En quelques heures dans la dernière semaine de septembre, le contexte du bras de fer avec le pouvoir macroniste a changé de consistance. Un nouveau contexte se dessine. Certes, l’offensive générale se confirme côté pouvoir. Mais le champ de la résistance s’est élargi du fait même des conditions dans lesquelles ce pouvoir évolue. Pendant ce temps autour de nous en Europe, la roue de l’Histoire continue son chemin de déconstruction de l’ancien monde. Dans le tohu-bohu de l’affaire de la Catalogne barcelonaise se montre une nouvelle fois la puissance des mouvements tectoniques qui affectent le vieux continent et ne le lâcheront plus avant longtemps. Car l’aveuglement des dirigeants de « l’Europe qui protège » détruira la paix et les sociétés plus sûrement que n’importe quel « populisme ». Elle le fera en nourrissant des nationalismes hier éteints, et en jetant les uns contre les autres les peuples, les régions et les catégories sociales.
C’est une étrange semaine qui vient de s’écouler. La meute a bien écorné le message de notre marche du 23 septembre en fabriquant de toutes pièces un débat fumeux sur la place du peuple dans la Libération contre les nazis. Puis le lendemain, le mouvement des transporteurs routiers a été rudement réprimé. Le pouvoir s’est donc cru tiré d’affaire, malgré la marche réussie le 28 septembre des retraités. Il n’en est rien. La volatilité de la situation est restée la plus forte. Des évènements se sont précipités et ont renforcé le camp de la résistance.
Par exemple, et ce n’est pas rien, le front syndical a changé de configuration. Force ouvrière s’est installée dans l’opposition à l’ordonnance contre le code du travail. Les cadres de la CGE CFE de même. La CGT, FSU et solidaire ne sont donc pas isolés et confinés comme le croyait acquis l’équipe Macron. C’est donc une toute nouvelle configuration qui se présente. La période jusqu’à la loi d’habilitation de ces ordonnances qui devraient revenir devant le Parlement au mois de novembre ne sera donc pas un simple bouclage.
De notre côté, comme suite aux propositions présentées en conclusion de la marche du 23 septembre, le groupe parlementaire de la France insoumise a pris en charge l’initiative des contacts avec le mouvement social. Nous avons constitué une délégation pour rencontrer l’ensemble des organisations syndicales et leur proposer de nous appeler à une action commune de grande envergure. Les contacts sont pris. Les premières dates arrêtées.
Mais il est décisif d’observer surtout les changements du contexte. Le climat n’est plus celui dont avait besoin le pouvoir. Ce n’est ni l’enthousiasme du début parmi les assaillants ni la résignation attendue parmi les agressés. La nouvelle phase de l’action va rencontrer un nouveau contexte psychologique. C’est celui qui est créé par l’annonce du projet de budget de l’État et celui sur la Sécurité sociale.
La signature politique de ces deux documents est accablante. Il s’agit d’une surenchère antisociale caricaturale. La théorie du « ruissellement » est ici appliquée avec un aveuglement consternant. Offrir 4 milliards d’allégements fiscaux directement ciblés en faveur de l’oligarchie la plus concentrée dans le capital financier est si stupéfiant ! Et cela se produit la semaine ou deux fleurons de l’industrie française sont bradés, faisant apparaître l’incapacité absolue du capitalisme français de prendre en charge quoi que ce soit de l’intérêt collectif du pays. Car les chantiers de l’Atlantique sont mis en vente pour 80 millions avec un carnet de commande plein pour dix ans par exemple. Et le TGV pour bien peu également. Mais cela se fait dans l’indifférence absolue de ces millionnaires qui ont pourtant en France le record d’Europe de distribution des dividendes.
L’opinion est donc sous le double choc du sentiment d’un abus social et d’une humiliation nationale. Le pouvoir, qui croit sa propagande et la clameur des médias qui lui sont voués, ignore la profondeur du choc ainsi reçu. Il modifie pourtant les conditions dans lesquelles les gens se représentent la légitimité de ce pouvoir. En organisant nos casserolades, nous savions que nous organisions une « tenue de tranchée » entre deux vagues d’assaut. Les retours de terrain montrent une exaspération élargie. Les agressions sans pause contre nous ont également joué a plein leur rôle fédérateur pour fortifier la cohésion de notre espace politique. Mais surtout, il existe une prise de conscience populaire d’être agressés de tous les côtés à la fois. Elle se nourrit aussi des craquements qui s’observent dans les structures les plus traditionnelles qui font la stabilité de l’Etat. Ainsi quand les présidents de régions font sécession à la conférence des territoires, lorsque l’association des départements de France refuse de prendre place dans le plan d’économies gouvernementales, ou quand 2000 CRS se font porter malades et que le président de la République n’a plus de motards pour l’escorter à Marseille.
Je ne crois pas que l’intervention d’Edouard Philippe sur « France 2 » ait conforté l’image de stabilité du pouvoir en place. Aucun Premier ministre ne peut tenir sérieusement son rôle quand une photo le montre absent d’une séance de signature emblématique de la nouvelle politique en œuvre. Et encore moins s’il ne sait pas si son propre gouvernement soutien ou non un accord de libre échange aussi décisif que le CETA. Pourtant, deux jours plus tard, le ministre concerné jure ses grands dieux que l’accord sera approuvé et défendu bec et ongles. Que s’est-il passé entre deux ? Qui a décidé ? Plus tard dans l’échange, le Premier ministre ne tranche pas non plus s’il compte fermer ou non les réacteurs nucléaires en fin de vie quarantenaire. Pourtant Nicolas Hulot prétendait en fermer 19. Philippe se contente de dire que l’agence pour la sécurité du nucléaire donnera son avis le moment venu. Mais ce n’est pas le sujet. Encore une fois, la faiblesse ne vient pas de l’homme mais du système qu’il est censé représenter.
Dans ce système, l’hyper-présidentialisation affichée avec le discours du Congrès de Versailles la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre aura bien fonctionné comme un manifeste politique. Le Premier ministre, dans cette construction, n’est rien, et cela ne peut pas s’ignorer. Il était important pour moi d’en faire la démonstration par mes interpellations dans un face à face où il lui fut impossible de trouver un prétexte sur la forme de mon propos pour effacer mon message, comme d’habitude. On a vu que le Premier ministre était autant empêtré par sa situation que par sa politique.
Au total, mon diagnostic est que le bras de fer avec le pouvoir n’est pas tranché. La nouvelle donne syndicale et l’impact négatif du projet de budget sont à l’œuvre désormais. Le lâchage de dernière minute du PS qui décide d’entrer dans le combat complète l’isolement qu’il est nécessaire de construire autour du pouvoir macroniste. Il devrait creuser aussi les contradictions de ce parti à l’intérieur de ses groupes parlementaires lourdement divisés a propos du nouveau pouvoir. Que le pouvoir soit identifié à sa nature de droite libérale est une condition essentielle pour la suite de l’action et pour réunir les conditions de sa défaite politique le moment venu. Le tableau se met en place. Les opportunités de la lutte sont donc entières. Il n’y aura donc pas de cessez-le-feu.
Le résultat des élections législatives en Allemagne est un événement dont l’onde de choc n’est pas près de se disperser. Dans ce pays aussi, le dégagisme s’est exprimé. Naturellement, cela se passe dans les conditions d’un pays où l’amortisseur générationnel joue à plein pour amoindrir tous les tranchants : peu de jeunes, beaucoup de personnes âgées très conservatrices et apeurées.
Les deux partis pivots du système ont subi un énorme revers électoral. Ils sont descendus en dessous de leurs seuils historiquement les plus bas. S’agissant de la social-démocratie, la pente est continue, en phase avec la dégringolade générale dont le logiciel programmatique est devenu totalement obsolète.
La progression des petits partis est la forme essentielle d’expression du désaveu qui a touché les grands. Et l’extrême droite a fait sa percée. Tout est lié. Pourtant en Allemagne comme en France la caste dominante semble saisie de stupeur. Elle l’est là-bas comme ici parce qu’elle aussi a cru à sa propre propagande. La grande coalition de la droite et des sociaux-démocrates a permis d’obtenir de longues années de ce qu’ils appellent la « stabilité ». C’est-à-dire, en réalité, un verrouillage implacable interdisant toute expression indépendante des salariés dont les droits ont été méticuleusement piétinés pendant toute la période. Dans les mêmes conditions, ce pays de personnes âgées a vu se produire une hémorragie de 25 000 jeunes par an le quittant sans un mot de protestation publique. Il a vu sa population décliner, sa pollution augmenter, son industrie continuer à se concentrer dans quelques branches d’activités, son appel à l’immigration présenté comme le recours absolu à sa dépopulation, sans une pause pour en débattre.
Comme d’habitude, la grande coalition, appuyée sur un couvercle médiatique absolu, a pu penser qu’il n’y avait aucun désaccord. Et même qu’un grand consensus existait comme l’affirmaient les commentateurs français. Tout cela parce qu’il ne restait plus aucun espace de contestation possible. La caste a pu croire qu’elle n’en paierait donc jamais le prix. À présent, c’est une page toute nouvelle qui commence. Toutes les tares soigneusement masquées par la propagande enthousiaste de toute l’Europe vont apparaître au grand jour. D’abord celle qui concerne la faiblesse des équipements publics et des installations collectives de l’Allemagne comme résultat d’une politique aberrante de diminution du budget public et de refus d’investissement. Mais on va voir surtout quel mélange terrifiant donnera une population vieillie et craintive combinée à une population immense de pauvres et de salariés sous-payés.
L’extrême droite a fait une percée sur la question de l’immigration nous dit-on. C’est rarement aussi simple. En tout cas elle a fracassé le consensus que la droite et les sociaux-démocrates avaient répandu dans les têtes comme une drogue. L’immigration n’a pu prendre cette importance dans le débat qu’en raison de la violence du dénuement qui s’y trouve déjà et de l’opposition de chacun contre tous qui est la signature de ce type de situation.
À mes yeux, l’évidence est de retour : l’Allemagne va redevenir un sérieux problème pour l’Europe. Mais a-t-elle jamais cessé de l’être ? L’égoïsme de la caste dominante allemande est certainement le plus aigre et le plus violent de toute l’Europe. Le mauvais feuilleton de l’esprit dominateur de la caste en Allemagne a repris à la fin des années quatre-vingts avec l’annexion de l’Allemagne de l’Est par l’Ouest. Il a été payé un prix exorbitant partout Europe et d’abord par la France. Nous avons connu des années de taux d’intérêt exagérés du seul fait d’une décision allemande unilatérale d’annexer son voisin et de créer une parité monétaire absurde entre la monnaie circulant à l’Est et à l’ouest. Puis, sous l’autorité de Gerhard Schröder l’Allemagne s’est lancée dans une politique de déflation salariale qui lui a permis de cumuler sur le dos de tous ses partenaires des excédents commerciaux monstrueux. Après ces deux épisodes de très mauvais voisinage a commencé cette période terrible ou Merkel et Schäuble ont posé un talon de fer sur la gorge de tous les pays : la règle d’or et les politiques d’austérité publique.
L’inconscience et l’irresponsabilité des dirigeants français est la principale cause de ces comportements. En effet, les gouvernements allemands n’ont fait que défendre l’intérêt de leur pays compris au sens le plus étroit. Mais les dirigeants français étaient obnubilés par le fait que, grâce aux directives allemandes présentées comme des nécessités européennes, ils obtiendraient des reculs du salariat le plus résistant d’Europe : les Français. Ils ont donc tout cédé, tout abandonné et renforcé sans cesse l’arrogance du gouvernement allemand. Deux présidents français successifs ont donné ce très mauvais signal : Sarkozy avec le traité de Lisbonne après le vote « non » au référendum de 2005, François Hollande avec le traité budgétaire après avoir dit qu’il le renégocierait.
Lorsque j’ai publié mon livre Le Hareng de Bismarck, je fus accablé par les sarcasmes de la bonne société médiatico-politique. Ce serait de la germanophobie, Bla-Bla-Bla. L’infâme Cohn-Bendit prétendit même avoir lu sous ma plume le terme de « boche ». Ce fut une des premières manifestations de cette méthode qui sera ensuite généralisée. Un indigné de circonstance dit avoir lu ceci ou cela et toute la bande des bavards à gages sort de sa boîte pour hurler en cadence. S’agissant de l’Allemagne, c’est frappant. Tous ceux qui se sont risqués à une critique ont eu droit à ce traitement : Montebourg, Bartolone, combien d’autres autant que moi ?
Pendant ce temps, en Allemagne, les dirigeants et les journalistes ne se sont jamais privés d’injurier lourdement l’Europe du sud. Cela rajoute à la séduction que ces gros lourdauds exercent sur la caste française qui a pour coutume de regarder de haut le sud et les méridionaux en général. Ici, il est vrai que les couches profondes de la caste sont épaisses : aux traces ineffaçables de la collaboration s’ajoute la traditionnelle haine du peuple qui est un des apanages étranges de la germanophilie française. Celle-là même qui lui faisait dire « plutôt Hitler que le Front Populaire ». Haine dont on a vu qu’elle pouvait aller jusqu’au révisionnisme quand ceux-là nient le rôle de la résistance populaire dans la lutte contre les nazis comme ils viennent de le faire pour nous flétrir.
Comme on le sait dorénavant, Merkel doit composer une coalition pour pouvoir gouverner. Le SPD (PS) ne veut plus de la grande coalition. Mais cela n’a aucune importance. La disqualification de la « gauche » allemande est certes moins avancée que celle de la France, mais la pente est la même. Die Linke a échoué à apparaître comme une alternative tant soit peu crédible. Les anciens bureaucrates du PC de l’Allemagne de l’Est ont pesé de toutes leurs lourdeur et combines avec les sociaux-démocrates tout au long de la mandature et encore pendant la campagne électorale. Exactement comme au groupe GUE du Parlement européen, qu’ils étouffent aussi lourdement qu’à la tête du PGE, car dans ce domaine tout est à eux.
Le centre de gravité de la sphère politique officielle est donc lourdement ancré à droite. Mais le soubassement de la société a commencé sa fragmentation selon ses propres voies. Les forces politiques en présence n’en captent rien. C’est pourquoi l’extrême-droite a devant elle quelques belles années. En effet, elle assume sa compétition avec la droite elle-même sans s’embarquer dans des compétitions auto-bloquantes sur la gauche, comme cela fut pratiqué en France par le FN. Dès lors, la CDU-CSU va marcher sous le fouet et dans une surenchère à droite. Comme d’habitude, la caste française s’alignera. Plus que jamais ce sera cette « Europe Allemande » que seuls les Allemands ont le droit de montrer du doigt. Et l’Allemagne une nouvelle fois va rendre l’Europe imbuvable.
Pendant la campagne de l’élection présidentielle, j’ai proposé qu’existe une conférence permanente sur les frontières en Europe. À l’époque, le point de départ était la situation créée par l’adhésion de la Crimée à la Russie dans le cadre des événements de l’Ukraine. À l’époque, l’opinion de la caste était chauffée à blanc par le sentiment anti-russe. On ne pouvait parler de rien. Dans la mesure où j’avais été assimilé à un partisan de Vladimir Poutine, tout ce que je disais était immédiatement interprété dans la version la plus fantasque.
Bien sûr, depuis, la situation s’est bien stabilisée. Le gouvernement français et le président Macron ont pratiquement repris au mot près ce que je disais à propos des solutions à la situation en Syrie. La réception de Vladimir Poutine à Versailles est passée par là. Mais la question que je voulais poser demeure. Que fera-t-on en Europe quand des frontières bougent ? Assez stupidement, mes détracteurs de l’époque m’accusèrent de vouloir remettre en cause ces frontières. Naturellement, il n’en était rien. Puis je partais de l’idée que puisqu’elles avaient bougées, comme c’était le cas en Ukraine, alors la question se poserait de nouveaux à toute l’Europe. J’évoquais l’éventuelle sécession de l’Écosse et de la Catalogne, mais peut-être aussi demain de la Flandre et de la Wallonie. Depuis s’est ajouté la question de l’Irlande en raison du Brexit et du rétablissement de la frontière entre les deux Irlande. Et ainsi de suite.
La situation en Catalogne a ramené ma question sur le devant de la scène. On remarquera qu’elle se règle sans débat, par la force. L’Union européenne a dit qu’elle soutiendrait Madrid contre Barcelone. De son côté, la maire de Barcelone demande à l’Europe d’intervenir dans le litige. Naturellement, rien n’est prévu. On aurait tort de croire à une situation isolée. Naturellement la question de la Catalogne espagnole se pose dans les conditions particulières de l’Histoire de ce pays. Pour autant, selon moi, il est significatif que la crise éclate avec cette violence au moment où la mise en œuvre des directives européennes en Espagne ont tendu toutes les relations internes de ce pays. Autrement dit, les fractures actuelles repassent sur les vieilles cicatrices.
On aurait tort de croire qu’une telle configuration ne concerne que l’Espagne. On ne peut oublier qu’aux dernières élections législatives, le corps électoral en Corse a donné trois députés aux autonomistes sur quatre élus. Beaucoup d’esprits étroits oublient que l’Italie ou l’Allemagne sont des États-nations très récents. Et si l’on va vers les frontières de l’Est, on ne trouve que les Eurobéats français pour avoir oublié que la Slovaquie et la Tchéquie se sont séparées, d’une part, et, d’autre part, que l’interdiction d’enseigner dans une autre langue que l’ukrainien en Ukraine ne se contente pas de viser la minorité russe du Donbass mais également les Polonais, les Hongrois et quelques autres en Ukraine qui se vivent dorénavant comme des minorités opprimées.
C’est pourquoi j’écris de nouveau ces lignes. Le temps des polémiques et des injures absurdes inventées pour nuire dans une compétition électorale est dorénavant derrière nous. Peut-être peut-on à présent parler sérieusement d’un sujet qui finira par concerner la France, sa sécurité et son voisinage. S’il n’existe aucune voie pacifique proposée et encadrée par la communauté internationale, ces sortes de questions ne peuvent se régler autrement que par la force. Il n’y a pas d’entre-deux.
Poser la question, ce n’est pas souhaiter le problème, n’en déplaise à mes adversaires. Leur ignorance leur fait méconnaître que les accords d’Helsinki de 1975, toujours en vigueur, affirment que les frontières peuvent bouger dans le cadre d’un consentement des parties concernées. Ce consentement ne peut se constater sans que des règles aient été énoncées pour le vérifier. J’y reviens donc. Il existe un cadre commun de la Méditerranée à l’Oural : l’OSCE.
La question des frontières ne se limite pas aux aspects culturels du sujet. Elle implique directement et immédiatement la question de la sécurité des États dans ce qu’ils ont de plus intrinsèquement constitutifs. Les générations dirigeantes actuelles n’ont aucune perception sérieuse sur le sujet. Le dernier événement dans ce domaine est considéré par eux comme un sujet exotique. L’explosion de l’ancienne Yougoslavie ne semble avoir laissé aucune trace dans les esprits. Au lieu d’un pays, on en a dorénavant sept et un d’entre eux est une invention dont la création est un précédent explosif : le Kosovo. 400 000 personnes sont mortes dans cette aventure. N’est-il pas frappant que le président de la République n’en ait pas dit un mot dans cette étrange allocution de la Sorbonne ? Au contraire, il s’est engagé de façon plus aveuglée que jamais dans une vision d’intégration européenne anti-nationale. On l’a entendu plaider à la fois la « souveraineté européenne » contre la souveraineté nationale, puis la disparition des commissaires européens « issus des grands pays » avant d’aboutir à une « défense européenne », liée a l’OTAN, des plus évaporées.
Pour ma part je n’oublie ni les permanences de l’Histoire, ni ce fait qu’elle a toujours été tragique en Europe. Il est temps de faire l’Histoire avant de se laisser défaire par elle.
142 commentaires
PIETRON
Sans couper les cheveux en 4, il est intéressant de dénoncer la politique de Macron qui, en effet, est une politique de droite libérale. Mais et surtout capitaliste. Je sais cela peut paraître emmerdant par ces temps de transformation de tout et de rien, des mots, des comportements qu’il faudrait sans cesse raisonnables. Toutefois s’il y a sur le fond une constante historique c’est bien le capitalisme. Tout aussi emmerdant, mais inévitable, la lutte de classes. On semble l’accepter ou la dire quand elle est issue de la caste mais avons quelques difficultés à l’énoncer. Tout simplement, par exemple, à parler de la nécessaire socialisation des grands moyens de production, banques incluses (je sais Mitterrand, mais ils étaient gérés de manière capitaliste).
La Catalogne. Difficile de faire le tri en nationalistes et indépendantistes anticapitalistes. Elle veut adhérer à l’UE, de l’Allemagne Merkel. Quelle différence entre travailleurs catalans et…
Marcus
Critique constructive : il va falloir changer un peu de stratégie de communication sur les ordonnances, d’un coté les insoumis s’efforce sur les plateaux à justifier l’inversion de la hierarchie des normes (un terme incompréhensible pour le citoyen lambda), de l’autre à justifier le terme de « coup d’etat social ». Résultat, ca patine. Humblement, je conseillerais d’etre plus direct et de dire les évidences. Les ordonnances c’est la fin du CDI, des 35h, la baisse des salaires et ca ne fait pas baisser le chomage. Point. Une fois ca posé (cela prend cinq secondes) on peut argumenter face aux protestations des journalistes.
Sur l’état d’urgence pareil, c’est la fin de la présomption d’innocence, des libertés individuelles, de la démocratie. Après on peut argumenter.
Au lieu de ca, bien trop souvent les insoumis invités dans les médias se font mener en bateau par les journalistes. Faut-il dégager les medias demandait Aphatie ? Oui puisque vous parlez de la conf…
Alain Doumenjou
@Marcus
« Sur l’état d’urgence pareil: c’est la fin de la présomption d’innocence, des libertés individuelles, de la démocratie… »
C’est en effet une loi liberticide et permanente, puisqu’elle est désormais à part entière inscrite dans le droit commun, comme aucune ne fut votée en France depuis la libération. C’est tout simplement la fin de l’état de droit au profit d’une loi « de sécurité intérieure » qui légalise l’arbitraire, une « loi des suspects » qui prive désormais chaque citoyen des garanties que la République lui assurait sur sa liberté individuelle, au point que même à l’ONU on s’en inquiète. 24 députés socialistes ont voté cette loi, 5 se sont abstenus. Et ces gens là, qui devraient se faire tout petits dans un trou de souris, osent encore lancer des appels à l’union et crient au sectarisme des insoumis quand ils refusent de s’associer à leurs turpitudes !
Redon
Il faut absolument que LFI prenne position sur les évènements catalans car que fera la France si la Catalogne devient une république et que nos catalans français demandent le rattachement ?
Trottinette
Réveiller les vieux démons du racisme, exacerber le sexisme, jeter l’opprobre sur une municipalité de gauche, que nous réserve notre majorité gouvernementale encore comme boîte de Pandore ? Il faut rester très vigilant par rapport au jugement de femmes impliquées dans leur vie professionnelle au plus près des problèmes liés aux banlieues. La maladresse extrême de l’une ne doit pas effacer son rôle bienveillant dans la communauté urbaine. En tant que femme, mère et grand-mère, je me dois pour les générations de femmes à venir de dire ne laissons pas, sous la pression médiatique et politique, étouffer un cri de révolte qui ressemble plus à un cri d’impuissance.
Michel
Ne serait il pas judicieux que la France Insoumise de rapproche de Sanders et Corbyn ? Sanders en particulier semble tenir des propos assez proches de ceux de Melenchon. Mais j’ai entendu que Sanders ne semblait même pas connaître Melenchon ! Il me semble qu’un tel rapprochement donnerait une toute autre crédibilité et une bien plus grande audience à notre projet commun.
Oxy
Mais qu’est-ce que c’est que ces membres de la France Insoumise qui viennent par leurs propos scandaleux (et qu’ils ne viennent pas dire que ce n’est pas ce qu’ils ont voulu dire ?) dynamiter en sous mains le Mouvement France Insoumise ? La suppléante de F. Ruffin fait de l’antijuif et soutient S. Nour quand elle parle de « martyr » à propos de l’assassin de Marseille ? Je rêve ? ou je n’y comprends plus rien . Les membres de la France Insoumise doivent être irréprochables (après R Garrido ça fait beaucoup) car la droite et son extrême sont comme on le voit aujourd’hui prêts à tout pour discréditer la FI.
rage au coeur
Oui ça commence à faire beaucoup, ils commencent à trop se répandre dans les médias, peut être c’est grisant mais du coup leurs dérapages donnent du fil à retordre aux militants ! Basta !
Rienzo
Ne pas oublier, dans le genre surprenant (euphémisme) qui ne risque guère de fédérer, les propos récents de Danièle Obono au sujet de sa conception, pour le moins contestable, de la laïcité et de ses lois en France, ressentie légitimement comme une forme à peine voilée (sans jeu de mots) de complaisance à l’égard d’un certain type de comportements « culturels » forgés par l’islamisme le plus radical, mais atténués par madame la députée FI de Paris comme étant une forme presque banale de sexisme dénuée de toute connotation religieuse. Bigre !
Francis
La suppléante de F. Ruffin n’est pas suivant mes informations à la France Insoumise. Elle est membre de la jeunesse communiste et a été désignée comme suppléante dans le cadre d’un accord d’unité FI/PCF/EELV/Ensemble pour soutenir F. Ruffin.
malinvoy
@renzy
Je ne crois pas que D. Obono soit critiquable. Je pense que ses réserves sur le terme « radicalisation » utilisé à tord et à travers pour désigner à la vindicte certains individus est pertinente. Ce terme n’est pas un concept scientifique. Le cas du chauffeur qui refuse de prendre le bus (si j’ai bien compris) ou fait des réflexions désobligeantes, parce que ce bus a été conduit par une femme, peut tout à fait être interprété comme du sexisme ou de l’intégrisme religieux. J’ai connu un cas similaire il y a plus de 10ans. Un lycéen de terminale essuyait systématiquement les sièges utilisés par des lycéennes ou des enseignantes. Ses camarades filles dont certaines de confession musulmane le sur nommaient « essuie tout » et ça en était resté là. Aujourd’hui il aurait fait l’objet d’un signalement à la police voire plus.
kokkino
Mais qu’est ce que c’est que ces pseudo insoumis tout prêts à répéter sans réfléchir les gros titres de la presse dominante et à tomber à pieds joints dans les pièges les plus grossiers ? A moins qu’il ne s’agisse que d’un grossier entrisme ? Des trolls comme l’on dit aujourd’hui pour faire mieux. La critique est facile mais l’art est difficile. Ceux dont vous parlez sont exemplaires dans une situation qui n’a rien de simple. Ne font-ils jamais d’erreur ? Le contraire serait tout simplement extraordinaire. N’en faites vous jamais ? Alors plutôt que de hurler avec les loups (les hyènes devrait-je dire) prenez votre part dans la lutte, ne faites pas semblant.
Invisible
Démolir le principe de la cotisation sociale en supprimant la cotisation de l’ouvrier pour augmenter son « pouvoir d’achat » sans que le patron fasse l’effort d’augmenter les salaires : mesure FN. Défiscaliser les heures sup : mesure UMP. Et ça divise les ouvriers. Tout le monde ne fait pas des heures sup ! Ponctionner les retraités qui ont cotisé toute leur vie : mesure LREM, style jeunes battants contre vieux croulants, non merci. Et en plus, ils veulent (Hulot) obliger les petits propriétaires à isoler leur maison en dépit du bon sens. Et si tu préfères te geler chez toi au lieu de donner toutes tes économies à l’artisan prospère ? Tu arrives au bout de ta vie avec une petite retraite, tu ne peux fuir dans un paradis fiscal. Ou alors, tu vas faire le chancre avec ton camping-car chez nos amis espagnols et portugais ?
educpop
Le passage de Clémentine Autain à la télévision hier n’a pas révélé une progression de l’inquiétude que pourrait éprouver le système au regard de la colère populaire, il a révélé le contraire. C’est à dire que la coalition pour empêcher la FI de faire valoir ses arguments se renforce. Elle s’est bien débrouillée et c’était difficile ! Que le pouvoir commette un abus social et qu’il nous impose une humiliation nationale n’est pas aussi évident pour la masse des gens qu’il est dit ici, la situation est confuse parce que la promesse du changement a été un tel choc que l’état de grâce ne peut se dissiper si vite. La mobilisation conduit à des rendez vous l’année prochaine où les puissantes analyses de Jean-Luc Mélenchon prendront peut-être tout leur sens, il y a toujours un décalage entre les historiens qui décrivent la courbe des évènement et les peuples qui les vivent au quotidien. La bataille de France est commencée, surtout dans les préparatifs.
Noëlle M
J’ai également apprécié la prestation de Clémentine Autain face aux 5 roquets qui lui aboyaient les mêmes inepties aux oreilles. Il est évident que ceux qui ne se sentent pas concernés par le combat porté par la FI n’auront pas la même lecture que nous mais je maintiens que la députée Insoumise s’est remarquablement, avec classe et aplomb, sortie de ce traquenard lamentable orchestré par la chef de meute macronâtre qui ne fait pas honneur à son métier de journaliste. Mais qu’attendre de mieux de cette pauvre Chabot ?
Insoumis lilou 45
Non monsieur le président, les ouvriers ne « foutent pas le bordel » ils défendent leurs vies sociales, vies que vous êtes entrain de pourrir comme celles des retraités, des précaires, des chômeurs, des pauvres. Je pense que vous devez vous attendre à des « bordels » plus puissants et plus étendus, on ne va pas se laisser mourir pour que les plus riches s’en foutent encore plus plein les poches. Notre but c’est de vous virer du pouvoir, vous et votre caste, et d’instaurer une sixième république vraiment démocratique. Voilà ce que j’aurai dit à jupiter, si je l’avais eu en face de moi.
andré
Et on aurait pu ajouter: « est-ce qu’il vous arrive de vous demander combien de terroristes votre gouvernance et les politicards spécialistes de l’arrivisme de droite et du centre bien accompagnés par les traîtres de la gauche qui se font vos inconditionnels fabriquent tous les jours » ?
mcr69
Tout à fait d’accord, on ne peut pas continuer comme cela. Nos positions ne sont pas assez claires puisqu’il y a ces prises de position inadmissibles. L’islamisme politique est notre adversaire et il faut le dire clairement. Comment se fait-il que la suppléante FI tienne ces propos ahurissants ? Cela veut dire que nous ne discutons pas assez sur ces problèmes de fond, on met la poussière sous le tapis. Oui ça fait beaucoup pour cette semaine ! La FI est en train de perdre tout son capital d’éducation populaire et de sympathie crée par les élections et le début de nos députés. Dans nos groupes d’appui ça se démobilise à tout va !
Ascalon
Et vous découvrez ça seulement maintenant ? Déjà, vous parlez de « nos positions », ce qui ne veut rien dire. La France insoumise est un mouvement rassemblé dans le cadre d’une élection présidentielle suivie d’une élection législative. Ce mouvement n’a donc pas de « position » tranchée sur tout. Il y a des zones d’ombre, comme il y en a toujours eu, et au moment où ce mouvement gagne en visibilité médiatique, les divergences se font jour. Mais elles ont toujours été présentes. Pour ne parler que de la chefferie du PG qui constitue le noyau dur du mouvement.
Pour les autres, vous oubliez que le « peuple », comme vous aimez le désigner, sans savoir ce dont il s’agit, c’est tout le monde et n’importe qui. Vous avez aveuglément co-opté tout un tas de gens dont vous ignoriez complètement la culture. Seul importait le nombre et le fait de signer la sacro-sainte charte. Maintenant, vous découvrez que certains ont des valeurs aux antipodes de ce que vous imaginiez être « nos positions ». Prévisible !
Pierre 93
La position de Jean-Luc Mélenchon est une non-position sur le fond. Il est pris dans sa contradiction : suivre le « peuple » (mythique) ou avoir une pensée autonome qui peut aller en contradiction, dans un 1er temps, avec ce « peuple » ou une partie de celui-ci.
La majorité des habitants de Catalogne n’a pas participé au référendum, la démocratie, c’est aussi intégrer cette réalité…
julie
Je viens d’écouter attentivement les propos de M. Mélenchon concernant la situation en Catalogne et au-delà dans la dernière revue de la semaine N° 41. On entend à travers ses propos les échos des amis de l’autre côté des Pyrénées et c’est très bien ainsi. Car les situations entre la France et l’Espagne n’ont rien de commun, les ravages et cicatrices du franquisme sont omniprésents dans tous ce qui se joue dans la vie politique de notre voisin. Par contre, il aurait pu taper un bon coup sur la couardise et lâcheté de cette Europe qui perd tout son crédit pour mettre en avant « ses valeurs ». ça va être drôle quand ils vont s’offusquer du non-respect d’un de ces pays qui nous dérangent par rapport à la volonté d’une libre expression démocratique de leur peuple. Si on ne sais même pas faire au sein de notre propre Union, on ferait comment pour organiser une défense européenne commune ? Quel désaveu !
rage au coeur
Sur la Catalogne, l’idée d’une médiation ne devrez pas dispenser la FI d’une analyse un peu plus pertinente de la situation ! Car le fond de l’affaire c’est la question de l’argent et de la solidarité. La Constitution espagnole garantie pas mal de choses aux catalans : langue, culture, compétences en matière d’enseignement, de police, d’environnement, de patrimoine, d’infrastructures etc. Que reste-t-il : les compétences fiscales qui sont gérées par le gouvernement central afin de garantir la solidarité entre les différents territoires. Les catalans s’estiment volés, et le parti Convergence (Pujols) ne vise que le fric en agitant la fibre nationaliste. Oui il manque le mot nation catalane, mais enfin allons nous nous mettre à défendre les nationalistes à la FI ?
NB: La Catalogne a des Ambassades dans le monde entier avec l’argent de tous les espagnols. A New York, par exemple, leur ambassade coûte une fortune !
CEVENNES 30
Savez-vous à quel taux s’élève le déficit fiscal de la Catalogne ? A environ 8% du PIB catalan, ce qui est le plus élevé d’Europe (Paris la région la plus riche de France reverse 4.36%, la Bavière 4%). Les indépendantistes estiment que c’est excessif, il faut savoir que le budget de la Catalogne affiche un déficit important avec un besoin de financement de plus de 2 Milliards d’Euros.
Poum
Mais que fait donc Raquel Guarrido dans la galère de ces médias imbéciles? N’oublions pas qu’elle est porte parole !
Silence
Un grand silence s’est installé en moi depuis l’élection présidentielle. Un silence orageux. L’ambition, l’orgueil, la suffisance, l’immaturité, l’opportunisme, etc. ont été, une fois de plus, récompensés, portés au pouvoir, élus ! Rien de nouveau sous le soleil du « nouveau monde ». L’égalité et la fraternité attendrons donc encore un peu. Les roitelets n’ont pas encore fini de soigner leur névroses, et leurs admirateurs non plus.
Autrement
Dans la Revue de la semaine 41, vous expliquez ce qu’est le CETA, ses manigances secrètes et sa mise en place sans ratification. Mais vous concluez en disant que c’est un traité « perdant-perdant » et que « personne n’y gagne ». Il me semble qu’il faudrait quand même préciser que, si ! Il y a des gagnants, et c’est pour eux que ce genre de traité est conçu. Ce sont les grands groupes industriels et financiers des pays partenaires, qui se mettent d’accord pour exploiter au mieux leurs peuples respectifs. C’est vrai que pour les pays, globalement, c’est perdant-perdant (souveraineté, services publics, qualité des produits etc.), mais les exploiteurs des deux côtés y font, eux, leur bon petit commerce ! C’est le moyen qu’a trouvé le capitalisme en crise pour prolonger ses profits.
america latina
Remarque tout à fait pertinente qui rejoint la réflexion d’Alain Deneault dont j’invite les lecteurs du blog de Jean-Luc à lire son dernier ouvrage : le totalitarisme pervers d’une multinationale au pouvoir, édition rue de l’échiquier, où il montre très bien que l’objectif des multinationales est de tirer leur épingle du je, faire des profits quelque soit la conjoncture économique politique ou sociale, que le gouvernement soit de droite ou de gauche car elles soumettent la délibération des assemblées politiques à d’autres lois, les leurs pour faire court. Auteur aussi de « de quoi Total est-il la somme ? » A lire également pour comprendre en quoi l’Etat a laissé faire et abandonné sa souveraineté aux services des puissants.
Autrement
Sur la Catalogne, voir les articles bien documentés du Grand Soir (www.legrandsoir.info) « Répression en Catalogne » et « Le referendum en Catalogne ».
Genosse
« Les anciens bureaucrates du PC de l’Allemagne de l’Est ont pesé de toutes leurs lourdeur et combines avec les sociaux-démocrates tout au long de la mandature et encore pendant la campagne électorale. Exactement comme au groupe GUE du Parlement européen, qu’ils étouffent aussi lourdement qu’à la tête du PGE, car dans ce domaine tout est à eux. »
Serait-il possible d’avoir quelques illustrations concrètes de ces propos ? Merci par avance.
Sylvère Labis
Je trouve que la révolution catalane suit un cours qu’on a déjà vu, même s’il contient un aspect de légitimité. Il y a eu les « révolutions oranges » dans les pays de l’Est, suivant le démembrement de la Yougoslavie et aboutissant à travers celle de l’Ukraine et de la Crimée à la guerre du Donbass. Il y a eu les « révolutions arabes » qui se sont enlisées dans la guerre de Syrie. Et puis l’Afrique martyrisée, elle aussi. Effectivement, les frontières sont partout souvent remises en question. En tous cas, cette idée étrange qu’on a de la paix dans ce monde en guerre n’est qu’une illusion. D’autre part, il n’y a pas qu’en France où la « gouvernance » fonctionne sur des oxymores. L’Union Européenne fait la même chose depuis le début. Ça va avec les dispositions secrètes dans les traités. L’objectif du démembrement des Etats-Nation est exigé par les multinationales en embuscade à Bruxelles. La signature du CETA rend cet objectif prioritaire.
André Agullo
Combien de sympathisants et même d’adhérents les propos ambigus de, entre autres, D. Obono va faire fuir. D’autant que les réponses apportées par les responsables de la France insoumise se meuvent également dans le clair-obscur.
Jacques
Bonjour
Ce sont des gens comme vous qui me feraient fuir de FI. Vous n’avez aucun recul dans votre idéologie anti-musulmane.
Berche Jean Marie
Pour moi FI n’a pas à se justifier de chaque mot prononcé par ses représentants.
Descamps
C’est quand même désolant que beaucoup à la FI ne puissent pas entendre les cris d’alerte d’une partie de ses membres qui s’inquiète d’une certaine complaisance manifestée envers les islamistes où les indigénistes alors que ces mouvements prônent la haine de la France et de la république. Je ne veux en aucune façon être mêlée à ces gens et l’accusation d’islamophobie voire de racisme est juste destinée à faire taire ceux qui résistent à cette idéologie.
Guy-Yves Ganier d'Emilion
Les propos de Danielle Obono sont toujours parfaitement clairs et scrupuleusement républicains, y compris dans des situations d’agression et de mauvaise foi caractérisée. Je vous propose de prendre la peine de les écouter directement et dans leur intégralité, notamment la séquence complète du « chauffeur de bus », pour éviter de vous laisser manipuler par des extraits choisis ou des réactions aux réactions.
Descamps
J’ai écouté en entier et effectivement Daniele Obono essaie de clarifier les choses, ce qu’elle dit est sensé, mais je la trouve défensive ce qui donne l’impression qu’elle ne veut pas reconnaître le problème avec l’islamisme. C’est aussi le cas des autres personnes de la FI qui s’expriment à ce sujet, j’ai rarement entendu une condamnation claire de l’idéologie islamiste et la reconnaissance du problème que ça pose dans la société, à chaque fois ils invoquent d’autres aspects comme le financement du terrorisme qui même s’ils sont pertinents ont pour effet de minimiser la gravité du problème.