La marche contre le coup d’État social ce samedi 23 septembre à Paris est un événement politique et social majeur. Il a confirmé le potentiel de combat que contient notre peuple. Une telle masse humaine ne se concentre pas sans de puissantes raisons et sans une ardente volonté. Tant de joie, sourires, clameurs de chaleureuses salutations au fil du cortège ne peuvent venir que du plus profond de ce qui nous réunit comme peuple. Au demeurant, la haine de nos adversaires a aussitôt grimpé à des altitudes qui signalent l’intensité de la peur que l’événement leur a fait ressentir.
Pour ce qui concerne la France insoumise, le mouvement qui portait tout le travail d’organisation de l’événement, ce fut aussi un test victorieux de grande ampleur. On ne mobilise pas des milliers de personnes venues en cars, en train, en covoiturage, on ne cadre pas un tel cortège sans un seul incident et sans une seule dégradation le long du parcours, on ne disperse pas en moins de cinq minutes une attaque comme celle que nous avons dû subir contre notre scène centrale, sans que tout cela signale une incroyable capacité d’auto-organisation de tous ceux qui ont apporté leur concours à ces tâches. L’énergie qui se dégageait au total de ce rassemblement me galvanisa fort opportunément. En effet, il vous reste à savoir que j’avais à ce moment-là une grosse grippe qui m’avait cloué la veille au lit et qui m’a laissé sur l’estrade encore avec les jambes en coton et le corps ruisselant de fièvre.
Pendant toute la durée du cortège, les députés de la France insoumise, perchés sur les camions-plateaux, s’étaient adressés aux rangs serrés de manifestants organisés par région. Puis, comme la place de la République s’était remplie avant même que tout le cortège soit parvenu, une dizaine de vidéos permirent à des acteurs du mouvement social de s’exprimer. Ma prise de parole en conclusion devait être le moment d’une explication et de deux propositions. L’explication, c’est évidemment celle du sens du moment politique que nous vivons. Il s’agissait de montrer, une fois de plus, que la mise en cause de la hiérarchie des normes dans le code du travail est une mise en cause globale de l’ordre public social républicain. On ne doit pas cesser de le rappeler. La confrontation en cours n’est pas « seulement » sociale. Elle est avant tout profondément politique. Elle ne peut être disjointe des autres événements en cours dans toute l’Europe en proie à un durcissement de la vague néolibérale. J’ai dit à ce sujet que « la bataille de France » était commencée pour les libéraux après la série des escarmouches et reconnaissances en profondeur que furent les quinquennats de Sarkozy et Hollande sur ce thème. Macron attaque tout, tous, partout en même temps. C’est le fait majeur qu’on ne saurait contourner. Voici une occasion de revenir sur le sujet avec ces lignes.
Le durcissement néolibéral n’a qu’un résultat pour l’instant dans toute l’Europe au-delà du Rhin : les percées de l’extrême droite. Aucune force de notre famille politique ne semble capable d’enrayer ce processus et de prendre en compte le « dégagisme » qui s’exprime partout. Pour l’instant, les points d’appui de l’arc alternatif sont en Grande-Bretagne avec le Labour de Jeremy Corbyn, en Espagne avec Podemos et en France avec « la France insoumise ». En Allemagne, « Die linke » tient bon et progresse à l’ouest mais peine du fait du poids des vieilles structures routinières postcommunistes de l’Allemagne de l’Est. Au total, la dispute est loin d’être terminé pour savoir qui de l’extrême droite ou de notre courant finira par l’emporter dans cette séquence de l’histoire. C’est dans ce contexte qu’interviennent les événements en France. Il y a eu notre résultat aux élections présidentielles, puis aux législatives avec l’émergence de notre groupe au Parlement. Les électeurs et notre mode d’intervention nous ont donné une place prééminente dans l’espace politique que dirigeait avant cela la « vieille gauche » sous la conduite des sociaux libéraux du PS. C’est cette responsabilité que nous assumons lorsque nous avançons des propositions, des mots d’ordre et ainsi de suite. Encore cette fois-ci.
Après de longues consultations et discussions tous azimuts aussi bien dans les rangs des divers organes de « la France insoumise » qu’avec nos proches interlocuteurs, deux objectifs ont donc été mis sur la table. Le premier c’est l’idée d’organiser un grand mouvement d’ensemble des organisations syndicales et politiques qui, chacune pour leur raison et sous leurs mots d’ordre, veulent le retrait des ordonnances sur le code du travail. Une initiative qui aurait lieu avant le retour de la loi devant les assemblées. Une initiative qui soit une vraie démonstration de force générale. « 1 million de personnes sur les Champs-Élysées » ai-je évoqué. J’ai dit que nous étions prêts à nous placer sous la conduite les organisations syndicales si elles le voulaient. On ne saurait mieux dire que dès lors, c’est elles qui ont la main.
Cette proposition correspond à ce qui me remonte de tous côtés. De partout s’affirment à la fois une claire volonté de faire front et d’un autre côté une lassitude devant le sentiment d’éparpillement des forces. Notre raisonnement est que de toutes parts monte l’envie de contre-attaquer face à l’offensive du président de la république et de son gouvernement. Il ne s’agit pas d’une pulsion émotive mais bien d’un courant profond et réfléchi. Il touche tout le monde sur le terrain et il impacte donc toutes les structures. En atteste l’extrême diversité de tous ceux qui se sont retrouvés le 23 dans la rue, tant du côté syndical que politique. Nous ne savons pas sous quelle forme cette énergie peut se manifester et modifier la scène actuelle. C’est pourquoi cette proposition a été faite pour lui ouvrir un débouché positif. D’ores et déjà, nous prenons nos dispositions pour prendre contact de tous côtés. En même temps notre propre capacité d’initiative restera intacte si tout devait s’engluer dans les bavardages tortueux que ce type de situation génère souvent. Car la convergence des forces est un moyen indispensable. Mais elle n’est pas une condition indépassable ni une fin en soi.
En toute hypothèse, dès samedi prochain, nous proposons que partout, sous les formes adaptées aux circonstances et aux moyens locaux, que s’organisent des « casserolades ». C’est-à-dire une présence bruyante comme il s’en est organisé autrefois contre l’ancien régime et plus récemment dans les rues de l’Amérique latine et de l’Espagne pour affronter les gouvernements néolibéraux. Il va de soi que toutes les initiatives et les trouvailles seront les bienvenues. Le but est de montrer que d’une façon ou d’une autre, la prise de conscience et la mobilisation sont toujours là quoi qu’il arrive. Dans l’intervalle, il y aura eu des mobilisations syndicales décisives. Celle des transporteurs, puis celle des retraités le 28 septembre. De la sorte, la semaine entière devrait encore être une semaine de confrontation avec les organisateurs du « coup d’État social ».
La seconde proposition a été d’adresser un appel à l’action de la jeunesse. Déjà dans la marche elle-même, un puissant cortège de jeunes avait été constitué, regroupé autour de ses pancartes revendicatives. Car la jeunesse du pays est très fortement impactée par le bouleversement en cours. À partir de 16 ans, avec la fin de la scolarité obligatoire, commence pour chacun le temps d’un choix. Soit entrer dans la vie active aux conditions de travail dégradées du nouveau code du travail et aux contrats « chiffon de papier », soit la poursuite d’études vers un bac dont il est prévu qu’il ne soit plus la clé d’entrée universelle vers les formations supérieures. La mobilisation de la jeunesse serait évidemment un puissant facteur de conscientisation dans le pays et une aide considérable apportée aux combats de leurs parents.
Sur ces deux terrains, « la France insoumise » entre en action. Avec confiance et solidité. Bien sûr, dans de tels domaines, rien n’est jamais assuré. Mais rien ne l’est encore moins si rien n’est entrepris. La singularité de notre responsabilité nous interdit de reporter sur d’autres la rédaction d’une feuille de route claire. Advienne que pourra, nous aurons fait notre devoir.
Face à ce plan de marche, il faut reconnaître à l’équipe Macroniste le mérite d’avoir su immédiatement déployer les moyens d’une diversion de première grandeur. Je n’ai jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis, cela va de soi. Qu’un Castaner veuille le faire croire est de son niveau. Mais qu’il soit relayé pour faire du buzz dit bien le niveau d’abaissement auquel en sont rendus d’aucuns. Tout le monde peut vérifier le montage mensonger qui est fait de mon propos en regardant le début de mon discours puisqu’il reste en ligne.
J’ai répliqué au président qui affirmait « la démocratie ce n’est pas la rue » en lui demandant d’apprendre son histoire de France. Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis, créa le droit à la section syndicale, la quatrième semaine de congés payés en 1968. Puis j’ai lu une liste de recul gouvernementaux obtenus par la rue depuis 1986, avec le retrait de la loi Devaquet sur la sélection à l’entrée de l’université, en 1995 avec le retrait du plan Juppé et jusqu’à 2008 avec le retrait du plan Darcos sur la réforme du lycée. Je n’ai pas allongé la liste. Cela suffisait à ma démonstration. Et c’est bien cela qui pose problème à ces gens. La preuve est là non seulement du rôle de « la rue » dans l’histoire, mais surtout de ce qu’elle a pu obtenir déjà !
Au total, « la rue », ce 23 septembre, a fait une nouvelle fois une démonstration de force extraordinaire. Et c’est le problème de ce pouvoir. La suite de la contre-offensive des Macronistes, méthodiquement organisé sur l’ensemble des médias, a conduit cependant à une impressionnante réécriture de l’histoire. Soudain, c’est l’idée même que le peuple se soit libéré lui-même des nazis qui a été remise en cause. Sous le masque des indignations ostentatoires perce le front du révisionnisme traditionnel de la caste en France. Car s’il est évident que la guerre a été gagnée du fait des victoires de l’armée rouge contre les nazis et de l’appui des débarquements en Provence et en Normandie, nier le rôle au peuple français dans sa propre libération est un franchissement de seuil dans l’art de nier l’identité républicaine du pays. Le pire sans doute a été ce moment où, à ma stupeur, j’ai lu que selon Jean-Claude Mailly ce serait « le peuple » qui aurait fait le nazisme plutôt qu’il ne nous en aurait libéré. Connaissant l’homme, sa culture de l’histoire du mouvement ouvrier et la tradition du syndicat Force ouvrière sur le sujet, je dois dire que j’ai été littéralement sidéré. Je ne comprends pas. En tout cas il est certain que la manœuvre voulait effacer du tableau médiatique non seulement le succès du rassemblement mais surtout ses propositions.
Je doute que l’affaire vive plus longtemps que les quelques heures pendant lesquelles ont caqueté les traditionnels « débats d’experts », tous d’accord pour une petite séance supplémentaire de « Mélenchon bashing » tellement appréciée par ceux qui les payent. Mais il en restera, ancré dans les esprits, comme une blessure, la force de l’indignation de tous ceux qui ont été une nouvelle fois niés. Sans oublier ceux qui ont réalisé au fil des heures la nature de l’opération en cours. L’éducation collective du grand nombre à la méfiance et à l’hostilité face aux médiacrates se sera approfondie et affinée. Après quoi restent sur la table nos propositions et notre capacité d’initiative pour les faire vivre. Ni l’une ni l’autre n’ont jamais dépendu du bon vouloir des médias car sinon nous n’en serions déjà pas rendus au point de puissance où nous sommes.
192 commentaires
André
On pourra toujours discuter sur les opposants au nazisme les plus efficaces (merci aux partisans du régime de nous proposer de si hauts débats !) mais il est un fait indéniable qu’il est peut-être temps de rappeler c’est que ce cataclysme de l’histoire n’aurait jamais pu naître s’il n’avait trouvé le lit assidûment entretenu d’une gouvernance capitalistique du culte de l’économie de la finance contre l’homme. Concernant la politique actuelle qui coule de la même source nul ne peut dire où elle conduira si elle ne trouve pas des opposants aussi efficaces que ceux qui ont contré le nazisme mais on est assuré du type de civilisation qui en découlera. A moins que de savants politologues appuyés par une non moins brillante médiacratie nous démontrent que les élections d’hier au pays modèle de l’Europe prouvent le contraire.
Kucing
« Nous sommes ici chez nous dans Paris levé, debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains …/… Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière… » De Gaulle, août 1944.
Alors, oui, la rue n’a pas, à elle seule, chassé le nazisme mais elle y a contribué. Le degré de contribution est un débat d’historiens mais je pense que personne ne prétendra que la Résistance était un mouvement insignifiant et donc inutile. C’est grâce à cette Résistance que la France n’a pas été traitée comme un pays vaincu par les forces d’occupation alliées et que l’AMGOT n’a jamais pu s’imposer en France.
Même si c’est un raccourci discutable, dire que la rue a chassé les nazis, c’est moins grave que de traiter ses sujets, le terme est volontairement choisi, de fainéants, d’extrémistes ou de cyniques.
Berche Jean Marie
Recevant une délégation du patronat français, de Gaulle a déclaré en 1945 : « Je n’ai vu aucun de vous, messieurs, à Londres. Ma foi, après tout, vous n’êtes pas en prison »
Comme quoi rien n’a changé, Mr Mélenchon a raison de rappeler les paroles de Mr D Kessler: « Nous allons abroger les mesures prises par le Conseil National de la Résistance envers le salariat ». Ceci illustre parfaitement la pertinence de l’analyse de Jean-Luc Mélenchon, il s’agit bien d’un coup d’ État Social, perpétré par la finance soit disant honnie par Mr Hollande et le Medef encensé par Mr Macron.
Chris
Ce « buzz » est terrible, car là n’est pas le sujet. La machine libérale au service de la société totalitaire marchande est d’une efficacité redoutable pour créer des « buzz », c’est-à-dire d’autre sujets plutôt que de réponses à celui qui nous a été donné. Et le sujet qui nous a été donné, il est : Macron et ses sbires vont nous la mettre bien profond si nous ne réagissons pas fortement, si l’union du peuple ne se fait pas contre la gigantesque arnaque du gouvernement (composée de réforme du code du travail, du bail logement de la durée du contrat de travail, de la fin de l’agriculture bio, de la prochaine réforme des retraites et j’en passe…) qui ne vise qu’à dépossédé les pauvres du peu qu’il ont déjà pour donner aux riches et ainsi mieux asservir la classe ouvrière et précaires aux rentiers, à l’oligarchie et aux grandes entreprises dont nous sommes devenus dépendants.
Victor
Pour moi, insoumis, La rue c’est le peuple. La Résistance, ses réseaux, ses combattants, ses martyrs c’étaient aussi et d’abord le peuple.
morfin
Merci pour ce texte et le courage d’avoir été là avec la fièvre. Lorsque nous parcourons nos villes, villages, nous avons les monuments aux morts et toutes ces plaques qui rappellent ce que la rue a fait, et aussi, n’oublions pas, ce que nos armées remplies du peuple ont faites elles aussi, car c’est le même peuple. Dans les armées nous savons bien qu’il y a les plus pauvres qui combattent, et pas seulement les officiers. Le nazisme a aussi été fortement combattu par les intellectuels résistants qui ont propagé leurs contre idées quand dominait la collaboration. Et maintenant va falloir réfléchir vite pour la suite, car les syndicats, les grèves, les manifs et les tracts, tout çà ne suffira pas. Nous avons vu le nombre incroyable de grèves générales en Grèce, au Portugal et çà n’a pas suffi. Va falloir inventer, créer d’autres formes de luttes,et diversifier, surprendre aussi,continuer à tenir la rue en tout cas.
Vega
Tenir la rue en effet mais pour cela créer un mouvement social d’opposition large et fort qui nous permettrait ainsi d’occuper efficacement les lieux de travail et tous les espaces publics afin d’expliquer la politique néfaste de Macron et présenter nos propositions communes au-delà des clivages d’appareils. Il faut concevoir aussi des jours de regroupement des luttes pour que notre opposition au renversement de la hiérarchie des normes et au renflouement des poches de la caste soit bien entendue et fasse reculer les prétentions de ce gouvernement (en plus de clouer le bec à la médiacratie). C’est ce que désirent la plupart des Français qui ne voient rien de constructif dans certaines divisions stériles pour faire face au danger Macron.
Pat
La rue, c’est le peuple de la nation. Pour les ploutocrates qui nous gouvernent la rue est tellement dédaignée, nous sommes des fourmis qui doivent obéir, les résistants sont des fainéants, des cyniques, des extrêmes. Nous allons remettre leurs Rolex à l’heure.
MP Langeais 37
Un seul homme à abattre : Mélenchon. Toujours cette conception de réduire un mouvement à un leader (maximo), un porte parole à un chef, un patron. Nous ne sommes que piétaille, des « riens », des gueux, abusés bien sûr, incapables de penser par nous-mêmes. Le procès (en Histoire) qui vous est fait n’est destiné qu’à divertir de cette menace qui pèse sur eux, qu’il y a bien alternative, constituée, motivée, construite (avec un programme). Le plus écœurant est qu’il vienne d’ex socialo-solfériniens reconvertis, pourtant censés connaître l’Histoire sociale et politique de leur pays et du monde. Oui c’est par la rue qu’ont été prise la Bastille, abolis les privilèges (nuit du 4 août), gagnée la journée de huit heures. La rue et par extension la grève, le maquis, les barricades. Il font juste semblant de ne pas comprendre pour se lancer dans un procès en sorcellerie. Curieusement il n’ont pas relevé l’autre chef d’accusation d’avoir osé mettre sur le même plan…
Sophie Clerc
Bravo à Jean Luc Mélenchon de n’avoir pas lâché la barre en dépit d’une grosse grippe. Se rend-on compte de la prestation ? C’est de la réussite de la manifestation qu’il faut parler, pas des manoeuvres de Macron pour détourner l’attention ! Macron et son clan ont peur du peuple, qu’ils appellent la rue et qu’ils cherchent à tromper par tous les moyens. Raté.
Maxime
Si il s’agit de sémantique, le coup d’état semble déranger. Appelons un chat un chat, ce n’est pas un coup d état. C’est un prise de fonction qui dérange un grande partie du peuple Sur la forme sémantique ça change. Sur le fond c’est la même chose.
Maxime
Et pour rebondir sur « la rue » : la rue cest aussi la campagne…
rage au coeur
Il me semble que Jean-Luc Mélenchon a employé « la rue » comme un terme générique qui s’oppose à « institutionnel » et puis c’était dans la foulée d’un discours. Ne faisons pas un fromage avec ça ! Ce qui a été remarquable dans cette marche c’est que la provoc des black blok a été repoussée par les insoumis eux mêmes et celle macroniens a tourné au fiasco ! Pas d’incidents notoires. Bravo les gens !
Un petit point regrettable. Dans les discours de « scène finale », il ne me semble pas nécessaire d’haranguer les gens pour les faire applaudir etc. Laissons ça aux plateaux télés. Les insoumis applaudissent largement spontanément !
saul
Allons de l’avant ! Laissons Paul et Mickey et soutenons les routiers, les retraités et les jeunes (s’ils veulent bien se réveiller).
Francis NICOLE
Les journaleux tendancieux n’ont retenu que 3 secondes d’un discours de plus d’une heure ! Dès que j’ai entendu ces quelques mots j’ai su qu’il seraient exploités pour nuire à M. Mélenchon. Mais c’est dire aussi qu’il n’ont pas trouver grand chose sur une heure de discours qui puisse servir leur vil besogne. De plus il n’est que d’écouter les propos du général De Gaulle, à l’époque de la libération de Paris, pour se rendre compte que ses 3 secondes sont parfaitement justifiées. Simplement tout ce « buzz » (comme on dit, je crois, aujourd’hui), fait oublié le fond du problème, et je m’y laisse piéger moi-même ici. Cela a eu aussi une effet révélateur parmi mes « amis » Facebook et c’est utile pour faire le ménage.
Maxime
Le contraire d’institution c’est abolition ou destruction pas « rue ». La rue c’est des pavés et en 68 sous les pavés on trouvait la plage (référence sans doute a une gallérie des catacombes de Paris par ailleurs).
Jean-Luc Desmaris
Lorsqu’il n’y pas de flics, les casseurs sont plutôt discrets. Maintenant on sait à quoi servent ces casseurs, ils sont utilisés par le gouvernement et ce n’est pas une nouveauté. Ceci dit, à nous les Champs-Elysées noir de monde de l’Arc de Triomphe jusqu’à la place de la Concorde.
grandpirron
La foule « calme, souriante… », ne serait-ce pas une partie du problème ? Comment être calme et souriant devant ce désastre annoncé ? La colère me semble devoir être à l’ordre du jour !
Les gendarmes mobiles n’hésitent plus à blesser gravement les salariés, les journaleux n’hésitent plus à mentir sur l’état du monde, les riches n’hésitent plus à précariser toutes nos vies et nous devrions être « calmes, souriants » dans les manifestations ? Quand je vois les représenant.e.s politiques de notre mouvement je les trouve bien trop « souriants ». MMais le problème est peut-être que les bonnes personnes ne sont pas dans la rue !
rage au coeur
Tout à fait, et les chansons « gentillettes » ne sont pas non plus de mise !
Jean-Marie Liégeois Belgique
Bonjour de Belgique et soutien spécial à Jean-Luc Mélenchon pour sa prestation malgré la grippe.
Ce qui me frappe dans les médias, c’est qu’après avoir qualifié Jean-Luc Mélenchon de traitre à la République pour avoir laissé ses électeurs libres de leur choix au second tour de la présidentielle, ces mêmes médias passent en boucle des reportages sur Marine Le Pen en préparant le terrain pour le retour de Marion Maréchal-Le Pen à la politique. Je prends les paris que la petite fille de l’autre sera soutenue par les néo-conservateurs lors des prochaines élections présidentielles. Ils voudront en faire la première femme présidente de la République en gage de forme de progrès et de modernité comme ils viennent de le faire avec la jeunesse de Macron. Macron en tant que secrétaire général adjoint de l’Elysée était en fait en stage de formation dans les rouages du pouvoir politique après avoir été en stage dans la finance. MMLP, voilà le prochain danger pour tous les démocrates de France et d’Europe.
grandpirron
Notre pire ennemi est nous-mêmes et notre inaction !
pohler henri
C’est le fait qu’un dirigeant syndical national ose déclarer que le peuple n’est en somme capable que de mettre des nazis au pouvoir qui devrait faire le buzz et déchaîner les éditorialistes. Vivement une chaîne pluraliste d’information où tous les politiques seront invités, mais où les questions posées cerneront les vrais enjeux. Le plus dur sera peut-être de trouver de vrais journalistes, car ils n’ont guère accès aux médias actuels. Merci à l’équipe d’animation nationale, merci à Jean-Luc Mélenchon qui a su réaliser ce que nous attendions depuis des décennies.
Grégoire
Tout de même, amis, c’est fou cette perpétuelle présence dans le champ politique de la fracture idéologique née du fascisme et de la guerre. Comme si rien ou peu de que ces années terribles ont engendré n’avait été purgé depuis plus de 70 ans, comme si fermentait depuis tout ce temps et ces générations une âpre et ultime bataille à mener pour en finir avec ce monde mortifère et qu’enfin viennent les jours heureux.
julie
Les points qui m’ont beaucoup impressionnés hors ceux déjà commentés : le communiqué de la préfecture de police félicitant les organisateurs pour la réussite de la manifestation, je n’en revins pas. Est-ce à dire que les choses bougent aussi du côté des forces de l’ordre en notre faveur ? Car qui oblige la préfecture de police de sortir un tel communiqué ? Et la présence des portes paroles de la FI sur les plateaux de télé ou radio avant et après la Marche ont beaucoup aidé pour démonter le stratagème de la « manif à Mélenchon ». Il faut persévérer ! Non seulement pour permettre à notre hôte de ce blog de soigner sa grippe convenablement, mais surtout pour contrer un argument que j’ai entendu souvent pendant les campagnes passées, à savoir qui sont les gens compétent autour de Mélenchon pour mettre le programme en musique. C’est très sensible comme point d’identification pour ou contre la France insoumise.
Et maintenant on se mettra aussi avec les routiers, alors là bravo !
Jean Claude Meyer du 18
Le problème avec le vain caquetage médiatique c’est qu’il efface la réalité qu’est cette majorité indignée et insoumise.
Trois ou quatre phrases de votre discours tournent en boucle pour décourager tous ceux qui sont, comme je le suis, prêts se battre pour une société plus égalitaire et plus partageuse, deux qualificatifs qui ont, sous l’effet des crânes d’œuf larbins du capital une connotation bien péjorative. Jamais la lutte des classe n’a été aussi évidente ! Oui la bataille est engagée entre le capital et le peuple des travailleurs. Entre ceux qui ont le pouvoir du capitale et ceux qui ne possèdent que leur force de travail. Sans trêve il faut se battre contre l’asservissement des mains travailleuses, l’appauvrissement de tous ceux qui se sont usés au service d’une collectivité oublieuse, le mépris de tous ces jeunes qui voudraient servir la collectivité mais sont mis en « réserve » par la bouche broyeuse du capitalisme. Vivement un média vraiment libre !
Jean-Paul B.
Sans attaquer les adhérents et sympathisants de FO, il est bien dommage que M. Mailly oublie les conditions dans lesquelles son syndicat a été créé. FO est né d’une scission de la CGT en 1947, provoquée par son parrain, le gouvernement des USA. L’objectif politique était alors d’affaiblir le monde ouvrier suspecté de « soviétophilie » en ces débuts de guerre froide. La défense des intérêts des salariés n’ayant jamais été la priorité de ses véritables bailleurs de fonds, les services secrets US qui ont fait parvenir les fonds nécessaires par l’intermédiaire du syndicat l’AFL-CIO (la morale est sauve !). Les actuels adhérents et sympathisants de FO ne portent bien entendu aucune responsabilité dans ces évènements et restent nos camarades de combat, que nous aimons et respectons. Le positionnement de M. Mailly sur les ordonnances étant minoritaire au sein des instances dirigeantes de FO, cela pourrait expliquer sa participation à la petite « curée.
grandpirron
Angélisme où nous mèneras-tu ? FO est de gauche ou de droite selon les corporations ! Inutile de se raconter des histoires. Il y a des vendus et des justes dans tous les syndicats (même dans la CFDT) c’est la vie, hélas ! Mais quoi qu’il en soit, il va falloir sortir les salariés de leur torpeur, c’est pas gagné mais jouable.
Berche Jean Marie
Ne pas perdre de vue que Mr Mailly est concentré sur sa reconversion pour la fin de son mandat. La rumeur fait état d’un poste au (BIT) Bureau International du Travail paraît-il. On a vu les reconversions de Mrs Chéréque père & fils (Préfet de Moselle et membre du Conseil économique et social), de Mme Notta qui claque la bise à Mr Bébéar aux diners du siècle, voire pour ceux qui s’en souviennent de Mr Maire devenu patron licencieur de VVF. J’ai rendu ma carte CFDT quand Me Notta à viré Mr Kaspar.