Après avoir ressorti une affaire vieille de 6 ans entre un journaliste du Monde et moi, le journal L’Express récidive ce soir dans le filon de la mise en scène de « révélations judiciaires » à mon sujet. Ce journal est spécialisé dans les coups tordus à mon égard. Un de ses journalistes n’a pas hésité à mentionner mes adresses privées récentes sur son compte Twitter. Mais au moins cette fois-ci m’apprend-il quelque chose. Je découvre en effet qu’une enquête préliminaire est ouverte par le parquet de Paris sur mon compte de campagne présidentiel. Il s’agirait d’une « vérification ». Des journalistes scrupuleux en charge de cette histoire ne précisent pas que cela ne signifie en rien que la justice ait le moindre soupçon quant à la légalité de mes comptes. Il s’agit justement pour le parquet de vérifier le bien-fondé ou non d’allégations. Les autres vont en profiter pour essayer une nouvelle fois de me flétrir dans l’estime des gens. Un buzz est créé. Il sera répété à l’envie et sans précaution partout, pour jeter le doute. Ainsi va « l’information » en France.
Quelle situation incroyable ! La Commission des comptes de campagne aurait « signalé » mes comptes au parquet. Pourquoi, sur quel motif ? Je n’en sais rien. Cette même commission qui, le 13 février dernier, les a validés et a déclaré qu’ils ne comportaient aucune irrégularité. Pourquoi fait-elle ce signalement le 18 mars, plus d’un mois plus tard ? Pourquoi ne m’en dit-elle rien ? Ce serait en raison de « la publicité autour de la démission du rapporteur de Chalvron » nous apprend L’Express. Sous la pression médiatique, donc. Curieuse Commission que celle-là !
Pourquoi n’a-t-elle pas demandé elle-même davantage de vérifications alors que c’était sa mission et qu’elle a posé à mon mandataire financier plus de deux mille questions orales ou écrites sur ce compte ? Pourquoi l’a-t-elle fait alors qu’elle a au contraire fait un communiqué pour défendre les rabais dont a bénéficié le candidat Macron ? Un communiqué pour lui, un signalement judiciaire pour moi !
Mais alors pourquoi moi ? Si elle avait des soupçons sur la légalité de mes comptes, pourquoi ne pas l’avoir signalé elle-même à la justice, comme elle l’avait fait par exemple concernant 4 dons irréguliers recensés dans les comptes d’Emmanuel Macron ? Et, d’un autre côté, pourquoi n’a-t-elle pas exprimé sa propre conviction comme elle l’a fait pour justifier les rabais dont a bénéficié le candidat Macron ?
Pourquoi ce genre d’histoire apparait-il soudainement ? Je demande à mes amis qui croient à une diversion avant que des problèmes plus sérieux et autrement réels ne se confirment ou n’apparaissent dans les comptes de mes concurrents, d’être patients.
Car pour le reste je suis fort de la sincérité de mon compte de campagne.
Je garantis que je n’ai jamais bénéficié d’aucun rabais à cent pour cent sur une prestation. Je garantis que je n’ai jamais bénéficié de l’aide d’aucune collectivité locale. Je garantis que je n’ai jamais organisé de collecte de financement auprès de dirigeants d’entreprises. Je garantis que je n’ai jamais surpayé aucun collaborateur de ma campagne. Je garantis que les prêts par la banque qui m’ont été consentis sont exempts de toute suspicion. Je garantis que je n’ai voyagé en jet dans aucun pays étranger. Je garantis que je suis favorable à toute vérification sur mon compte comme sur celui des autres candidats.
Je ne suis pas dupe de l’intention de nuire à mon honorabilité qui est contenue dans la façon dont cette information surgit. Voici mon dernier mot sur le sujet : je déclare que n’ai jamais agi autrement qu’honnêtement et scrupuleusement dans la conduite financière de ma campagne. Et je ne tendrai pas la joue gauche.