Résumé. En réplique à Justin Trudeau qui le bravait, Trump ne signe pas le communiqué final de la réunion du G7. Pour nous c’est une série de bonnes nouvelles en grappe. D’abord parce que c’est l’échec d’une structure que nous n’aimons pas, le G7, sorte de directoire mondial se substituant à l’ONU. Suivante bonne nouvelle : les États-Unis s’isolent. Trudeau plus l’Europe, cela signifie les Amériques et l’Europe. Car dans son attitude, Trudeau rejoint les président latinos qui refusaient de céder à Bush au sommet sur l’accord de commerce. Bush dût sortir par une porte dérobée pour se cacher du désastre à reconnaître pour sa diplomatie. Cette fois-ci, la confiance détruite en un tweet ne se reconstruira pas en un instant.
Le calendrier à venir est donc celui des tensions. Le baratin d’après lequel Trump veut faire une démonstration de force avant la rencontre avec le Coréen du Nord est une histoire inventée par les services nord-américains et pieusement relayée par la presse française de l’information en continu qui est certainement la plus atlantiste du monde. Dans cette tension, nous avons à gagner. Car l’esprit public va se saisir d’une autre image des USA, une mauvaise image, propice à notre discours contre l’OTAN et ses alliés dans le monde.
Un regret : le ridicule numéro de copinage de Macron avec Trump ne laisse aucun rôle à la France. Justin Trudeau a eu la main. Tant mieux, car sa position géographique lui trace des lignes de non retour avec les USA. Le commentaire fielleux de Macron contre Trump (« soyons dignes de nos peuples » etc.) en dernière minute ne lui sera pas pardonné par les gringos. Ça, Macron ne peut pas le comprendre. Il les a trop admirés, trop inconditionnellement toute sa vie pour savoir de quelle violence ils sont capables. Dommage. Merkel a repris la main. Elle émerge une nouvelle fois comme la leadeure de l’Europe des gros bonnets. Déterminée, c’est elle qui a mis Trump dans les cordes en refusant de céder. Une autre Allemagne s’est révélée à elle-même dans cette épisode. Trudeau n’a plus eu qu’à monter sur ses épaules.
Macron est un bleu. Ses conseillers ne valent pas un clou. Ils l’ont emmené dans le mur. L’occasion de devenir le leader du monde qui n’aime pas Trump est passée. Pour lui aussi, l’heure de vérité approche. Ses Conventions Europe ne tournent pas. Même en France ! En Europe c’est pire. Dix pays se sont ligués contre les propositions françaises. Merkel va clouer le cercueil d’ici peu. L’épisode du « travail détaché » et du « glyphosate » lui a montré un président français aussi faible que les précédent et prêt à faire passer une défaite pour une victoire. Ça ne trompe que les journalistes français, propagandistes eurobéats sans consistance. Bref, un bon moment au total. Mais une situation dangereuse pour le monde. Si les BRICS manœuvrent bien, tout peut changer dans le monde. Si la crise affole la sphère financière tout est à craindre car la bulle est dans son état le plus explosif depuis 2007… C’est l’heure des caractères.