Le gouvernement allemand a déjà bien profité de Macron qui lui a offert le TGV et les éoliennes. À présent, sachant que le jeune homme ne comprend rien à l’industrie et à la nécessité d’en avoir une, Merkel vient de prendre une plus grosse part du meilleur gâteau industriel français.
Macron, qui a envisagé de donner « Naval Group » à l’Italien, est venu les bras chargés de cadeaux à la dernière rencontre franco-allemande. Cela prouve qu’il n’est pas rancunier car à cette réunion madame Merkel a jeté à la poubelle de l’Histoire toutes les trouvailles de Macron dont personne ne veut en Europe du nord : budget de la zone euro, deuxième parlement, gouvernement économique et ainsi de suite. Mais elle lui a enfilé son projet de FMI européen pour faire la police des budgets nationaux en Europe. Et comme macron n’a pas de plan B, il ne lui reste qu’à faire des sourires comme si tout allait bien. Ici madame Merkel a eu le beurre, l’argent du beurre et le sourire du crémier.
En effet, le président français a signé pour construire les prochaines générations de chars de combat et d’avions avec l’Allemagne. Il offre sur un plateau à l’Allemagne une expérience et un savoir-faire dont elle ne dispose pas. Pourtant, l’Allemagne a d’ailleurs montré ces dernières années toute sa déloyauté à l’égard de ses partenaires. Elle a trahi les accords de Schwerin qui répartissaient entre elle et la France les spécialités du domaine spatial. Elle refuse de monopoliser les commandes de tirs spatiaux sur le lanceur européen commun. D’ailleurs, elle n’a pas cessé de traîner les pieds sur le projet Ariane 6, toujours menacé par ces trahisons. Pour les hélicoptères Tigre, fabriqués soi-disant en commun, elle privilégie un missile israélien au détriment d’un modèle européen. Et ainsi de suite.
La naïveté des eurobéats est confondante de bêtise. Si c’est fait consciemment, cela tient plutôt de la trahison. Je crois que nous, nous ne pouvons pas laisser passer. Le moment venu, avec une nouvelle majorité parlementaire, il faudra se demander comment et pourquoi des décisions aussi peu conformes à l’intérêt des Français ont été prises. Et, bien sûr, il faudra se demander si des accords de cette nature doivent être respectés. Évidemment mon avis est qu’ils ne doivent pas l’être.