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90 commentaires


  1. Ménido

    À propos du recours à l’auto-entreprenariat, je perçois comme un effet de sidération devant la stupidité perverse de la critique. Il ne sert à rien d’opposer une réponse honnête et raisonnable à une question qui ne l’est pas ! Est-il si difficile de retourner la malhonnêteté de la question sur son auteur en demandant au journaleux si dénoncer les salaires de misère interdit d’être salarié ? Ou si dénoncer les pesticides interdit de se nourrir ?

    1. Invisible

      La France Insoumise s’est opposée au statut d’auto-entrepreneur parce qu’il n’est pas protecteur pour les travailleurs. Le fait que les membres de l’équipe de campagne se soient mis en auto-entreprise indique de leur part une abnégation au profit du mouvement. Lorsque des gens comme Léa Salamé utilisent cet argument, c’est pour donner une mauvaise impression , un dénigrement, mais l’argument est facile à démonter, comme vous le voyez. C’est une opération de communication, mais à l’envers : une contre-publicité. Il ne faut pas se laisser convaincre par un tel artifice. C’est à nous de réfléchir et de comprendre l’enfumage qui est très superficiel.

  2. teres

    L’unité d’action pour une cause commune doit faire taire les critiques perpétrées sans relâche ! Aucun groupe quel qu’il soit ne peut, à lui seul, gagner. Il faut donc accepter de s’unir sur un objectif commun des citoyens, pour faire face à la déferlante Macron et la droite-droite. Soutenir toutes initiatives qui vont dans ce sens et ne pas attendre le sauveur suprême. Il n’existe pas et n’est pas souhaitable dans une démocratie. Ce 22 mars en est l’occasion.

    1. Berche Jean Marie

      Vous croyez que l’unité d’action fera taire les critiques ? Qu’il faut accepter de s’unir. Certes. Mais alors c’est quoi « l’objectif commun des citoyens », vous êtes en mesure de l’exprimer ? Où avez vous vu un « sauveur suprême » dans « La France Insoumise » ? Les éléments de communication médiatiques répétés « ad nauséum » vous ont fait perdre de vue le programme « L’avenir en commun ». Les 17 députés FI sont personnellement, tous ensemble, mes sauveurs suprêmes, je les remercie d’incarner ce en quoi je crois qui n’est manifestement pas ce pour quoi les autres « opposants » s’opposent.

  3. olivier

    J’ai écouté les revendications de fonctionnaires aujourd’hui, notamment les professeurs. Parmi celles-ci, la hausse de leurs salaires. Je pose la question ici. Est-ce vraiment les personnes qui sont le plus en difficulté économique dans notre pays où des millions de gens vivent sous le seuil de pauvreté ? Il serait grand temps que les classes moyennes (travailleurs publics ou privés) soient moins égoïstes vis à vis des classes les plus précaires de notre pays. Car enfin, un directeur d’école à 2500 euros par mois est-il en difficulté pour boucler son mois ? En fait, il ne faudrait plus raisonner par catégories générales : retraités, fonctionnaires, cheminots, etc. Il faut regarder par tranches de revenus. Il y a des fonctionnaires pauvres et des fonctionnaires aisés, pareil pour les retraités, etc. En d’autres termes, le partage des richesse doit s’appliquer aussi aux classes moyennes, et pas seulement aux milliardaires.

    1. sergio

      […] Est-ce parce que des dizaines de milliers de contractuels de l’Ed. Nat. et autant de jeunes professeurs accomplissant leur première dizaine d’années et je ne sais combien de millions de salariés également du privé, ne perçoivent que le Smic, (lisez les grilles salariales officielles des enseignants accessibles sur n’importe quel site du ministère ou d’un syndicat, au centime près), est-ce donc parce qu’il y a encore plus pauvres que ces smicards de l’Ed. Nat. ou des entreprises privées, qu’il faut accepter la régression et la paupérisation pour eux ? Et la casse des services publics de qualité ? La France est riche grâce à tous ces salariés du public et du privé. Qu’ils en profitent un peu grâce à ces mobilisations ne peut que pousser Medef et libéraux à les respecter et par la paye aussi.

    2. sergio

      2500 euros net par mois quand on exerce un métier aussi particulier que l’enseignement depuis 15 ou 20 ans au moins, ce n’est vraiment pas énorme face au montant d’un loyer ou d’un crédit, des impôts et des dépenses nécessaires pour sa famille. Revaloriser les salaires et les conditions de travail de ces catégories intermédiaires du public ou du privé est nécessaire et exige bien évidemment de revaloriser celles qui sont plus faibles. Seuls les réformistes libéraux pensent que c’est incompatible. La FI propose une échelle de 1 à 20.

    3. Redon

      Si on regarde dans les pays européens, l’exemple de l’Éducation Nationale est mal venu. En France, les instits et profs sont les moins bien payés de l’Europe, donc assez loin de la « classe moyenne ».

    4. Jean Louis

      Sidéré par un tel commentaire. Ne voyez vous pas que vous tombez en plein dans le piège de l’oligarchie qui est d’opposer les gens les uns contre les autres de faire monter les égoïsmes, et pendant ce temps le peuple ne s’intéresse pas aux vrais problèmes. Vous me rappelez Macron qui demande aux cheminots de comparer leur retraite à celles de agriculteurs ! Et en ce qui concerne le corps enseignant peut être en appliquant votre méthode d’analyse vous pourriez vous à combien ils sont payés dans d’autres pays européens.

    5. sergio

      Le soir de la manifestation j’ai écrit rapidement une 1ère réponse pas assez claire. « On monte les gens les uns contre les autres » en comparant leurs salaires. Selon moi c’est ce que Macron et les médias libéraux font tous les jours, par ex. en répétant qu’un fonctionnaire est un privilégié (non jetable par son patron) et reçoit 2500 euros, ce qui est déjà beaucoup par rapport aux smicards. Or des smicards déjà dans la fonction publique il y en a des tonnes. D’autre part pour vivre à peu près décemment, fonctionnaire ou pas, 2500 euros n’est plus suffisant à moins d’être multi-propriétaire, héritier de nombreux biens mobiliers et capitaux (ça arrive), mais ce n’est pas le cas des millions de salariés, locataires ou emprunteurs. Les vrais problèmes c’est ça : se nourrir, se loger, se soigner, soi-même et les siens. Le 22 mars la FP l’a rappelé et a dénoncé la précarité au travail et la régression des services.

  4. Dominique FILIPPI

    « Sans doute, face à la radicalisation de la droite, escomptent-ils -les socialistes- être un pôle de stabilité raisonnable quand il faudra prendre la relève de Macron. »
    Les socialistes survivants et les 2/3 de leur électorat sont avant tout anti-LFI comme leurs aïeux ou les mêmes étaient avant tout anticommunistes. Pour eux, LFI ce sont des révolutionnaires intolérants qui menacent les libertés individuelles et collectives comme les PCF autrefois. Ces gens ne voteront jamais pour la vraie gauche car au mieux la peur et/ou au pire la haine du « rouge » les habite. Il n’y a pas entre eux et les gens de droite de différence fondamentale. Le 1/3 de l’électorat PS est allé sur Jean-Luc Mélenchon l’an dernier ce qui lui a permis, avec la dynamique de la campagne, d’atteindre le score de 19,58%. Cet électorat est de gauche. Ce 1/3 est reparti soit vers l’abstention pour l’essentiel soit parfois même a rejoint le bercail d’origine comme l’atteste les résultats de Haute-Garonne, dont on attend toujours…

    1. robindesvoix2

      Tout à fait d’accord sur le fond de l’affaire sur la réaction de l’électorat socialos-caviar mais, il faudra mettre dans la balance de ce résultat pitoyable du second tour de cette élection partielle les pas moins de 70% d’abstentionnistes dont je fais partie. Pour autant ce fief de madame Delga n’a agglutiné que les ultras conservateurs de gauche qui ont peur de perdre leurs acquis en votant du côté de ceux qui les ont trahi, ne dit on pas la flexi-sécurité c’est pour mieux te licencier, mon enfant. Laissons faire ces petits trente six jours de grève pour que la population se réveille, certainement pas du côté du premier secrétaire du PS hué hier comme un malpropre par les manifestants.

  5. morfin

    Etre aux cotés de plus démunis ne peut pas le lot de tout le monde, on le sait. Les « petits 36 jours » donc vont être pour nous des très gros et graves 36 jours, qui ne toucheront pas bien sûr ceux qui ont leur voiture, leur résidence secondaire, leur maison, leur blablacar, leurs transports persos et le moyen même de travailler les jours de leur choix pour éviter les galères, en jonglant entre les « perles » (cf grève perlée). Encore et toujours pour nous d’assumer les choix répétitifs et sans création aucune des syndicats d’une époque gâtée et périmée qui n’existe plus. Merci en effet à Lordon d’être sorti de son narcissisme prétentieux pour faire un article super, comme l’ont déjà signalé d’autres sur ce blog.

  6. Redon

    La machine à perdre continue de fonctionner. Les syndicats n’envisagent pas une poursuite de l’action avant un mois (19 avril). Leurs mots d’ordres cachés : que la SNCF se démer… seule et si ça marche, on la soutiendra. Jean-Luc Mélenchon a raison pour une manifestation le weekend sans attendre que la pression populaire retombe. Macron joue sur du velours avec nos syndicats frileux. Question, y-a-t-il quelqu’un dans l’avion syndical ?

  7. CABURET

    Je pense qu’il serait intéressant de créer une rencontre-video entre Jean-Luc Mélenchon ou Jacques Généreux avec Bernard Friot pour parler du salaire à vie proposé par Bernard Friot et qui me semble une approche de la société vraiment intéressante. Pour le moment, ça m’est encore assez obscur et je pense qu’une discussion entre personnes compétentes serait la bienvenue.

    1. jaime

      Lors de la campagne présidentielle B. Friot avait été invité par Charlotte Girard et la direction de campagne pour expliquer l’enjeu du salaire à vie devant Jean-Luc Mélenchon et J Généreux. Possibilité de retrouver cette entretien dans les archives, je suppose. Effectivement je vous rejoins sur cette orientation que je partage et sur laquelle nous devrions nous pencher pour changer-bifurquer du système capitaliste, le revenu universel servant de roue de secours au capitalisme proprement dit. Pour l’heure, la FI semble timide sur ce sujet.

    2. marco polo

      Je me demande si nous pouvons parler de salaire à vie comme une approche immédiate. Nous sommes pour le moment en train de tenter de convaincre nos compatriotes d’agir pour changer cette société oligarchique avec le programme l’Avenir en Commun notamment. Un salaire à vie suppose d’avoir franchi certaines étapes, notamment éradiquer le capitalisme et de socialiser toutes les forces productives. Je vois difficilement mettre en place le processus de B.Friot si subsiste l’exploitation capitaliste. En outre, comment actuellement est comprise cette option sur un plan idéologique/culturel ? Nous n’y sommes pas encore ! Toutefois un débat sur ce sujet éclairerait les idées… voire.

  8. educpop

    Malgré les appels et les explications de la FI pour un grand rassemblement, la mobilisation va passer par un mot d’ordre de la CGT et pas tout de suite. C’est le scénario habituel, tergiversations et divisions syndicales, qui engendre une apathie de la population et rapproche les syndicats de leur propre obsolescence (commencée il y a longtemps quand ils sont devenus des instance d’aide technique déconnectées du rapport global avec le sens de la vie). Cette confusion n’en finira pas, il faudrait recréer un évènement FI, peut-être que la population s’en emparerait ? Et vienne qui voudra.

    1. marco polo

      C’est bien ma crainte ! Les syndicats ont-ils peur de leur base ? Veulent-ils canaliser la « spontanéité » des luttes ? Je n’oublie pas que les grèves de 1968 n’ont pas été un mot d’ordre des centrales, elles ont bien pris le train en route. L’apathie des salariés est liée à cela me semble-t-il. Au-delà de la période qui n’est pas du tout la même qu’il y a 50 ans, choisir pour les salariés la forme de lutte (de plus, étalée au loin) est un frein en soi. La division syndicale n’est pas moindre aujourd’hui qu’à cette époque. Si la FI se lance, ce sera difficile parce qu’elle aura contre elle les médias « mainstream » et certains responsables syndicaux qui avant toute chose ne veulent pas perdre leurs prérogatives. Mais que faire ? Le mouvement étudiant se développe, c’est une chance que la jeunesse s’en mêle…

  9. AMONGOUR

    Mais vous n’avez pas vu que la jeunesse s’en mêle partout et pas seulemnt dans les facs, à la SNCF, dans les services publics, les EHPAD, etc. ? Quant aux centrales syndicales, il faut arrêter ici cet antisyndicalisme qu’il faut laisser au Figaro ! Il n’y a jamais eu de grèves « presse bouton », ni pour les lancer ni pour les arrêter.

  10. picco

    Le 13 mai 1968 a été en France le plus grand mouvement social que la France n’est jamais connu. Toute catégorie et tout âge confondu. J’ai entendu à la radio, Monsieur Mélenchon soumettre l’idée d’un mouvement national citoyen où on ne perdrait pas d’argent où chaque personne libre et révoltée par le système actuel pourrait manifester son mécontentement dans la rue, « pacifiquement bien sur ». Pourquoi pas le 13 mai 2018. 50 ans après, jour pour jour, toute catégorie et tout âge confondu.

    1. jono

      Il me semble que le meilleur moment de se réunir pour combattre sans que cela ne nous coûte rien à personne d’autant que ce jour est chômé et payé c’est le 1er mai. […]

  11. educpop

    Il ne s’agit pas d’antisyndicalisme, j’ai été délégué syndical pendant 15 ans par exemple. S’il faut un changement de paradigme pour sauver la société, pour simplifier, cela veut dire que tout le monde doit se mettre en marge de ses comportements habituels. Ceci ne serait une condamnation de personne mais un pas en avant pour tout le monde, si une partie ne s’avance pas en même temps que les autres le mouvement est bloqué. Considérer que les organisations syndicales sont arc-boutées sur des positions figées n’est pas un dénigrement de celles-ci, mais un souhait ardent pour qu’elles ne se considèrent plus comme les seuls interlocuteurs du pouvoir de l’argent au sein de l’organisation du travail. Le capitalisme jubile de voir les salariés à sa merci, c’est pourquoi il nous faudrait admettre nos contradictions et notre diversité pour répondre.

    1. Nicks

      Il y a incontestablement un problème d’appareils dans la vie politique et syndicale française. C’est particulièrement préjudiciable à gauche, puisque l’action collective est essentielle à tout progrès social ou résistance aux régressions. Ce n’est pas être anti-communiste ou anti-syndicaliste de le dire. On ne va pas faire comme si de rien alors que la situation est critique et que malheureusement, certaines formations jouent plus les entraves que les moteurs. Si la GCT avait embrayé sur l’appel de Jean-Luc Mélenchon, on aurait pu réunir sans doute le million de personnes espérés et ça entraine un autre élan qu’une manif sans enthousiasme tous les mois. Encore une fois, le dernier article de Lordon est à rappeler, qui pose un constat largement partagé…

  12. Redon

    Sujet récent non abordé, l’assassinat de la vieille dame du XIème arrondissement de Paris. Pourquoi la FI est-elle mal venue dans la marche blanche ? Pourquoi la mettre dans le même sac que le FN ? Et pourquoi c’est un meurtre antisémite alors que les journaux parlent d’un cambriolage qui a mal tourné ? Si elle n’avait pas été juive, est-ce que les politiques seraient présents à la marche blanche ?

  13. educpop

    Le fait de mettre ostensiblement la FI et le FN sur le même plan, faisant de la critique de l’Etat d’Israël le seul critère pour définir l’antisémitisme, est un tel détournement de sens que le simple fait de percevoir celui-ci devrait jouer contre ceux qu’on prétend protéger. Mais tant de stupidité laisse entrevoir le manque de discernement général qui caractérise l’état de domestication de la société de consommation. Jean-Luc Mélenchon doit ressentir cette diffamation concernant les valeurs historiques comme une blessure de plus dans l’attaque en continu qu’elles subissent, toute ma solidarité.

    1. Redon

      Apparemment, c’était un rassemblement pro israélien, la vieille dame ne méritait pas ça.

    2. semons la concorde

      Quand un lobby religieux se mêle de ce qui ne le regarde pas, c’est à dire de la gestion politique d’un pays, les dérives identitaires ne sont pas loin. Pourquoi les journalistes se font-ils l’écho de ces propos qui déshonorent ceux qui les profèrent (et non ceux qui les reçoivent) ?

  14. Invisible

    Lorsqu’un Chinois s’est fait assassiner à Paris par des malfrats au motif que « les Chinois sont riches », il n’y a pas eu une telle mobilisation nationale. Comment cela se fait-il ?

  15. Monique P.

    De tout coeur avec vous, Monsieur Melenchon et tous les députés de la France Insoumise, qui avez essuyé des propos de haine dans la marche pour Madame Mireille Knoll, sauvagement assassinée. Vous aviez toute votre place dans ce défilé. En fait, ce n’était pas une marche blanche mais une basse récupération des institutions juives. Ces gens ne font que renforcer l’antisémitisme.

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