce que vous avez fait et j’espère continuerez à faire.
DMc
Si nous avons perdu des voix entre les deux élections, ça n’a rien à voir avec la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, car lui même en a perdu comme nos autres candidats, pourtant il n’avait pas beaucoup changé en trois semaines !
La question du pourquoi l’abstention, même vis à vis de nous, reste posée.
NostalGeek
Oui, beaucoup de voix ont été perdues et je pense que beaucoup n’ont pas pris conscience de l’importance des élections législatives. Macron élu, ils ont pensé qu’il n’y avait plus rien à faire pour 5 ans. Ensuite, beaucoup de partis de gauche se sont mis à critiquer FI, même de petits mots, mais bien perçus par leurs adhérents.
Pour terminer, je suis beaucoup ce qui se dit sur les réseaux sociaux, et je vois souvent, suite aux attaques insupportables de nombreux médias, certains insoumis perdre le contrôle et se faire avoir, dans le sens où des réponses virulentes, voire violentes apparaissent. Moi aussi je rage de voir tant de mauvaise foi un peu partout, mais je pense qu’il serait bon pour tous, pour les insoumis, pour M. Mélenchon et pour la France insoumise, de donner une image un peu différente (ce qui ne change rien au but à atteindre), et à tenter au mieux de répondre dans le calme ou ne pas réagir (parfois), obligeant nos détracteurs à se trouver d’autres cibles.
Castagna
J’ai souvent eu cette réponse aussi mais je crois que les gens dans l’ensemble se laissent influencer par la propagande anti Mélenchon. Moi même alors que je suis insoumise et que je partage la plupart des positions prises par Jean Luc je me surprends à être rebutée voire agacée quelquefois par ses attitudes et comportements. Et je ne suis pas la seule parmi ceux qui ont pourtant compris le pertinence de son action et qui sont convaincus de son intégrité. C’est dommage même si ça ne m’empêche pas de continuer à soutenir le mouvement mais pour d’autres ça peut décourager?
Martine Mounic
Je fais partie des 500.000 adhérents à la France Insoumise, j’ai reçu ce matin un mail me disant de me rapprocher des groupes locaux, avec des noms mais pas de coordonnées, mail ou autre. Et, si j’ai bien compris, je ne recevrais plus d’info de la plate-forme actuelle dès septembre. Je crains que cela nuise au mouvement, le dissolve ? Car je ne sais pas vers qui me tourner aujourd’hui, suis je la seule à rencontrer cette difficulté ? Ou il y aura t’il d’autres communications plus précises ?
Vallerustie
Si vous n’êtes pas membre d’un groupe d’appui (?) vous avez internet, donc entrez sur la plateforme jlm2017.fr et là vous vous aurez les coordonnées des insoumis organisés en Groupes. Il y en a forcément un près de chez vous.
Nathalie Cagnat
Je fais également partie des 500 000 mais je n’ai reçu aucun mail !
Duband
Non tu n’es pas la seule ! J’ai cherché à me rapprocher d’un groupe le plus proche de chez moi dont j’avais trouvé les coordonnées sur « la France insoumise » et il n’y avait plus aucun membre ! Je suis à Paris 20e (en bas, Père Lachaise). Cordialement.
Olive B
Je crois qu’il devient nécessaire, non, indispensable, que chaque personne convaincue rejoigne un groupe d’appui, même si elle a peu de temps, pour se mobiliser, participer un peu plus activement, même avec peu de moyen, si l’on veut vraiment avoir une chance de contre-balancer la surpuissance de la propagande médiatique.
Nathalie Cagnat
Tout à fait d’accord. Mais nous n’avons pas toujours toutes les informations, je travaille à Marseille et j’habite à Aix. Il faudrait avoir l’intégralité des informations/aides/événements. Par exemple, le 13, pour en fonction de notre emploi du temps, être présent de manière efficace.
gracchus
« L’ensemble des Insoumises et Insoumis, reliés à notre plateforme nationale, sont maintenant conviés à agir ».
Je suis un phi lambda depuis novembre 2016, et connais maintenant des dizaines d’insoumis d’autres groupes d’appui de ma circonscription. Depuis trois semaines, c’est le black-out total, plus personne. Mon seul lien, le site de Jean-Luc Mélenchon.
loiseau
Bravo d’avoir accepter d’élargir la FI à d’autres (groupe écolo). D’autre groupes pourraient nous rejoindre. C’est comme ça que je comprend l’union à gauche et la souhaite le plus large possible. Que ceux qui veulent vraiment changer les choses s’y attellent et arrêtent de faire la fine gueule. Certains nous ont fait perdre, mais nous saurons leur pardonner s’ils acceptent la main tendue de la FI.
CHEVALLIER Franck
Regretter une attaque sur les personnes plutôt que sur le programme est vain. Soyez persuadés que s’ils en avaient la possibilité, il le feraient. Cette dérive est le signe d’un aveu de faiblesse de leur argumentaire qui, s’il était opposé à celui de l’Avenir en Commun, serait mis à mal. Car toute position dogmatique relève de choix qui, par essence, ne soutiennent pas une contre argumentations qui s’appuie sur d’autres choix. La seule possibilité est d’éviter au plus possible les expressions, sauf à dessein, pouvant porter à polémique.
Courage, nous sommes derrière vous.
Begnis.b
« Les spasmes d’agonie du PS du PCF, d’EELV, … »
A se demander qui a taper le plus sur la gauche. Faire un seul groupe GDR/FI, ouais pourquoi pas, mais de loin. Consternant.
DIDIER BARON
Personnellement je pense Macron comme un robot, une machine actionnée de l’extérieur. Certes ! Il a une personnalité, une instruction, une éducation mais tout ce que je vois se dérouler avec et autour de lui me paraît tellement bien calibré. Puis il y a ces déclarations si bien prophétiques d’Attali qui semble sortir du bois avec l’air de s’excuser démenti pas l’éclat d’un œil triomphant. Instruits ? C’est sûr, intelligents ? J’en doute. Tous ces petits bouts de phrases qui parsèment ces dernières années mis bout à bout tracent une esquisse en eau forte de l’immense tromperie qui pris cor sans doute dans un recoin sombre de la City entre Brandy et Bourbon.
Nous souffrons Monsieur, oui nous souffrons de quelques milliers de voix qu’il vous a manqué pour défaire cet immonde complot qui nous conduit tout droit la nasse d’une géostratégie qui n’a rien d’humaniste. Sorti de mon activisme associatif je me politise sur le tard. Grâce à vous, je vois la France telle qu’elle…
Jean dubois
On aime la France, celle ci est en souffrance. On voit des responsables syndicaux vouloir négocier. Des hommes se trahir et penser a leur carrière. L’honneur ou trahison, je choisi l’honneur (le combat). J’ai bientot 69 ans et j ai mal de voir autant de lâcheté. Il y a des personnes très intelligentes qui nuit et la France notre beau pays est une belle dame qui souffre de voir l’infâme serpent de injustice s’installer. Il faut le chasser et vite.
Liberté égalité fraternité.
abuserab
« des cadres supérieurs. Dans la vie ils donnent des ordres. Ils n’ont pas l’habitude d’en recevoir. Donc, si on argumente, ils ne se plieront pas forcément à la discipline imposée par le président et Richard Ferrand, le vrai numéro 2 du régime ».
Cette thèse me parait bien optimiste. Les cadres supérieurs brillent généralement par leur soumission au pouvoir hiérarchique dans l’entreprise ou l’administration. L’important est d’être bien vu du-dit « pouvoir » en faisant appliquer à la lettre consignes et directives, peu importe les conséquences sociales individuelles ou collectives. A la marge, on peut espérer quelques esprits moins soumis, mais n’espérons pas en faire des insoumis.
Nicolas B
Tout d’abord encore un grand Merci pour le travail d’information quand vous étiez Député européen, et maintenant, député de Marseille, je pense que cela sera plus profitable pour interpeller les Français. Car là ce n’est plus la saison des tempêtes, mais un véritable ouragan qui s’annonce.
Pascal Bouyssou
Nous sommes des centaines de milliers à vouloir sortir de ce cauchemar. Ça se fera de gré ou de force. En attendant, continuons à militer localement, maintenir les groupes d’appui, rencontrer et travailler avec les associations, aller soutenir dès qu’il y a des mouvements sociaux. Construisons un front déterminé. La France Insoumise est une puissance qui ne demande qu’à se décupler.
Amitiés insoumises
PERRIN
Pour rebondir sur l’impact des médias, je voudrais vous compter l’anecdote que j’ai vécue dernièrement. Elle n’a sans doute rien d’exceptionnelle mais m’a semblé suffisamment édifiante pour être rapportée. J’étais invité à deux reprises chez des amis proches. A cette occasion, la discussion glissa inévitablement sur la politique et comme je ne cache pas mes opinions, chacun connaissait mon engagement. Il faut savoir que les convives appartenaient à la classe moyenne, voir classe moyenne supérieure. Rapidement, tous me confièrent à quel point il leur était difficile de voter pour la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon en particulier. Et, tout à la fois pour comprendre et montrer une certaine ouverture d’esprit, je leur demandai les raisons de cette réticence. Là, tous les poncifs, ragots, approximations me tombèrent dessus et je ne parvenais plus à répondre à chacune de ces attaques. Pour finir, on me traita de sectaire et Jean-Luc Mélenchon était mon Gourou.
MOUETTE Jean-Claude
Vous avez raison. Les propos toujours malveillants des journalistes (?), des commentateurs, des animateurs ne sont pas à négliger. Ils ont un effet redoutable. Peut-être serait-il possible de les dénoncer directement lors des entretiens.
magda corelli
Vous les invitez à lire les différents livres de Jean-Luc Mélenchon.S’ils sont un peu intelligents ils se rendront vite compte que les médias les entourloupent.
moran
Merci à vous et à tous les députés élus et ceux qui se sont portés candidats, nous devons absolument nous réunir car beaucoup de groupes sur Facebook, et plusieurs d’entre nous avons été supprimés de Facebook pour ma part deux comptes, ce qui est décourageant, pouvez vous voir avec vos jeunes équipes comment nous pourrions travailler différemment ? Car Facebook est un bon appui mais nous sommes trop éparpillés, merci encore et bravo à tous.
Fort
Bonjour
Soutien de la FI depuis le début, merci à Jean-Luc Mélenchon pour tout ce qu’il fait et l’investissement personnel mais une seule chose pour ces 5 années à venir, ne nous faites pas état de vos humeurs personnelles par rapport au traitement de votre personne par les médias. N’ayez crainte tout le monde sait que les mediacrates ne vous loupent pas. Et ça évitera à vos détracteurs de vous pointer du doigt. Faîtes confiance aux gens ! Courage.
j.lou
Les analyses à postériori peuvent avoir un sens. Les analyses d’avant les combats aussi. Je fais partie de ceux qui ont demandé à rassembler toute la gauche sur un minimum de compromis, car j’ai appris à l’école publique qu’on ne ne gagne rien à ne pas s’unir. Aujourd’hui le discours sur les postures ou anecdotes politiques m’ennuient. Macron a gagné et ce ne sont pas les 17 députés de la FI qui pourront faire quoi que ce soit contre sa politique de casse sociale. Je n’approuve pas d’avantage Hamon qui a fait pareil que Mélenchon lorsqu’il était sondé derrière lui. Vivement qu’un homme comme Mitterrand se lève et rassemble toutes les gauches car pour le moment la classe laborieuse a bel et bien perdu et va devoir, de façon concrète, subir un recul de cent ans au niveaux de ses acquis sociaux.Tout cela était prévisible.
Cyril
Au fond d’eux les gens savent qu’il faut changer en profondeur notre société, mais finalement ils sont peu nombreux ceux qui veulent enclencher réellement le changement. Car cela voudrait dire manger certains produits uniquement en saison, ne plus manger certains produits pas cher, peut être devoir se retrousser les manches et ne plus bosser dans un bureau, devoir participer beaucoup plus dans la vie politique locale, etc. Bref, d’un certains point de vue, une régression, une perte de confort. Le statut quo est plus serein au final. Et je connais pas mal de gens qui veulent carrément pas savoir. S’impliquer. Ils savent que ça serait une grande souffrance d’ouvrir réellement les yeux (à la matrix en somme).
Carle
Je partage le propos de @PERRIN, ayant connu un épisode semblable il y a quelques temps, mais dans notre diner, nous étions tous semblables (classe moyenne et retraités d’un même syndicat, cfdt ). J’ai 80 ans et insoumis de la première heure. J’ai été le seul à me battre pour « l’avenir en commun » tous les autres regardant ce combat avec le filtre de leur passé militant le plus souvent en affrontement avec le sectarisme de la CGT d’alors, un sectarisme qu’ils croient retrouver dans la personne de Jean-Luc Melenchon, le programme de l’avenir en commun n’étant qu’une douce utopie totalement irresponsable. Et bien sur, il fallait surtout empêcher le FN (air connu). J’appréhende une nouvelle rencontre que nous aurons dans 2 jours, heureusement j’ai une réunion de mon GA demain !
Nadia Moisset
Malgré toutes les difficultés auxquelles LFI et vous, son porte drapeau, sa voix, avez été confrontés, nous avons jeté les bases d’un avenir, nous sommes dotés d’un programme solide – l’Avenir en Commun – nous avons un groupe à l’assemblée nationale qui prouve à la nation qu’il représente bien ses intérêts et saura lutter pied à pied pour les défendre ! La contrepartie s’agissant des droits fondamentaux du peuple face à une oligarchie très puissante, c’est ce à quoi nous assistons : des attaques personnelles nauséabondes, des pseudo journalistes d’une agressivité jamais vue, des mensonges, des trahisons, etc… Mais pour autant que ce soit difficile à vivre et nous tienne constamment sur la brèche malgré la fatigue légitime, cela nous montre que nous sommes sur le bon chemin. Les soubressauts de la bête qui meure sont violents et l’agonie durera encore… Nous sommes là, prêts, surtout si nous savons transformer la « bonne volonté » des 500 000 adhérents de la FI en un mouvement construit et…
semons la concorde
Non, nous ne sommes pas prêts. Nous le serons quand un projet de constitution aura été élaboré et approuvé collectivement, de façon à ce que dans ses grandes lignes, le pouvoir soit réellement dans les mains du peuple. Les élus doivent n’être que les représentants, les porte-parole du peuple. Ce serait le seul moyen d’éviter le chaos en cas de révolte populaire. Un référendum rapide permettrait de passer à une 6e république. L’intérêt général ne peut plus être garanti par autre chose que par la démocratie directe, participative, en temps réel. Le peuple est la solution, mais informé correctement : petits groupes, oui, mais connectés entre eux et unifiés dans un projet de société.
Joe
@ Tout ceux , victimes des medias et qui reflechissent par television interposée
« Je suis d’accord sur tout ce que vous dites, mais Melenchon c’est pas possible ! » Il y a un site internet qui dénonce systématiquement les agissements des médias envers Jean-Luc Mélenchon Il suffit de comprendre certain mécanismes élémentaires de marketting pour comprendre qu’en face ils utilisent ces mécanismes de manière pointue et constante pour démolir une personne. En conséquence affaiblir tout un mouvement et nous avons le résultat que l’on connait. Il suffit de voir la manière avec laquelle Mme Obono a été traitée pour comprendre que si l’on remplaçait Jean-Luc Mélenchon par quelqu’un d’autre, ils utiliseraient les mêmes techniques de démolition. A l’inverse et pour vérifier la théorie par son contraire… Qui est Macron ? un produit extrêmement bien marketté.
Il va falloir faire un effort surhumain de conviction et d’education pour renverser la situation. Nous sommes arrivé si loin, nous irons…
QUILLOT CHANTAL
Oui et n’oublions pas le combat au quotidien. Dimanche au cours d’un repas dominical je me suis retrouvée par hasard avec des convives ayant certainement voté FN. « Et maintenant » dit l’une d’entre elles » on nous met à la télévision des émissions pour la fin du ramadan ! C’est honteux! ». De façon angélique et courtoise, j’ai fait remarquer à cette dame que tous les dimanches matins France 2 propose des émissions religieuses catholiques, protestantes, etc. Grand silence à table, puis une personne du même groupe a fini par aller dans mon sens. Comme quoi, ne nous taisons surtout pas, un discours ambiant facile n’est pas forcément accepté par tous, pourvu que quelqu’un y mette son grain de sel et par là même, permette l’expression de personnes qui avaient peur de prendre la parole dans un moment apparemment consensuel. N’ayons pas peur! Comme disent mes amis tunisiens. Et merci Jean-Luc de ton combat à l’assemblée nationale !