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Le mardi 3 octobre 2017, Jean-Luc Mélenchon interrogeait le Premier ministre sur la situation en Catalogne, à l’occasion de la séance de questions au gouvernement. Voici la retranscription de cette intervention :
« Monsieur le Premier ministre, quel dimanche abominable ce fut pour la France.
D’abord la douleur, dont il a déjà été question, devant l’horreur du crime à Marseille. Mais en même temps, la sidération de voir, à notre frontière, les déchirements dans lesquels est entrée la nation espagnole, notre soeur.
Je crois que tous les bancs de cette Assemblée sont saisis par l’impasse politique qui vient de s’installer. La monarchie semble incapable d’assumer la fonction fédératrice que le franquisme lui avait confiée. Le gouvernement s’est enfoncé, d’un seul coup, dans une logique de confrontation dont personne ne voit la sortie.
Nous autres, Français, ne pouvons accepter qu’une nouvelle fois, à notre frontière, surgisse une situation dont personne n’est capable aujourd’hui de dire comment on peut sortir pacifiquement et démocratiquement. On ne saurait avoir une indifférence qui, par son côté glacé, donnerait le sentiment d’approuver les violences. On ne saurait non plus admettre que tout soit possible tout le temps.
Monsieur le Premier ministre, c’est notre devoir, comme nation républicaine, de tendre la main fraternellement à la nation espagnole, et de proposer notre médiation. Car il ne saurait être question qu’une question de cette nature dégénère et vienne, pour finir, affecter la patrie républicaine des Français. »