La marche contre le coup d’État social ce samedi 23 septembre à Paris est un événement politique et social majeur. Il a confirmé le potentiel de combat que contient notre peuple. Une telle masse humaine ne se concentre pas sans de puissantes raisons et sans une ardente volonté. Tant de joie, sourires, clameurs de chaleureuses salutations au fil du cortège ne peuvent venir que du plus profond de ce qui nous réunit comme peuple. Au demeurant, la haine de nos adversaires a aussitôt grimpé à des altitudes qui signalent l’intensité de la peur que l’événement leur a fait ressentir.
Pour ce qui concerne la France insoumise, le mouvement qui portait tout le travail d’organisation de l’événement, ce fut aussi un test victorieux de grande ampleur. On ne mobilise pas des milliers de personnes venues en cars, en train, en covoiturage, on ne cadre pas un tel cortège sans un seul incident et sans une seule dégradation le long du parcours, on ne disperse pas en moins de cinq minutes une attaque comme celle que nous avons dû subir contre notre scène centrale, sans que tout cela signale une incroyable capacité d’auto-organisation de tous ceux qui ont apporté leur concours à ces tâches. L’énergie qui se dégageait au total de ce rassemblement me galvanisa fort opportunément. En effet, il vous reste à savoir que j’avais à ce moment-là une grosse grippe qui m’avait cloué la veille au lit et qui m’a laissé sur l’estrade encore avec les jambes en coton et le corps ruisselant de fièvre.
Pendant toute la durée du cortège, les députés de la France insoumise, perchés sur les camions-plateaux, s’étaient adressés aux rangs serrés de manifestants organisés par région. Puis, comme la place de la République s’était remplie avant même que tout le cortège soit parvenu, une dizaine de vidéos permirent à des acteurs du mouvement social de s’exprimer. Ma prise de parole en conclusion devait être le moment d’une explication et de deux propositions. L’explication, c’est évidemment celle du sens du moment politique que nous vivons. Il s’agissait de montrer, une fois de plus, que la mise en cause de la hiérarchie des normes dans le code du travail est une mise en cause globale de l’ordre public social républicain. On ne doit pas cesser de le rappeler. La confrontation en cours n’est pas « seulement » sociale. Elle est avant tout profondément politique. Elle ne peut être disjointe des autres événements en cours dans toute l’Europe en proie à un durcissement de la vague néolibérale. J’ai dit à ce sujet que « la bataille de France » était commencée pour les libéraux après la série des escarmouches et reconnaissances en profondeur que furent les quinquennats de Sarkozy et Hollande sur ce thème. Macron attaque tout, tous, partout en même temps. C’est le fait majeur qu’on ne saurait contourner. Voici une occasion de revenir sur le sujet avec ces lignes.
Le durcissement néolibéral n’a qu’un résultat pour l’instant dans toute l’Europe au-delà du Rhin : les percées de l’extrême droite. Aucune force de notre famille politique ne semble capable d’enrayer ce processus et de prendre en compte le « dégagisme » qui s’exprime partout. Pour l’instant, les points d’appui de l’arc alternatif sont en Grande-Bretagne avec le Labour de Jeremy Corbyn, en Espagne avec Podemos et en France avec « la France insoumise ». En Allemagne, « Die linke » tient bon et progresse à l’ouest mais peine du fait du poids des vieilles structures routinières postcommunistes de l’Allemagne de l’Est. Au total, la dispute est loin d’être terminé pour savoir qui de l’extrême droite ou de notre courant finira par l’emporter dans cette séquence de l’histoire. C’est dans ce contexte qu’interviennent les événements en France. Il y a eu notre résultat aux élections présidentielles, puis aux législatives avec l’émergence de notre groupe au Parlement. Les électeurs et notre mode d’intervention nous ont donné une place prééminente dans l’espace politique que dirigeait avant cela la « vieille gauche » sous la conduite des sociaux libéraux du PS. C’est cette responsabilité que nous assumons lorsque nous avançons des propositions, des mots d’ordre et ainsi de suite. Encore cette fois-ci.
Après de longues consultations et discussions tous azimuts aussi bien dans les rangs des divers organes de « la France insoumise » qu’avec nos proches interlocuteurs, deux objectifs ont donc été mis sur la table. Le premier c’est l’idée d’organiser un grand mouvement d’ensemble des organisations syndicales et politiques qui, chacune pour leur raison et sous leurs mots d’ordre, veulent le retrait des ordonnances sur le code du travail. Une initiative qui aurait lieu avant le retour de la loi devant les assemblées. Une initiative qui soit une vraie démonstration de force générale. « 1 million de personnes sur les Champs-Élysées » ai-je évoqué. J’ai dit que nous étions prêts à nous placer sous la conduite les organisations syndicales si elles le voulaient. On ne saurait mieux dire que dès lors, c’est elles qui ont la main.
Cette proposition correspond à ce qui me remonte de tous côtés. De partout s’affirment à la fois une claire volonté de faire front et d’un autre côté une lassitude devant le sentiment d’éparpillement des forces. Notre raisonnement est que de toutes parts monte l’envie de contre-attaquer face à l’offensive du président de la république et de son gouvernement. Il ne s’agit pas d’une pulsion émotive mais bien d’un courant profond et réfléchi. Il touche tout le monde sur le terrain et il impacte donc toutes les structures. En atteste l’extrême diversité de tous ceux qui se sont retrouvés le 23 dans la rue, tant du côté syndical que politique. Nous ne savons pas sous quelle forme cette énergie peut se manifester et modifier la scène actuelle. C’est pourquoi cette proposition a été faite pour lui ouvrir un débouché positif. D’ores et déjà, nous prenons nos dispositions pour prendre contact de tous côtés. En même temps notre propre capacité d’initiative restera intacte si tout devait s’engluer dans les bavardages tortueux que ce type de situation génère souvent. Car la convergence des forces est un moyen indispensable. Mais elle n’est pas une condition indépassable ni une fin en soi.
En toute hypothèse, dès samedi prochain, nous proposons que partout, sous les formes adaptées aux circonstances et aux moyens locaux, que s’organisent des « casserolades ». C’est-à-dire une présence bruyante comme il s’en est organisé autrefois contre l’ancien régime et plus récemment dans les rues de l’Amérique latine et de l’Espagne pour affronter les gouvernements néolibéraux. Il va de soi que toutes les initiatives et les trouvailles seront les bienvenues. Le but est de montrer que d’une façon ou d’une autre, la prise de conscience et la mobilisation sont toujours là quoi qu’il arrive. Dans l’intervalle, il y aura eu des mobilisations syndicales décisives. Celle des transporteurs, puis celle des retraités le 28 septembre. De la sorte, la semaine entière devrait encore être une semaine de confrontation avec les organisateurs du « coup d’État social ».
La seconde proposition a été d’adresser un appel à l’action de la jeunesse. Déjà dans la marche elle-même, un puissant cortège de jeunes avait été constitué, regroupé autour de ses pancartes revendicatives. Car la jeunesse du pays est très fortement impactée par le bouleversement en cours. À partir de 16 ans, avec la fin de la scolarité obligatoire, commence pour chacun le temps d’un choix. Soit entrer dans la vie active aux conditions de travail dégradées du nouveau code du travail et aux contrats « chiffon de papier », soit la poursuite d’études vers un bac dont il est prévu qu’il ne soit plus la clé d’entrée universelle vers les formations supérieures. La mobilisation de la jeunesse serait évidemment un puissant facteur de conscientisation dans le pays et une aide considérable apportée aux combats de leurs parents.
Sur ces deux terrains, « la France insoumise » entre en action. Avec confiance et solidité. Bien sûr, dans de tels domaines, rien n’est jamais assuré. Mais rien ne l’est encore moins si rien n’est entrepris. La singularité de notre responsabilité nous interdit de reporter sur d’autres la rédaction d’une feuille de route claire. Advienne que pourra, nous aurons fait notre devoir.
Face à ce plan de marche, il faut reconnaître à l’équipe Macroniste le mérite d’avoir su immédiatement déployer les moyens d’une diversion de première grandeur. Je n’ai jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis, cela va de soi. Qu’un Castaner veuille le faire croire est de son niveau. Mais qu’il soit relayé pour faire du buzz dit bien le niveau d’abaissement auquel en sont rendus d’aucuns. Tout le monde peut vérifier le montage mensonger qui est fait de mon propos en regardant le début de mon discours puisqu’il reste en ligne.
J’ai répliqué au président qui affirmait « la démocratie ce n’est pas la rue » en lui demandant d’apprendre son histoire de France. Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis, créa le droit à la section syndicale, la quatrième semaine de congés payés en 1968. Puis j’ai lu une liste de recul gouvernementaux obtenus par la rue depuis 1986, avec le retrait de la loi Devaquet sur la sélection à l’entrée de l’université, en 1995 avec le retrait du plan Juppé et jusqu’à 2008 avec le retrait du plan Darcos sur la réforme du lycée. Je n’ai pas allongé la liste. Cela suffisait à ma démonstration. Et c’est bien cela qui pose problème à ces gens. La preuve est là non seulement du rôle de « la rue » dans l’histoire, mais surtout de ce qu’elle a pu obtenir déjà !
Au total, « la rue », ce 23 septembre, a fait une nouvelle fois une démonstration de force extraordinaire. Et c’est le problème de ce pouvoir. La suite de la contre-offensive des Macronistes, méthodiquement organisé sur l’ensemble des médias, a conduit cependant à une impressionnante réécriture de l’histoire. Soudain, c’est l’idée même que le peuple se soit libéré lui-même des nazis qui a été remise en cause. Sous le masque des indignations ostentatoires perce le front du révisionnisme traditionnel de la caste en France. Car s’il est évident que la guerre a été gagnée du fait des victoires de l’armée rouge contre les nazis et de l’appui des débarquements en Provence et en Normandie, nier le rôle au peuple français dans sa propre libération est un franchissement de seuil dans l’art de nier l’identité républicaine du pays. Le pire sans doute a été ce moment où, à ma stupeur, j’ai lu que selon Jean-Claude Mailly ce serait « le peuple » qui aurait fait le nazisme plutôt qu’il ne nous en aurait libéré. Connaissant l’homme, sa culture de l’histoire du mouvement ouvrier et la tradition du syndicat Force ouvrière sur le sujet, je dois dire que j’ai été littéralement sidéré. Je ne comprends pas. En tout cas il est certain que la manœuvre voulait effacer du tableau médiatique non seulement le succès du rassemblement mais surtout ses propositions.
Je doute que l’affaire vive plus longtemps que les quelques heures pendant lesquelles ont caqueté les traditionnels « débats d’experts », tous d’accord pour une petite séance supplémentaire de « Mélenchon bashing » tellement appréciée par ceux qui les payent. Mais il en restera, ancré dans les esprits, comme une blessure, la force de l’indignation de tous ceux qui ont été une nouvelle fois niés. Sans oublier ceux qui ont réalisé au fil des heures la nature de l’opération en cours. L’éducation collective du grand nombre à la méfiance et à l’hostilité face aux médiacrates se sera approfondie et affinée. Après quoi restent sur la table nos propositions et notre capacité d’initiative pour les faire vivre. Ni l’une ni l’autre n’ont jamais dépendu du bon vouloir des médias car sinon nous n’en serions déjà pas rendus au point de puissance où nous sommes.
192 commentaires
Jean Louis
Cela revient en permanence « JL Mélenchon est trop clivant ». Dire des choses avec conviction c’est cela que les gens trouvent trop clivant, moi pas. Mais pour franchir une marche il faudrait revenir à l’image tranquille, sure, sereine finalement rassurante de la présidentielle, vous y étiez presque arrivé alors à votre âge, à nos âges dirais je, c’est cette personnalité qu’il faut montrer, être rassembleur pour tous, protecteur pour notre peuple si déboussolé.
alain Verce
Jusqu’à quand va t’on accepter ce flot d’insultes, de mensonges répétés, de provocations et de désinformations sur Jean-Luc Mélenchon et la FI ? Je ne sais pas vous, mais moi je n’en peux plus. Comment peut on laisser tous ces membres du gouvernement, dont la particularité de chacun est d’avoir trahi son camp et menti effrontément, nous insulter et nous donner des leçons ? Leurs propos deviennent carrément orduriers et c’est nous qu’ils accusent !
Comment peut on laisser un Valls (et pas que lui) traiter Jean-Luc Mélenchon d’homme « dangereux » et même de « dictateur » ? Valls qui représente le sommet de la félonie, de la traîtrise et de la vraie dictature à coups de 49.3 !
Allons nous laisser aussi les médias jouer le même rôle mensonger et désinformateur ? Moi je suis inquiet, parce que si ça continue on ne pourra plus s’exprimer du tout, à moins d’accepter de passer auparavant par une commission de censure ou ne siégeront que nos adversaires.
sergio
Quand le pouvoir a peur, à peine élu et déjà destructeur et haï, il agresse et attaque aveuglément. J’ai réécouté le discours de Jean-Luc samedi et les rappels historiques sont clairs : la force du peuple contre des institutions indignes. Macron n’est pas comparé à Pétain, Laval ou Hitler mais ce sont LFI et le mouvement social actuel qui sont comparés à la Résistance, un pouvoir non institutionnel à un pouvoir établi néfaste.
Pour la manipulation de l’opinion, France 2 dès samedi soir dans son JT annonçait « l’échec de la mobilisation » et que LFI allait « noyauter les syndicats et les jeunes ». Terrible parole de haine et de classe d’un média aux ordres.
PourQuiSonneLeGlas?
L’indignation de ces faux derches est bien sélective, si quand Jean-Luc Mélenchon évoque la résistance des insoumis français contre l’occupation nazi c’est avec l’intention de comparer notre gouvernement à un régime nazi, alors quand Jean-Luc Mélenchon évoque la Révolution française, les insurrections du peuple français, les luttes ouvrières, celui-ci les traiterait aussi de despotes traîtres à la patrie, de politiciens corrompues d’assassins du peuple, de profiteurs des masses laborieuses.
Pelaez Patrick
Venu de Besançon, levé à 5 heures du matin, j’étais présent dans le service d’ordre du carré de tête de la manifestation. Beaucoup de monde, une foule très déterminée mais très calme. Castaner, Pénicaud, Valls, Mailly sont montés au créneau pour allumer le contre-feu et faire que l’on ne parle pas de l’objet et de cette manifestation à la réussite éclatante. L’utilisation honteuse de vos propos sur les nazis les déshonore et aussi s’il en était besoin, les médias qui ont relayé cette ignoble propagande. C’est dégueulasse de mépriser ainsi le peuple ! Dégageons les. Vivement une télé libre. Surtout ne pas lâcher. Il faut le leur dire avec nos casseroles.
Jean Luc restez cette force tranquille calme et sereine dont vous avez fait preuve tout au long de votre magnifique campagne de l’élection présidentielle. Redoublez de prudence sur les petites phrases qui peuvent servir nos ennemis. On compte sur vous. Merci de nous porter.
catherine dumas
Monsieur Mélenchon, ils sont en perte de vitesse, ils s’accrochent à n’importe quoi pour vous déstabiliser.
Ma maman présente lors de cette guerre horrible nous a toujours dit : « les Etats Unis ont prit tout leur temps avant de venir à notre secours, dans la rue la résistance c’était depuis longtemps instaurée pour réaliser des actions concrètes contre l’ennemi occupant. Si les Russes ne s’étaient pas engagés à venir nous libérer nous serions aujourd’hui sous la botte allemande. Les Etats Unis ont réagit de crainte que les Russes prennent de l’importance ». Pauvre peuple supportant sans cesse les intérêts des gros de chaque nation.
bouchet
Remerciements sincères pour votre rappel de l’Histoire. N’étant pas né à l’époque nazie, mes parents m’ont eux aussi rapporté : dans la Famille FTP de mon père, il écoutaient radio Moscou puisque la seule force et peuple combattant et martyre était l’URSS. Quant à ma mère, elle m’a appris que les GIs tendaient du savon et des chewing gum aux jeunes Françaises dans le but de les … C’est bien quand l’Armée Rouge était prête à nous libérer que les débarquements que évoquez ont eu lieu. Une fois de plus « celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre ». Merci depuis de longues années à Mr Jean-Luc Mélenchon et maintenant LFI de nettoyer les cerveaux et d’appeler les syndicats progressistes à leurs valeurs. Fraternellement à toutes et tous.
educpop
Partout des chefs autoritaristes petits ou grands enveniment les relations humaines pour défendre l’exercice du pouvoir qui leur a été attribué par hasard, par dépit ou par ruse. Relâcher la pression n’est pas possible pour eux car ce serait avouer leur faiblesse, il ne faut pas se faire d’illusions à propos d’une remise en cause de cette mesquinerie. La bataille est engagée, cessons d’attendre des choses qui ne viennent jamais, de faire mine de s’étonner. Les casseroles c’est sympathique mais pas solennel, des tambours seraient plus adaptés et au moins complémentaires, nous en avons fabriqué un grand et nous le battrons samedi pour répercuter le message des insoumis. Respect pour le peuple, libéraux stupides et cruels !
fernand
Belle prestation hier de Gérard Miller a C dans l’air. Cohen et consorts mouchés par l’humour, la pertinence et le calme, ça fait du bien. Vivement une TV ou on puisse apprendre et réfléchir. Même ma fille de 18 ans commence a trouver toutes ces infos orientées scandaleuses, surtout assenées au nom de la neutralité et de l’objectivité. Fourbes qu’ils sont.
Tturmel JM
Depuis plus d’un an j’ai décidé de lire ce blog sans intervenir, mais là nos ennemis de classe franchissent un nouveaux pas dans le Mélenchon bashing. Ce que certains de nos adversaires nomment la rue (avec une connotation méprisante dans la bouche des tenants du capital) c’est tout simplement le peuple. Le 11 novembre 1940, les jeunes étudiants malgré l’interdiction, défilent dans Paris narguant les nazis. En 1940 Marcel Delattre était arrêté à Bègles et fusillé par la suite. 148 résistants furent arrêtés dans la région Bordelaise et exécutés au camp de Souges. Je n’insisterai pas sur le rôle du peuple de Paris pour sa propre libération à l’appel du Colonel Rol Tanguy même si la 2ème DB fut d’ un apport indispensable. Je termine en soulignant que cette « rue » la classe ouvrière en majorité fut l’honneur de la patrie qui est la seule classe qui n’aie point trahi (F Mauriac). Elle fut d’un apport indispensable aux forces armées. Oui elle a participé à nous libérer.
Yves Thiébaut
Oui, la nouvelle Bastille à prendre : les medias. Le droit à l’information est fondamental. Nous voulons qu’il y ait un vrai service public de l’information. Un vrai service public, comme nous voulons les bâtir : professionnels, efficaces, à la pointe de tous les progrès, et, transparents, honnêtes, gérés démocratiquement.
Doucette 19
Il est vain de commenter les commentaires des uns et des autres y compris sur ce blog. Concentrons-nous sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, criants de vérités et qui renforcent notre esprit critique. C’est évidemment dérangeant pour ce gouvernement et les médias atteints de psittacisme. Cette marche pacifique de samedi fut un grand succès et la promesse de beaucoup d’autres actions pour faire face à la violence de ce gouvernement contre les Français les moins nantis. Le système scolaire est en danger, les étudiants sont en danger, les petits retraités sont en danger, notre santé est est en danger, la planète est en danger, etc. Quant à la haine qui déferle sur Jean-Luc Mélenchon, elle m’effraie et j’ai parfois peur pour lui. Soyons unis et solidaires autour de lui et les jours heureux viendront.
Adrien
Vite vite un média à nous pour contrer les perroquets du capitalisme. Si possible, un média Hertzien, car YouTube est déjà bien, mais tout le monde ne se connecte pas à Internet. Il doit bien y avoir des patrons cohérents, honnêtes et humanistes pour comprendre que le programme « l’avenir en commun » est d’intérêt général pour financer mutuellement un tel média. Aller il faut lancer les actions pour que nos idées se diffusent via les ondes, en plus évidemment les contactes humains, incontournable.
maguy
Et maintenant Cambadelis traite Jean-Luc de « Chavez de Saint Germain des Près ». Mais jusqu’au vont ils aller dans l’ignominie ? J’ai beaucoup de peine de voir traiter ainsi notre leader, j’espère qu’il va tenir le coup, toutes ces infamies sont quand même dures à encaisser, même si tous les insoumis sont avec lui. Le mépris peut être une des réponses.
[Edit webmestre : Le mépris est en effet une réponse. Bien meilleure que la votre qui consiste à le recopier scrupuleusement ici, bien qu’un peu laborieusement, afin que tout le monde puis le lire et le relire et que Google le référence encore un peu mieux.]
Guillaume
Ce qu’à dit Cambadelis ce n’est pas une ignominie c’est une caractérisation politique. C’est pareil que lorsque Jean-Luc Mélenchon parlait du « capitaine de pédalo ».
Amc
On ne lâche rien et nous sommes une force « la France Insoumise ». Merci.
magda corelli
Cette violence à notre encontre et ses mensonges éhontés sont une stratégie pour nous faire sortir de nos gongs. Gardons nos nerfs et amusons-nous de voir leurs têtes déconfites quand on annonce un nouveau média alternatif qui sera autre chose que leur bouillie cuite et recuite.
Ascalon
un nouveau média alternatif qui sera autre chose que leur bouillie cuite et recuite…
Ne vous emballez pas ! Ce que vous écrivez est loin d’être certain. Regardez la liste des signataires du manifeste/petition. Vous observerez tout d’abord que la liste des 100 premiers signataires ne contient aucun « citoyen », mais des people, qui pour la plupart sont déjà bien imprégnés du système, ou du moins en sont largement dépendants. En tous cas, ce ne sont ni vous, ni moi. On crée un média « citoyen », mais on affiche que des gens dont la principale caractéristique est justement de ne pas être « que » des citoyens.
Puis intéressez-vous au seul signataire qui dispose des moyens de créer effectivement un média audiovisuel, Sébastien Vilgrain, et cherchez un peu qui il est, et d’où il vient. On en reparlera après.
Jean-louis Masseboeuf
Syndiqué à FO depuis plus de trente ans, et germaniste de formation, j’étais présent place de la République le 23 septembre. L’approximation historique de mon secrétaire général me consterne. De qui parle-t-il quand il écrit que c’est « d’une certaine manière » la rue qui a amené le nazisme ? Des hordes de SA qui tenaient le haut du pavé en 1931/1932 ? Ou du peuple, et en particulier de la classe ouvrière allemande impuissantée dans sa résistance au fascisme montant par la politique du « social-fascisme » développée alors par Staline et consorts ? Qui est « approximatif » ? Et surtout, comment Mailly a-t-il pu oublier que ce sont de telles approximations quant aux faits historiques réels qui ont donné corps à cette abomination à la Libération : la responsabilité collective du peuple allemand, imposture idéologique qui a conduit à la division absurde de l’Allemagne en deux états sous la houlette de Yalta et par le partage du monde concocté par les USA et l’URSS.
Francis
Ils sont aux abois. C’est tout bon. C’est assez jouissif de constater que personne ne prend le risque d’engager le débat sur le passage du discours de JL Mélenchon concernant la nocivité du capitalisme. Ils en sont à balancer des insultes, des boules puantes, à se ridiculiser face à l’histoire en tordant le sens d’un mot, d’un phrase. On peut comprendre qu’ils ne se risquent pas à débattre du fond car ils savent que la cause est perdue pour eux. Le libéralisme capitaliste et le productivisme qui lui est inhérent sont responsables de l’état de la planète et des inégalités sociales tellement insupportables que même le chef de l’église catholique les dénoncent et demande une autre utilisation des richesse produites. Poursuivons donc notre chemin.
Macrophobe
Oui, depuis que le glyphosate n’est plus interdit. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Démolir les gens qui ne sont « rien », les « fainéants », les « cyniques », bref ceux qui se lèvent de bon matin pour bosser et les nourrir. Aux armes, citoyens ! Grève générale pour cesser de nourrir cette caste !
L.Laîné
Laissons les s’exciter. Au besoin,une petite leçon d histoire assénée avec le sourire peut être utile mais n’allons surtout pas tomber dans leur piège en leur accordant de l’importance. Quant aux médias ils se discréditent la comme ailleurs notamment quand ils reprennent sans scrupule les chiffres donnés par la police. Tout le monde peut voir qu’ils mentent. Ne perdons pas de temps avec eux et surtout ne perdons pas notre calme car c’est ce qu’ils cherchent. Continuons à avancer.
Révolver
C’est vrai que sans les armées alliées la « rue » n’aurait pas pu grand chose contre le nazisme. Très ignorant et ridicule Mailly avec son « même les russes à un moment » en place de « l’URSS en première ligne pendant quatre ans » qui aurait été beaucoup plus conforme à la réalité ! Le président « à la pensée complexe » n’a pas encore vraiment relevé le niveau du débat en France.
jonopap
C’est aussi un fait que sans les photos, documents, renseignements etc. qui ont été trasmis à Londres via les réseaux de résistances de la France en générale de la Bretagne et de la Normandie en particulier qu’auraient bien pu faire les troupes alliées ?
malinvoy
Je suis très surprise de l’impact des médias sur nos commentaires. Il s’agit d’ennemis de classe qui veulent s’accaparer tout notre patrimoine social, ils se doutent bien que cela ne se fera pas sans réaction de notre part. Il tentent le discrédit. Cela ne doit pas nous étonner. Notre marche a été une réussite, l’appel de Jean-Luc Mélenchon à la jeunesse et aux autres forces sociales les inquiète. Ils veulent freiner cet élan. Mais de grâce réfléchissons à la manière de continuer notre mobilisation car il n’y a pas d’intérêt à commenter sans fin leurs commentaires si ce n’est de leur donner un peu plus d’audience.
RENDAS MARIA JOAO
Il faudrait que la manifestation de notre opposition à ce qui se met en place soit permanente, en complément des actions de rue. Pourquoi pas trouver le petit symbole discret, qu’on pourra porter toujours, partout, et signifiant « je ne suis pas d’accord » ? Comme il y a eut le petit lacet rouge pour le sida, ou ce que représente pour certains le petit triangle rouge. Un signe qui révèle que nous sommes beaucoup, partout, même quand on ne manifeste pas, que l’on ne defile pas. Toujours présent et visible. Indication visible que nous ne sommes pas seuls.
jonopap
Excellente idée et le petit symbole discret existe. Il suffit de faire faire des pin’s avec le phi que nous pourront fièrement porter sur la veste, au même titre que Jean-Luc Mélenchon et quelques autres portent le triangle rouge.
Pierre Pifpoche
Merveilleux rassemblement et cortège entre Bastille et République. Magnifique, percutant et fort discours à la République, le 23 septembre, après de belles interventions pluralistes. La pitoyable et pauvre riposte libérale et médiacrate a été un « sauve-qui-peut » pour se raccrocher aux branches. Remettre, d’ailleurs, au centre du débat culturel et politique l’histoire de la libération de la France et de Paris d’abord par le peuple est une excellente chose, laquelle était indispensable, et toujours un énorme enjeux idéologique et révisionniste depuis cette libération elle-même. Voir les récits historiques des événements reproduits dans Fakir.