Ce post va être évolutif. Car j’écris dans la précipitation pour tenir ma cadence de parution. Je le dois à mes lecteurs qui sont désormais sortis de l’ambiance de la trêve des confiseurs. Je le vois aux chiffres de fréquentations de ce lieu. Vous avez été 68 000 visiteurs à faire un tour ici, soit 9000 de plus cette semaine, à la moyenne de 9700 par jour. Comme dans le même temps mon compte twitter a gagné 10 330 abonnés et la chaîne Youtube a dépassé la barre des 40 millions de vues depuis sa création, et passé la barre des 370 000 abonnés, tous ces médias étant liés, je sais que la production est attendue. Je m’efforce de tenir le rythme d’un post et d’une revue de la semaine tous les sept ou huit jours.
Comme cela s’ajoute au reste de mon travail, disons que je vis à flux tendu ma communication. Cette semaine, j’y ai ajouté un entretien avec le JDD, que je joins ici et une émission sur LCI menée par Namias et Pujadas qui sont venus chez moi à Marseille pour cet échange. Je me suis mis à mon clavier tard ce lundi après avoir signé la déclaration commune avec le groupe « Die Linke » au bundestag et suivi enthousiaste le magnifique et percutant discours d’Eric Coquerel à l’Assemblée nationale sur la commémoration du traité de l’Élysée et contre le vote de la résolution proposée par de Rugy avec la méthode détestable que l’on sait.
J’ajouterai donc à ce post le texte signé avec nos amis allemands. Il est le signal de notre internationalisme actif. Tout le monde ne peut pas en dire autant.
Oui c’était une bonne semaine que celle-là. Au fil des jours s’égrenaient les victoires sur des affaires pendantes de longue date. L’arrêt de Notre-Dame-des-Landes, le vote au Parlement européen de l’amendement du député insoumis Younous Omarjee pour interdiction de la pêche électrique, la condamnation de la Société Générale à rembourser deux milliards d’euros de trop perçu du fisc comme conséquence de sa responsabilité dans les pertes attribuées au seul Jérôme Kerviel, tout cela sentait bien bon.
Le succès du lancement du Média a aussi été un beau moment dont la portée et l’onde de choc ne fait que commencer à être compris. En limitant leurs interrogations fielleuses à rabâcher « média Mélenchon » avec la délicatesse d’éléphants dans un magasin de porcelaine, quelques grands distributeurs d’éléments de langage (serais-je devenu complotiste ?) se sont bien désarmés devant une réalité qui se joue sur un tout autre terrain. Et ils ont perdu. Pendant ce temps « La France insoumise » atteignait les 800 000 tracts diffusés sur les lycées et les facs pour informer sur le contenu de la loi instaurant la sélection à l’entrée des facultés.
Dans cette semaine, le système Macron a trébuché. Il s’est pris les pieds dans le tapis sur le front des prisons. Au moment où les députés insoumis ont entrepris la tournée des prisons, nous avions été alertés sur l’état des tensions qui y règne. Pour répliquer, le groupe des députés « en Marche » a fait le même tour. Tous sont revenus dans le même état d’alerte que nous. De cette façon, la capacité de résistance ou d’auto-intocxication du parti dominant est tombé à zéro. Tous savent que les gardiens de prison ont raison de dénoncer une situation intenable pour eux comme pour les détenus.
À quoi s’ajoute la décision absurde d’envoyer les CRS charger, gazer (oh non pas cette expression que monsieur Cazeneuve et diverses officines ont déjà montré du doigt « des pires heures » !) soumettre à la respiration obligatoire de gaz lacrymogène dispersé en abondance dans l’air environnant (elle est pas belle ma langue politiquement correcte ?). Une telle décision ouvre des fractures dans l’appareil du maintien de l’ordre. Elles ne se colmatent pas si facilement qu’on peut le croire dans les bureaux des chefs. Il y a une règle de base dans ce domaine. L’unité et la cohésion des divers organes de maintien de l’ordre est le cœur de l’État dans un système comme celui de ce pays. C’est une lourde faute d’y introduire un affrontement de cette sorte, surtout quand il devient un choc physique. En deux ou trois charges et aspersion de gaz et autant d’images bien diffusées, tout un édifice de confiance et de sentiment d’appartenance s’est dispersé en fumée. Un maton à 1300 euros par mois sait qu’il fait partie des « riens » dans le regard de ceux qui donnent l’ordre de le charger.
Quoi qu’il en soit, voilà Macron dans son premier conflit social sévère face à une profession solidement syndiquée et organisée. Avec les épisodes négociations, portes claquées et tout le reste. Du banal. Sans aucune possibilité de démonstration jupitérienne. Il ne peut pas gagner. Les gardiens vont marquer un point et prouver que c’est possible. Et Macron va en perdre un. Quand on roule à 300 à l’heure sur le pont d’Arcole, un modeste dos d’âne peut vous briser un essieu. Les gardiens de prison rendent à eux seuls un service incommensurable au mouvement social qui se cherche. Car pendant ce temps, la cocotte-minute sociale continue de voir monter la pression dans les lycées, dans les hôpitaux et dans les EHPAD.
Mais le plus significatif du moment est le début du divorce avec les classes moyennes supérieures sachantes et influentes. Fondamentalement auto-centrées, celles-ci fonctionnent certes en vase clos mais sur un axe ferme qu’est l’ensemble de références dans le domaine des valeurs. Les classes moyennes ne sont « moyennes » d’aucun point de vue objectivement mesurable. Elles ne le sont que d’un point de vue idéologique c’est-à-dire du point de vue que se font les gens de n’être « ni riches ni pauvres ». Les contenus idéologiques, les valeurs de références les modes et les comportements symboliques jouent dans ce milieux un puissant rôle d’agrégateur et d’auto-définition.
J’avais montré dans mon livre « L’Ère du peuple » que les « mobilisations morales » étaient un facteur décisif d’action, d’adhésion ou de répulsion dans ces milieux par lequel ils peuvent se lier aux classes populaires. Les macroniens le savent bien qui ont essayé par tous les moyens de nous accrocher des pancartes d’infamie (Vénézuélaaaa, Cuba, Poutine, Bachar el-Assad, agressif, pas poli, pro-zadistes, islamo-gauchiste, etc.) destinées à rompre le lien qui est créé entre « La France insoumise » et les populations de ce type dans l’élection présidentielle.
Là encore, le pouvoir macroniste devra remonter une bonne pente après sa dégringolade en cours. Les professeurs d’université d’un côté et les conseils d’administration des facultés se rebellent l’un après l’autre et traînent les pieds au moment d’appliquer une loi en toute hypothèse inapplicable dans les délais. Le stakhanovisme bureaucratique qui leur est demandé leur semble etre une injonction déraisonnable et capricieuse. De l’autre, les intellectuels qui ont compris ce qui se joue à propos de réfugiés de Calais et d’ailleurs. Lourde erreur que d’avoir pensé pouvoir les enfumer sur leur terrain de vigilance identitaire. Ces personnes-là sont assez lourdement peu sensibles aux questions purement sociales. Mais lorsque celles-ci surgissent sous l’angle de la question morale, il en va tout autrement.
La tribune de Yann Moix est un détonateur surpuissant. La tentative pour punir l’évanescent et pourtant bien confortable grand chef de la rédaction de « L’Obs » est un autre signe mal goûté mais bien compris. Le même journal avait osé publier une tribune d’intellectuels eux aussi devenu mal-pensants. Le signal que donne cette représaille est particulièrement contre-performant. La « gauche morale » est vent debout quand on lui dit : « dorénavant, silence ou on tape dans le tas ».
Bien sûr, aucun ne se sent une vocation de martyr et saura se montrer raisonnable d’une façon ou d’une autre. Mais les rancoeurs d’intellectuels ne se diluent pas si facilement dans les fumées de la communication. Bruno-Roger Petit et les autres marionnettistes du palais vont devoir faire des efforts pour panser les plaies. Pas sûr qu’une tournée de déjeuners en ville y suffise…
Lundi dernier, les lycéens ont découvert la plateforme « Parcours Sup », destinée à mettre en place la sélection à l’entrée à l’Université. Désormais, tout le monde a compris de quoi il s’agissait. Le gouvernement a décidé de mettre en place un numerus clausus à l’entrée des études supérieures. Il prétend que c’est la bonne réponse à la pagaille organisée du tirage au sort pour l’entrée en fac plutôt que d’adapter les moyens d’accueil des universités à la croissance démographique de la population. 153 000 étudiants supplémentaires depuis 2010, 45 000 attendus à la rentrée de 2018 et 200 000 d’ici 2024. Ce qui devrait être un atout formidable pour le pays se transforme en un inconvénient que doivent gérer ceux-là même qui ont organisé cette pénurie de places et de professeurs.
Car l’embouteillage ne tombe pas du ciel. En effet, parallèlement à la poussée démographique, la dépense publique rapportée au nombre d’étudiants n’a cessé de baisser : 10% en moins en dix ans. Le chaos a donc été délibérément organisé. Les annonces budgétaires du gouvernement pour le quinquennat à venir prolongeront cette trajectoire de désinvestissement de l’État dans la formation de la jeunesse. La sélection à l’entrée des facs est donc le moyen de respecter des objectifs budgétaires. Et c’est le moyen de faire naître un tout autre système éducatif dans le supérieur.
Dans cette affaire, l’exécutif ne s’embarrasse pas des règles de la vie démocratique normale du pays. Les procédures pour sélectionner les bacheliers se mettent en place avant même que la loi ne soit adoptée par le Parlement. En effet, pour l’instant le projet n’est passé qu’une seule fois à l’Assemblée nationale. Il faudra attendre le 7 février pour qu’il soit examiné par le Sénat. Puis une commission mixte paritaire tentera d’harmoniser les versions du texte votées par l’Assemblée et le Sénat avant de le renvoyer devant l’Assemblée. Le calendrier parlementaire va croiser celui des mobilisations. Car l’objectif du pouvoir de faire vite pour éviter une réaction des communautés universitaire et lycéenne pourrait échouer.
Le travail effectué par les députés insoumis lors du premier passage à l’Assemblée puis la campagne menée par le mouvement sur le terrain à la suite des organisations syndicales lycéennes notamment porte ses fruits : une prise de conscience commence. Depuis le début de l’année, des départements d’universités, leurs conseils d’administration ont voté des motions hostiles à la réforme. C’est le cas à l’université de Perpignan, à Montpellier 3, l’université Aix-Marseille, à Bordeaux, à Saint-Etienne, à Lille, à l’université de Bourgogne, à Lyon 3, à Nanterre, à Saint-Denis, à Créteil, à la Sorbonne. Au début de la semaine dernière, plusieurs lycées ont été bloqués à Dax, Miramas, Caen, Auxerre ou Marseille. Les étudiants à Lille ou Paris-1 ont quant à eux manifesté lors de la tenue des conseils d’administration de leurs établissements. Afin de faire converger et grandir ces mobilisations pour le moment éparses, une date de mobilisation nationale a été fixée : le 1er février.
La précipitation avec laquelle le gouvernement agit aggrave les conditions d’application de sa propre loi de sélection. Il demande à des universités exsangues de mettre en place les procédures pour examiner des milliers de vœux, sans aucun moyen supplémentaire. En tout, c’est 8 millions de dossiers qu’elles recevront – chacun des 800 000 bacheliers formulera 10 vœux. Chaque dossier contiendra les bulletins de notes, une lettre de motivation et l’avis du conseil de classe. Il faudra pour les universités les lire et les trier. Pour beaucoup, elles n’en ont pas les moyens. Depuis la loi sur l’autonomie de Sarkozy, elles sont financièrement prises à la gorge. Résultat : 10 000 enseignants de moins aujourd’hui qu’en 2010 et un salarié sur deux est en statut précaire.
Dans ces conditions, les critères de tri seront les plus simples et les plus rapides. Il est probable que les effets de réputation des lycées d’origine jouent un rôle important. Cela conduira à un tri social : les bacheliers favorisés partiront avec un avantage supplémentaire du fait que leurs lycées ont bonne réputation. La réforme du baccalauréat qui sera bientôt ouverte aggravera ce phénomène. Car il faudra avoir le bac du bon lycée dans la mesure où le contrôle continu qui va remplacer l’examen sur table n’offrira plus aucune des garanties du précédent.
Par ailleurs, le cadrage national des « attendus » par les facs sur lesquels doit se baser la sélection pour être accepté dans un de ses vœux d’affectation a lui aussi été établi dans la précipitation. Résultat : les attendus nationaux transmis aux lycées sont parfois très larges et vagues. Les universités sont invitées à les préciser localement. Il y aura donc des critères de sélection différents selon les établissements. Et donc une concurrence aggravée entre les universités. À terme, un même diplôme aura une valeur différente selon qu’il est délivré par une université ou une autre. Les universités à la meilleure réputation sélectionneront les lycéens venant des lycées à la meilleure réputation.
Le gouvernement installe donc un système qui amplifiera les inégalités entre ceux qui sont bien nés et bien logés et les autres. Les diplômes n’auront plus de valeur nationale, une « valeur » que des classements de toutes sortes viendront évaluer puisque chaque établissement aura sa mixture de bac. La conséquence ce n’est pas seulement sociale pour les personnes concernées et triées d’après des critères aussi discriminant.
Il y a plus grave encore. C’est évidemment au point d’arrivée que se noue l’enjeu. De tels diplômes à la valeur différente d’un établissement à l’autre ne pourront plus servir de base pour établir des droits collectifs comme des minima salariaux des conventions collectives comme c’est le cas actuellement. Le modèle de l’université libérale, sélective et concurrentielle est donc aussi une attaque au long court contre les droits sociaux. Une mise en cause radicale du système de l’école républicaine qui était inscrit dans une dimension plus ample ou diplôme, évaluation de la qualification et rémunération minimum négociée tenaient d’un seul tenant.
Interview parue dans le JDD du dimanche 21 janvier 2018
Vous qui nous aviez habitué à être très présent depuis le début de ce quinquennat, où étiez-vous passé ?
Je limite mes interventions dans les médias. Pour le reste, depuis six mois, je chasse en meute au Parlement et dans la lutte. Ici avec des milliers d’amendements, là devant des centaines de lycées et facs, en visite dans les prisons et les hôpitaux, partout où ca bouillonne ! On se donne à fond.
A l’automne, vous aviez concédé le premier set à Macron… Pourquoi ?
Seule la vérité nous est utile pour agir à bon escient. Nous avons perdu la bataille des ordonnances. « La France insoumise » a pourtant fait le maximum d’efforts : elle a convoqué les premiers rassemblements dès juillet, puis appelé à une marche qui a été un succès. Mais nous avons perdu. Pourquoi ? La première raison, c’est la division syndicale. La seconde, c’est la coupure entre les forces syndicales et politiques. On sait donc ce qui doit changer.
Y-a-t-il encore un espoir de ce côté-ci ?
En tout cas, il y a un devoir ! Car Macron a ouvert bien des appétits qui en demandent davantage. La droite est en extase : cet homme-là mène la politique dont elle a toujours rêvé sans jamais oser aller au bout. Mais il a mangé son pain blanc. Il va désormais sentir le poids des mots et le choc du réel: les mots qu’il a utilisés pour mépriser les classes populaires ; le réel, car les gens sont en train de réaliser dans leur vie ce qu’il a fait voter.
Quel regard portez-vous sur les réformes menées depuis mai 2017 ?
Macron s’est d’abord affirmé comme le président des riches. Désormais, il fait la guerre aux pauvres ! Voyez : les revenus les plus faibles du pays vont perdre 60 euros tandis que les plus élevés vont en gagner 1700… D’un côté la suppression de l’impôt sur la fortune, de l’autre l’augmentation de la CSG. École, hôpital : tout se disloque. C’est le gouvernement le plus féroce qu’on ait eu depuis longtemps.
Sur les migrants, le gouvernement se targue d’un équilibre entre humanité et fermeté. Sa politique est-elle équilibrée à vous yeux ?
Non. Macron et Collomb mijotent la dixième ou la onzième loi sur l’immigration pour flatter les ronchons ! Elle sera aussi vaine que toutes les autres. Et puis le ton du Président n’est vraiment pas à l’honneur de notre pays : un président ne devrait pas parler comme ça et rembarrer les associations d’aide aux migrants qui assument un devoir d’humanité.
Mais vous, au pouvoir, que feriez vous ?
D’abord mettre en place une politique qui cesse de vider les campagnes et les villes des pays d’émigration ! On peut avoir vite des résultats. Or voyez : quand Macron se rend en Afrique, il fait tout le contraire en cherchant a imposer la suppression des droits de douane : cela va ruiner ces États et les économies locales ! Qu’il s’agisse de réfugiés politiques poussés par la guerre ou la répression, ou de réfugiés économiques poussés par la misère et la faim, ce sont des êtres humains. Nous n’avons pas d’autres choix que de prendre en charge ceux qui arrivent, en facilitant leur transit notamment vers l’Angleterre. Ou leur installation dans des conditions décentes, utiles et assimilatrices.
Etes vous satisfait de l’abandon par le gouvernement du projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes ?
C’est une grande victoire ! Elle consacre le triomphe de la raison écologiste sur les délires productivistes. Ce projet se résumait à un saccage de terres arables et de lieux écologiquement fragiles, le tout sans finalité économique pertinente. Je dis merci aux élus locaux, aux associations et aux zadistes. Le Premier ministre devrait lui aussi remercier les zadistes : sans eux, les travaux auraient commencé et il n’aurait pas pu prendre cette bonne décision.
La première manche étant selon vous perdue, comment la France Insoumise va-t-elle aborder la seconde ?
Beaucoup se jouera notamment sur l’école et la santé. Nous faisons tout pour encourager la résistance populaire. Pas question d’accepter de réserver l’Université à quelques uns. On a besoin de tout le monde. Et choisir ses études c’est choisir sa vie. Même chose dans la Santé ! Pas question de limiter l’accès aux soins. À présent, la possibilité pour les hôpitaux de continuer à fonctionner est en cause. À Marseille, la suppression de 800 à 1000 hospitaliers menace ! Les effectifs sont pourtant à l’os. Disloquer le meilleur système de santé du monde, avec 4 milliards et demi de coupes budgétaires, c’est cher payé pour suivre les consignes de la Commission européenne.
Allez-vous formuler des propositions ?
Nous en avons présenté plus de trois cent à l’Assemblée. Et le 1er février, nous présentons cinq propositions de loi : sur l’organisation d’un referendum sur le CETA , pour le récépissé afin de lutter contre le contrôle au faciès sur la reconnaissance du « burn out » comme maladie professionnelle, pour le droit de mourir dans la dignité et pour le droit à l’eau pour tous.
Macron a évoqué un « colloque intime » au sujet de la relation franco-allemande. Qu’en pensez vous ?
C’est un eurobéat. Cette coloration romanesque, cette illusion lyrique n’a pas de sens. Le gouvernement de la droite allemande, flanqué de son appendice social-démocrate du SPD, ne s’occupe que des rentiers allemands. Il ne fait aucune concession à la France… Le condominium franco-allemand est donc une camisole de force pour nous. Il est temps d’avoir avec Merkel un dialogue musclé. Il est urgent de rééquilibrer notre politique, de ne plus mépriser les pays du Sud de l’Europe mais de faire cause commune avec eux.
Mais concrètement, que proposez vous ?
Au moins qu’on puisse parler sans être diabolisé. Quatorze économistes français et allemands viennent de montrer que la règle de 3% est absurde. Il faut donc en finir avec les dogmes qui tuent l’idée d’Europe. Nous proposons 10 mesures pour refonder l’union : plan A. En cas de refus : on fait quand même avec les pays qui sont d’accord. C’est le plan B.
Quel regard portez-vous sur le congrès du PS ?
Je comprends la peine de la base socialiste qui voit l’état de son parti et le comportement de ses chefs. C’est inouï: après le désastre du quinquennat Hollande et l’effondrement aux dernières élections, ils commencent aussitôt une bataille haineuse sans le début du commencement d’une idée. Ils ne prennent acte ni de leur disqualification totale dans les milieux populaires, ni de notre existence comme première force de l’opposition populaire. Un déni complet. Entre Macron et nous il n’y a que cette simagrée ridicule. Qui va revenir au réel parmi eux ?
67 commentaires
Michelle
J’ai remarqué aussi beaucoup plus d’activité dans les groupes insoumis, c’est très net. Je pense qu’il y a un vrai réveil. Merci de vous donner tout ce mal pour nous assurer ces interventions écrites ou filmées qui nous semblent nécessaires voire indispensables.
A propos de votre intervention en Allemagne, je suis tombé ce matin sur un article idiot sur Médiapart. Je n’ai pas tout lu, je me suis arrêtée en cours de route, c’est très long et le contenu m’a vite agacée. Peut-être souhaiterez-vous réagir.
Gilles Verdier
Je viens de lire l’article en question qui ne me semble pas si mauvais. Le rédacteur a très certainement une bonne connaissance de la gauche en Allemagne. On peut certes critiquer mais le point de vue (les différences idéologiques et culturelles de FI et die linke), mais les arguments sont recevables.
Carmine
Oui les gens commencent à se rendre compte des effets de la politique menée depuis 30 ans (et amplifiée à son paroxysme) sur leur vie au quotidien. […]
del tedesco
Bravo pour vos analyses. Toujours un régal.
Joëlle
Toujours un plaisir de vous lire. Toujours à l’esprit la lutte qui, seule, paye. Toujours la fierté de se sentir si valeureusement représenté(e) à l’Assemblée. Toujours cette furieuse nécessité de vous remercier.
ANNE
Vous lire me fait mal car j’aimerais tant avoir votre optimisme. Mais je crois, et cela m’effraie plus que tout, que rien n’arrêtera Macron, aucune embûche significative ne se présentera sur le parcours de ce personnage « bionique ». Il arrivera à ses fins, il transformera en réalité le cauchemar qu’il a fait pour la France et ce qui constitue son adn, à savoir, son modèle social. J’ai peur.
L.Boucher
Voilà une série de textes qui remontent le moral. Merci pour ça, y a des jours où on en a vraiment besoin ! Quant au texte de Yann Moix, il est fabuleux (mais bien trop long, comme d’hab.) et merci de l’avoir inclus. Il révèle l’horreur des politiques macronistes actuelles concernant l’immigration et le droit d’asile. Je trouve YM très prétentieux, mais cette fois-ci, je dois reconnaître qu’il a raison. Une fois n’est pas coutume ! Cet homme qui est anti-FI sera bien obligé de convenir que les propositions FI, au moins sur ce sujet, sont justes et réalistes.
morvan
Oui j’ai été moi aussi surprise par la vigueur, et disons-le, le courage, de Yann Moix. Ce n’était certes pas de ce côté que j’attendais une pareille mercuriale, ni un verbe selon moi aussi juste. L’ébahissement feint de notre Young leader quant à la possibilité que « ses » forces de l’ordre puissent « mal se conduire », quant à lui, me reporte plus d’une dizaine d’années en arrière sur la même zone (Sarkozy étant alors soit Ministre de l’Intérieur, soit déjà Président). Il me souvient qu’un homme d’église du Calaisis avait supplié le préfet d’alors de donner l’ordre aux policiers de cesser d’embarquer manu militari des migrants à une ou même plusieurs dizaine(s) de kilomètres de la Jungle, et les relâcher ensuite sur la route ou même autoroute, après les avoir délestés de leurs chaussures.
Le Roy
Ce que j’ai noté pour ma part c’est qu’il y a eu de nombreux témoignages sur la situation à Calais allant de la vidéo en « mode vertical » arrachée à coup d’Iphone à l’excellent film reportage d’Arthur Levivier (et diffusé par lemediatv il y a peu). Mais il aura fallu que ce soit un membre de la « télécratie parisianiste » qui s’engage pour qu’enfin les faits soient relayés (à défaut d’être compris ou acceptés) par l’ensemble des médiacrates. Mais ne boudons pas : c’est mieux que rien et je salue le courage de Moix sur ce coup là.
JeanLuc
Peut-être Yann Moix, qui semble découvrir avec une si belle innocence et des années de retard la fourberie et la duperie d’E. Macron, (on attendait Bonaparte, on a vu Pinocchio !) sera un peu plus à même de comprendre la position de Jean-Luc Mélenchon après le premier tour dorénavant. Comme tous les autres, il ne s’est pourtant pas privé de jouer du ventilateur à merde au détriment de Jean-Luc à l’époque. […] Et l’on voit bien qu’il n’oublie pas la promotion de son téléfilm sur Calais en passant dans cette affaire. Enfin, je lui accorde malgré tout crédit de l’efficacité de son style pour une cause qui en vaut la peine mais je ne serai pas dupe pour autant.
Vega
Un bon début d’année pour les résistances. Je salue les zadistes qui vont transformer Notre-Dame-des-Landes en zone de projets responsables. Je remercie aussi ceux qui luttent actuellement pour humaniser les services publics que Macron vide de leur sens premier. Bravo aussi aux jeunes lycéens qui s’organisent pour assurer un accès égalitaire à l’éducation dans notre pays. Les résistances sont ainsi un peu partout et plus nombreuses que ce qu’en rapportent les médias. Des propositions existent, il faut les faire valoir en continu. Ceux qui sont sur le terrain en ramènent beaucoup aussi et prennent des responsabilités que l’État abandonne et criminalise, surtout à l’égard des réfugiés. Cette gouvernance technocratique de Macron commence à rencontrer des limites et surtout heurte de plus en plus les sensibilités des citoyens et citoyennes.
Daniel BESSON
« Je salue les zadistes qui vont transformer Notre-Dame-des-Landes en zone de projets responsables. »
J’ai peut-être une notion bourgeoise de la propriété mais pour cela il faut que ces zadistes soient soit propriétaires des terrains, soit aient l’autorisation des propriétaires légitimes et légaux des terrains. Il y d’autre part des règles à respecter (POS, PLU) en matière de transformation et le peu que j’ai pu voir en matière de transformation dans divers reportages me paraît douteux à l’aune de ma modeste expérience, ne serait ce que sur les « cabanes de jardin ».
Pour l’instant LFI n’est pas au pouvoir en France et les projets de M. Mélenchon ou des zadistes en matière de propriété des terrains ne sont que des projets ! Ce qui s’applique à NDDL ce sont le Code civil et le Code rural et non pas le programme de LFI ou celui des zadistes.
JL Menet
Analyse très fouillée, et qui regorge d’espoir à chaque ligne. Le printemps approche et il semble que les récents événements sont porteurs de bourgeons insoumis. Merci
morvan
@JeanLouis
Nous ne devons pas être les deux seuls à avoir décidé, pour de multiples et j’ajoute, excellentes raisons, que notre effort numérique, pas si évident déjà, s’arrêtait là où commencent les soi-disant « réseaux sociaux ». J’en remets une couche perso, celle du paiement en ligne, que je refuse aussi. Combien de mes alter (égales ou égaux) font l’effort qui est mien, de passer par un ami moins « regardant », par exemple lorsque pour une participation bus, même longtemps à l’avance, on me refuse l’option chèque ? J’avais été ravie pour lemedia de cette option chèque, elle n’a pas fonctionné, combien insistent ? FI comme lemedia se privent sans doute ainsi de nombre de participations, abonnements faisant nombre, et le cas échéant petits ruisselets financiers faisant rivière et plus. Et puis si on parlait de nos raisons à agir ainsi ?
jean
Outre la mise à sac de l’hôpital est programmé le dé-remboursement des soins homéopathiques. Merci par avance de dénoncer cette mesure qui pénalisera de milliers de citoyens dont je fais partie. Après le scandale de l’obligation vaccinale étendue à 11 vaccins sans concertation et dont le rapport de la consultation nationale a été tronqué et falsifié (cf le président et vice-président du Collège national des généralistes enseignants, O Saint Lary et V Renard), cela fait beaucoup. Au regard de votre commentaire du jour.
Bien à vous et à nos députés.
Christiancqfd
En ce qui concerne les « soins » homéopathiques, il est temps de mettre fin à cette supercherie. Rembourser du sucre et de l’eau aux frais de la sécu c’est honteux !
adinaclo
L’école et la santé sont les bases de la République sociale et solidaire pour laquelle nous nous battons. Espérons qu’en dehors de tout enjeu électoraliste l’union des forces syndicales et politiques pourra enfin voir le jour. C’est notre seule chance et nous la défendrons jusqu’au bout ! Merci Jean-Luc de nous redonner une nouvelle fois confiance. Ton caractère tellement décrié est notre force car on ne peut gagner sans caractère. Continue à les pilonner, ça finira bien par réussir.
coconuts
Parfaitement tout va exploser à partir de la santé et de l’école Lorsque les communautés de communes vont devoir se coltiner des transports entre villes centre et villages nus ou il n’y aura plus une seule école et où les parents vont devoir, plus qu’avant, courir entre travail et fins de garderies, liées à la suppression de 150 000 emplois aidés, parents et maires se rebelleront. Lorsque les personnels soignants seront licenciés par SMS cela m’étonnerait que ce soit aussi aseptisé que les moyens mises en places pour désinformer sur les ordonnances. Car la vraie vie frappe tous les jours. Lorsque les retraités vont voir ponctionner des centaines d’euros par an et que la misère sociale va explosée elle aussi, Macron et sa bande, malgré la complicité active de ces amis milliardaires télévisuels, ne pourra pas continuer leur simagrés de faux débat dans les médias. Les masques vont tomber très vite. Sans compter les baux en CDD annuel et les désastres concernant la baisse obligée des…
Le Roy
Oui et la mèche s’allume en milieu carcéral aussi. D’un autre côté, pour vous rejoindre, la toute récente affaire de cette femme qui attaque un chirurgien pour avoir oublié des compresses et un gant dans son ventre est symptomatique et il faut noter que sur l’ensemble des relais qui ont été faits sur cette affaire par la presse pratiquement aucun ne l’a été sous l’angle de l’épuisement des soignants mais plutôt sur leur responsabilité judiciaire.
Adrien
Merci de cet éclairage toujours aussi précis et agréable à lire, loin des phrases à l’emporte pièce des médiacrates. Déjà dans les années 80 nous CGT étions seul contre tous les autres syndicats (sauf l’AGET-UNEF) à nous battre dans les instances de l’Université de Toulouse II-le-Mirail contre l’autonomie des universités. Aujourd’hui tout fou le camp, et JL Mélenchon a entièrement raison dans son analyse. Pourtant il aurait dû être notre Président si les « gens » avaient eu un cerveau pour voter, et ne pas écouter les sirènes sondagières-madiacratiques. […]
furby
Le contrat de mission appliqué à l’hôpital public… « Je suis sage-femme, disons dans une maternité qui fait 1000 actes par an, plus de régime salarié mais une disponibilité 24/24, plusieurs collègues sont sur le même régime, celui disponible au moment voulu sera payé au tarif de la plate-forme, cad bien en dessous des conditions actuelles. » Cet exemple totalement fortuit pour l’instant nous montre bien l’extraordinaire capacité d’inventivité du système et je pense qu’il est applicable dans bien des secteurs de santé. Il faut de toute urgence supprimer la tarification à l’activité, revenir à la dotation globale de financement, fonction du volume de l’établissement et renvoyer dans les oubliettes les rancoeurs de ceux qui ont été à l’instauration de ce système totalement fou d’attribution budgétaire. « Moi, je fais plus que l’autre à côté ». PMSI s’en sont suivis et T2A bien évidemment.
thery
M. Jean-Luc Mélenchon, un grand merci pour le boulot de titan que vous abattez avec les députés(es) insoumis. A chaque fois que je vous écoute sur les médiacrates qui vous invite je suis souvent en rage vu le comportement de ces indignes journaleux a la manque. J’ai 72 balais je n’est jamais assisté a autant de débauche de mauvaise fois envers qui que ce soit. Là ils y vont fort donc vous leur foutez une de ces trouille pour qu’ils s’avilissent a ce point, vous avez du métier d’accord mais quand mème faut être solide et complétement blindé pour ne pas péter les plombs ! Un peu d’oxygène quand mème en regardant le journal le media que j’attends tous les soirs avec impatience, ça change des rubriques de chien écrasés pour gogos qui nous bourre le mou. A plus de vous écouter bientôt !
Jean Paul B.
Début février les « riches » retraités gagnant au moins 1200 euros bruts par mois vont sentir concrètement l’arrivée de Macron au pouvoir avec l’augmentation de la CSG. Et dire que le 7 mai certains d’entre eux, à gauche, nous stigmatisaient parce que nous tordions le nez avant le second tour et nous avions raison ! La suppression complète de la taxe d’habitation elle attendra 3 ans à compter d’octobre 2018 (?) pour compenser (?) la baisse des retraites ! D’ailleurs qui peut croire que la TH ne sera pas remplacée rapidement par une autre taxe payée par tout le monde tout aussi injuste pour les gens modestes ? Au fil des mois la réalité des mesures Macron sera enfin palpable et là on verra si notre peuple va encore courber l’échine et subir comme c’est le cas trop souvent: ex. loi El Khomri au 49-3 et Macron élu par plus de 20 000 000 de citoyens quelques mois plus tard. Sans oublier Le Pen au deuxième tour et le 23 avril même Fillon (!) avant Jean-Luc Mélenchon !
semons la concorde
Ce n’est pas un hasard si 2 insoumis sur 3 ont refusé de se rendre à l’injonction médiatique de voter pour Mr Macron. J’ai toujours pensé qu’avec son background il serait pire que Mme Le Pen qui n’avait pourtant rien de sympa à nous promettre. Il peut s’appuyer sur toute une génération d’énarques pour qui le monde de l’argent, de la politique et de la justice est sans frontières. Un mode de fonctionnement bien rôdé que seul le pouvoir rendu au peuple (par une constitution préparée et rapidement mise en oeuvre) pourrait contrer. Sinon, ce sera la dictature ou le chaos.
PIETRON
Bon, Y. Moix est un épiphénomène. Il ne jure que par sa sphère littéraire, celle, systémique, qui se traduit par « une étoffe plutôt mince ». Sa plaidoirie ressemble plus à un épisode, certes utile, qu’à un engagement réel. La résolution du drame des migrants se situe à une autre échelle. Une échelle que Moix déteste car portée par des opposants politiques et sociaux qui, craint-il, mettrait à mal son statut (confortable) de relais pérennisant d’un système. Il va vite rentrer dans le rang et les migrants, notamment ceux qui peuvent réciter du V. Hugo (il a la matraque sélective), sans un mouvement puissant, en resteront là. Un mécontentement social profond ne fait pas une mobilisation spontanée. Les luttes sont dispersées. Le syndicalisme l’est aussi. La confédération CGT est plutôt paumée. Je ne pense pas que les ordonnances soient une victoire pour Macron. Il a été loin sur le sujet. La limite du supportable est atteinte. Macron trace la voie de la mobilisation sociale.
Grégoire
Plutôt étrange, le soudain manifeste humaniste du sieur Moix, jusqu’ici fidèle détracteur de la FI, et continuant de l’être. A se demander s’il ne s’agit pas plus simplement d’une nouvelle tactique d’enfumage, destinée à masquer la montée des luttes sociales. Emprunter un discours « à gauche toute » et pratiquer en sens opposé, vieille recette empruntée à l’infecte cuisine du défunt PS.
Ecureuil66
Ce qui était prévu se réalise. Macron et sa com. prennent l’eau ! Ce qui a été voté prend forme en rentrant dans chaque foyer. Et ce n’est pas un cadeau mais plutôt un fardeau supplémentaire à porter. Jeunes, salariés, retraités, femmes au foyer, chômeurs, personnes âgées, tout le monde est concerné. Ça va faire mal ! Il a raison de prétendre qu’il n’est pas de gauche ni de droite. Mais il pourrait préciser : je suis un ultra libéral de droite ! […]
Invisible
Quand j’entends Macron reprendre l’argument fallacieux que des zadistes seraient armés, je crains le pire. C’est un peu comme les armes chimiques brandies par les USA pour justifier une guerre. Il est évident que Macron va faire une crise d’autoritarisme pour compenser le renoncement au projet d’aéroport. Il n’a que mépris pour tout l’inventivité et l’intégrité morale des zadistes qui tentent sincèrement de rendre possible un autre monde. Soutenons les zadistes de toutes nos forces ! Sans ces lutteurs pacifiques, la victoire n’aurait jamais été possible.
Gilles
Je viens d’écouter l’interview de Jean Luc avec MOF sur RTL. En effet, Carrefour qui licencie, Jean Luc, tu as raison de pointer les seules solutions que les dirigeants sont capables de trouver pour moderniser leur entreprise : Le licenciement. Jamais une idée novatrice, ces dirigeants qui se goinfrent sont des incompétents, incapables d’avoir une vision à long terme de l’évolution de leur entreprise. Ils licencient car ils veulent investir dans le bio pour quadrupler leur CA et dans le commerce en ligne alimentaire. Ils n’en avaient rien à foutre du bio avant. Ils vont nous inonder de pub pour dire qu’ils sont écologiquement responsables en utilisant le pognon qu’ils auront économisé sur le dos des employés licenciés, tout ça pour que les gens naïfs versent une larme et foncent dans leurs magasins. Ils veulent aider les agriculteurs à se convertir ? Pour mieux les enchaîner sans doute. Si Carrefour était une enseigne à l’éthique irréprochable, ça se saurait.
Pour la vente en ligne de produits alimentaires, ils viennent seulement de découvrir qu’Internet existe. Pointons systématiquement leur incompétence, leur manque de faculté à prévoir. Pourtant, diriger, c’est prévoir… Non ?
Et encourageons les agriculteurs, les petits commerces près de chez nous en achetant chez eux.
Régis Mollaret
« Ces dirigeants qui se goinfrent sont des incompétents, incapables d’avoir une vision à long terme » ?
Pas le moins du monde. Ils voient loin, plus loin que nous. Ils ne visent pas les intérêts des peuples mais le leur exclusivement et leur intérêt premier c’est la domination des peuples, de tous les peuples du monde. C’est la ligne du capitalisme mondial.
Après la grande guerre ils ont investi dans l’industrie allemande, tel Ford, et ont équipé l’armée allemande jusqu’à l’écroulement du nazisme, Les bénéfices étant rapatriés secrètement aux Etats-Unis par l’intermédiaire de la Suisse. Dès avant le débarquement allié au Maroc les Américains ont tenté un accord avec Pétain, l’amiral Darlan (exécuté), puis le Général Giraud, en vue d’avoir en France un gouvernement soumis aux Etats-Unis. Tout faire pour éliminer le gouvernement provisoire du Général de Gaule et ce sans parler des bombardement de villes (tel Caen).