L’égocrate Emmanuel Macron a pris Versailles. Nous l’avons laissé avec ceux qui ont la patience de sacrifier à ce rite aussi désuet qu’arrogant. Il inaugure la nouvelle monarchie présidentielle absolue qui va commencer avec la réforme constitutionnelle. Sa seigneurie va bientôt l’octroyer au pays. En toute démagogie, les technos avides « d’efficacité » et de « libérer les énergies » vont adorer la réduction du nombre des députés, la restriction du droit d’amendement et ainsi de suite. 400 députés pour faire la loi, n’est-ce pas encore trop ? Un seul à l’Elysée, ne serait-ce pas suffisant ? Ces gens-là se comportent comme si la démocratie était un archaïsme. Seule vaudrait la modernité du décideur solitaire dans la start-up France. Cette comédie commence le jour anniversaire du début de la première assemblée Constituante de notre histoire. L’histoire peut à tout moment se répéter. Et le peuple abattre les bastilles de notre temps, même habillées dans les déguisements de la monarchie présidentielle.
L’Europe des valeurs vient de faire un grand bond en avant. Après la présidence d’ultra-droite hongroise, voici la présidence de l’extrême-droite autrichienne pour six mois. Toute la vermine brune s’est accordée pour imposer au Conseil Européen un système de barrage face aux réfugiés. Les puissances de l’auto-dénominé « axe » ont fait sauter à la corde le « couple franco allemand » et leurs périphéries. Il s’agit d’une honte morale et pratique. Des camps de « rassemblement » concentreront les rescapés qui « ne pourront en sortir » sans être pour autant considérés comme des prisonniers. En France, la rétention peut durer 95 jours, enfants compris. Macron, Merkel et autres grands humanistes de fin de banquet ont bu leur verre comme les autres. Surtout Macron, dont les trouvailles institutionnelles ont été délicatement oubliées. Le fameux « barrage » contre l’extrême-droite que prétendent être les libéraux a montré toute sa réalité faite de lâcheté et de médiocrité.
Finalement, Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a été élu président du Mexique et ses partisans ont gagné six provinces sur neuf. La victoire est totale. La prise de fonction n’aura pas lieu avant décembre. Mais les premières mesures sont déjà annoncées : il s’agit d’étendre la sécurité sociale aux pauvres. Côté Colombie, après le succès de l’arrivée au second tour de l’élection présidentielle il y a eu l’élection de l’ultra droitier président Duque. Il s’agit d’un pays où déjà 180 leadeurs de mouvements sociaux ont été assassinés au cours des deux dernières années. Depuis la victoire de Duque, les assassinats ont repris de plus belle et visent les porte-paroles du mouvement de Petro. La « gôche » européenne et ses suppôts médiatiques restent concentrés sur l’aide à donner aux USA contre le Venezuela. Leur indignation à géométrie variable reste la même offense renouvelée. Évidemment, ce sont les mêmes qui ne jurent que par « l’Europe des valeurs », « le couple franco-allemand » et autre balivernes mortelles. Le libéralisme politique contemporain est un tout. Ordo-libéralisme, atlantisme, et libre-échangisme sont ses mamelles inépuisables. Aux européennes, nous affrontons ce monstre qui a fait naître une extrême-droite gouvernementale et l’a rendu majoritaire à coup de « gross koalition » ouverte ou déguisée sur le mode « République en Marche ».
Bravo au journal L’Humanité pour avoir levé le lièvre à temps ! Sébastien Jumel (PCF) d’abord, puis Adrien Quatennens (LFI) ensuite avaient repéré l’amendement de « la République en marche » qui voulait tuer la Sécurité sociale. L’Humanité a réagi au vol et permis que le combat commence aussitôt. Focalisé sur la réussite du discours de lundi du Président, la majorité a dû reculer séance tenante. C’est une victoire et il faut la mettre au crédit du journal communiste. Pour autant, nous ne baissons pas la garde. Car nous savons que la retraite à points est au coin du bois. Ce sera la mère de toute les batailles car c’est le cœur de la Sécurité sociale qui est en jeu, de son esprit, de son organisation, comme matrice d’une contre organisation de la société. Le coup de l’amendement est un indice très parlant de la direction que prend la charge libérale Macroniste.
C’est à mes yeux le coup de trop. Il pulvérise le pacte social jusqu’au cœur des classes moyennes et moyennes supérieures sans lesquelles un pouvoir du type de celui de Macron ne peut subsister. Il faut donc aiguiller précisément le prochain tir sur le cœur du dispositif adverse. Il faut montrer que tout le monde va y perdre. Les classes moyennes qui vont voir toute leur progression de carrière effacée d’un trait de plume, puisque le système des meilleures années de référence sera aboli, devraient s’en alarmer dès qu’elles auront compris l’arnaque.
Donc, cette fois-ci, la base sociale de la contre-offensive sera plus large. Plus large que contre les ordonnances qui ne frappaient « que » les employés et ouvriers du secteur privé. Plus large que dans la bataille SNCF qui ne mettait en joue « que » les agents du service public. Cette fois-ci, toute la structure sociale est concernée. C’est pourquoi j’ai pris bien en amont le problème du plan stratégique. À Marseille j’ai appelé à la formation d’un comité national de défense de la Sécu autour des syndicats. Il s’agit de régler d’entrée de jeu, au seuil de la lutte, les deux écueils qui nous ont bloqués aux précédentes étapes : la division des syndicats et le cloisonnement entre les syndicats et les forces associatives et politiques.
Depuis le 26 mai et la marée citoyenne, nous avons surmonté le cloisonnement entre syndicats, associations et politiques. Depuis le 28 juin, l’unité syndicale est entrée dans une nouvelle étape. Tout cela ne doit pas avoir été fait en vain. Et cette bataille mérite mieux que les hésitations coutumières et les tergiversations qui nous ont cloués au sol dans les batailles précédentes. La Sécurité sociale, c’est le cœur du cœur. Il faut faire face. Ce doit être le terrain sur lequel nous devons bloquer l’offensive anti-sociale de Macron.
Macron a décidé d’une nouvelle vague de privatisation. La loi « Pacte », qui contient un ensemble de mesures libérales supplémentaires comprend notamment un volet qui autorise l’État à vendre les parts qu’il détient dans les aéroports de Paris, la Française des jeux et Engie. Bruno Le Maire s’en explique dans Les Echos : « L’État n’a pas vocation à diriger des entreprises concurrentielles à la place d’actionnaires qui ont les compétences et le savoir-faire pour le faire mieux que lui ». L’argument est uniquement idéologique. Car nulle part il n’a été prouvé que des actionnaires privés, qui sont souvent des fonds financiers n’ayant pas de rapport direct avec les activités réelles des entreprises dans lesquelles ils investissent, sont plus compétents que la puissance publique. C’est même souvent l’inverse. Par ailleurs, avec ce genre d’arguments, on voit mal comment la SNCF pourrait ne pas être privatisée puisqu’elle aussi va bientôt exercer dans un secteur concurrentiel.
Les recettes issues des privatisations sont censées aller au désendettement et à un fond pour financer l’innovation. Concrètement, l’État attend 10 milliards d’euros qu’il placera sur les marchés financiers. Il prévoit ainsi un rendement de 200 à 300 millions d’euros par an, donc de 2 à 3%. C’est cet argent qui devrait être investi par l’État. Et si la bulle financière éclate et provoque un recul généralisé des cours de bourse, le rendement pourrait être bien plus faible. Dans tous les cas, il s’agit bien d’un appauvrissement de l’État puisqu’actuellement, la Française des jeux, Aéroports de Paris et Engie rapportent chaque année 712 millions d’euros de dividendes à l’État. C’est donc pour nous une mauvaise opération financière que prépare le gouvernement.
Avec ces nouvelles privatisations, l’État va vendre à des acteurs uniquement soucieux de rentabilité dans entreprises stratégiques dans lesquelles il a un rôle de régulation important. Le secteur des jeux d’argent pose des risques importants d’addiction, de fraude, de blanchiment, de mise en danger des mineurs. C’est pourquoi, jusqu’à maintenant, on avait considéré que la puissance publique régulatrice était la mieux placée pour diriger l’entreprise. Cela a conduit, par exemple, l’entreprise à retirer du marché en 2014 le jeu « rapido » parce qu’il était trop addictif. En 2016, elle a réalisé une série de tests pour établir la proportion de buralistes qui respectaient l’interdiction de vente de jeux aux mineurs. Le résultat était assez alarmant pour que soit aussitôt renforcé la politique de régulation et de contrôle. En deux ans, le taux de conformité à la loi a doublé. Une entreprise privée rendant des comptes avant tout à ses actionnaires aurait-elle fait de même ? Pas sûr.
Dans le cas d’Aéroports de Paris, il s’agit tout simplement de confier au privé la gestion d’une frontière. En effet, 100 millions de personnes passent par les aéroports d’Orly ou de Roissy Charles de Gaulle par an pour entrer ou sortir de la région capitale. Et une partie des tâches de sécurité est bel et bien effectuée par le personnel des aéroports et non par des agents de l’État. Sans oublier toutes les contraintes créées par la nécessité de limiter la pollution et les nuisances sonores engendrées par le trafic aérien. Là encore, on peut imaginer qu’une entreprise entièrement privée soit incitée à contourner la régulation, à l’appliquer moins rigoureusement, pour réduire ses coûts et augmenter sa rentabilité. L’épisode calamiteux de l’aéroport de Toulouse, que Macron avait vendu à un fond d’investissement chinois lorsqu’il était ministre de l’économie, a assez montré son effet. Dès son arrivée, le nouveau propriétaire avait pillé la trésorerie pour s’accorder un dividende exceptionnel. C’est donc une mauvaise nouvelle pour les investissements que l’arrivée d’actionnaires privés.
Enfin se pose la question de l’augmentation des prix. Le bilan de la privatisation des autoroutes est à ce titre instructif. Depuis leur vente au privé en 2006, les prix ont augmenté de 20%. Et « en même temps » 95% de leurs bénéfices étaient reversés aux actionnaires. Pour les aéroports, il s’agit d’une situation comparable. Ce sont des grandes infrastructures en situation de monopole. La clientèle, à savoir les compagnies aériennes, y est captive. Le propriétaire peut donc augmenter ses prix, les redevances payées par les compagnies… et au final répercutées sur les billets d’avion.
D’autant que Macron a glissé un cadeau dans la loi pour le futur propriétaire des Aéroports de Paris. Il change la règlementation pour lui permettre d’empocher la totalité des recettes commerciales sur un compte. Et sur l’autre viendront les comptes du reste. Là l’équilibre devra être atteint avec les seules redevances. Le coût des emprunts sera donc uniquement payé par les redevances. Il est donc assuré que celles-ci vont augmenter. C’est ça le Macronisme : une idéologie aveuglée qui veut faire croire que les supers-profits de quelques-uns font le bonheur de tous. En pratique, c’est un pillage des biens de la nation.
J’ai déjà dit sur ce blog le pourquoi et le comment de la sensibilité spéciale de notre mouvement à l’égard des questions qui concernent la bataille de la protection de l’eau. Vous me verrez donc souvent y revenir ici. Cette fois ci je veux parler de l’affaire de l’eau de Vittel.
A Vittel, Nestlé Waters pompe dans les poches d’eau souterraines superficielles. Elles sont situées à 100 mètre de profondeur sous la ville. Cette eau est certes trop minéralisée. Elle ne peut donc pas être utilisées pour approvisionner la population locale. Toutefois, la multinationale ne s’arrête pas là. Elle utilise aussi « l’aquifère des grès du Trias inférieur » (GTI), une nappe phréatique située plus en profondeur. Celle-là est directement buvable. Cette gigantesque nappe s’étale sur près de 3 075 km². Elle est ponctionnée de près de 800 000 m3 d’eau par an par la seule firme de Nestlé. Et cette eau est ensuite exportée partout en Europe.
Nestlé est la plus grosse entreprise agroalimentaire du monde. Une grande partie de son profit se base sur la marchandisation de cette ressource vitale qu’est l’eau. Dans le contexte, son exploitation de la ressource d’eau minérale devient préoccupante. Elle s’apparente à un accaparement de biens communs au profit d’un intérêt privé. La politique de cette multinationale est frontale. Le président du groupe Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe, la résumait ainsi en 2005 : « il faut que l’eau soit considérée comme une denrée, et comme toute denrée alimentaire, qu’elle ait une valeur marchande ». L’exemple de Vittel illustre caricaturalement ce modèle.
Car il s’agit aussi de la source d’eau potable des habitants de Vittel et de sa localité. La spécificité de cette nappe est qu’elle est dite « captive ». Cela signifie que la poche qui la contient est surmontée d’une masse géologique peu perméable. Cela ralentit donc beaucoup la vitesse à laquelle la nappe se régénère. Quand on fait la soustraction entre ce qui part en pompage et ce qui revient en percolation, bref le rapport entre la capacité de régénération de la nappe et l’eau qui en est ponctionnée, on trouve un déficit annuel de près d’un million de mètre cubes d’eau. A terme, l’épuisement progressif de la nappe est donc acquis. Là, Nestlé est responsable de près de 80% du déficit de la nappe.
Heureusement pour les habitants des communes de Vittel, Contrexéville et Bulgnéville, la commission locale pour l’eau (CLE) a trouvé la solution. Une solution ubuesque. Plutôt que de forcer les industriels à une exploitation plus raisonnable de la nappe, elle suggère de construire un tout nouveau circuit d’acheminement de l’eau. Il s’étalera sur 15km à 48km. Ce scénario de substitution revient à acheminer de l’eau… aux habitants de Vittel. Une opération qui coutera de 30 centimes à 1 euro supplémentaire par mètre cube. Alors même que ces habitants vivent au-dessus d’une des plus grandes réserves d’eau du pays. C’est beau le capitalisme. Mais ça coûte cher…
On comprend mieux cette absurde proposition quand on s’intéresse au fonctionnement de la commission locale pour l’eau. La période durant laquelle les différentes contraintes de prélèvements imposées à Nestlé ont été progressivement levées, entre 2013 et 2016, la présidente de la commission était Claudie Pruvost. Son époux Bernard Pruvost est un cadre dirigeant de Nestlé International. Lui-même était à la tête de plusieurs associations, commissions consultatives et organismes parapublics sur le thème de l’eau dans la région. On peut penser que les deux personnages travaillant sur les mêmes dossiers communiquaient à leur sujet. Comme d’habitude, on se demande si l’accaparement économique marche avec le noyautage de la vie publique.
Il faut dire que Nestlé n’en est pas à son coup d’essai. Que ce soit aux États-Unis ou au Pakistan, la multinationale s’attèle à accaparer les différentes sources d’eau potable. À cette fin, elle profite des failles de la législation pour régner sans partage. En France, il y a une limite. C’est celle que fixe la loi sur l’eau de 2006. Celle-ci dispose que « la priorité d’usage doit aller à l’alimentation en eau potable des populations ». Apparemment, cela n’impressionne pas Nestlé.
Les députés de la France insoumise sont engagés avec les habitants pour se battre contre cette privatisation. Dès le mois de mars dernier, le député Bastien Lachaud déposait une question écrite à ce sujet, en relai des insoumis locaux. Elle n’a à ce jour pas reçu de réponse du gouvernement. Il prépare en ce moment une proposition de loi pour interdire le prélèvement excessif des nappes phréatiques. Caroline Fiat était, elle, présente le 3 juillet dernier lors de la manifestation organisée à Épinal.
On comprend mieux avec un tel exemple l’intérêt de notre proposition d’inscrire dans la Constitution que l’eau est un bien commun. Nous avons tenté de le faire une première fois lors de notre niche parlementaire, à travers une proposition de loi portée par le député de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud. Nous réitérons à travers un amendement à la révision constitutionnelle. Mais on se doute que « La République en Marche » va faire feu de tout bois pour nous contrer. Comme toujours.
Comme on le sait, la liste des Insoumis aux élections européennes prend forme avec la sélection de 70 candidatures retenues sur 600 déposées. Je ne me suis mêlé de rien dans cette affaire et je n’ai pas l’intention de le faire à présent, quoi que je pense de certaines absences et de certains classements. Pour autant, je ne prends pas mon appréciation pour un critère de qualité global. Je soutiens donc sans réserve le travail accompli par le comité. Son compte rendu de travail permet de se rendre compte de la masse et la qualité de ce qui a été accompli.
Après l’appel à candidature et les 600 réponses reçues, la plateforme a été ouverte pendant quinze jours aux remarques et critique de tous. 848 observations ont été reçues et étudiées une par une. Celles qui posaient question ont reçu une réponse. Un premier rapport de mission a été établi et publié à mi-parcours. Puis les candidats ont été auditionnés. Puis appelés un par un au téléphone. Je ne sais pas combien de comptes rendus de ce type seront produits venant des autres partis. Je ne veux pas répéter ici tout ce que j’ai lu dans le rapport final. Mais en le lisant, j’ai découvert une situation qui m’a bluffé. Je ne savais rien de tout ça. Rien à voir avec la calomnie en circulation sur l’opacité et le secret des délibérations. Mais ce n’est pas la presse qui le notera, évidemment.
Je suis d’autant plus reconnaissant à ce comité électoral que je n’ai jamais aimé faire ce type de tâche dans le passé. Trier des amis est une épreuve pénible. Ça l’était déjà pour moi quand j’étais chef de courant au PS. Ce serait encore plus pénible aujourd’hui où je n’ai que des amis comme candidats. 600 candidats, 600 « proches » d’une façon ou d’une autre. J’ai été content d’être déchargé de tout ça. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas été harcelé par les Narcisses qui depuis nous ont quittés. Je leur répondais que je n’y avais aucune part. Ils ne me croyaient pas. Leur esprit de courtisan leur interdisait de le croire.
Il y avait 32 membres dans ce comité électoral. 18 avaient été tirés au sort. Une majorité. Des gens simples. Ils ne vivent pas de la politique. Pas davantage que les autres membres issus des divers secteurs du mouvement. Leurs week-ends et soirées passées à soupeser, consulter, téléphoner, ont permis une enquête approfondie dont je n’ai jamais vu la pareille une seule fois dans ma longue vie de militant. Ici, il n’y avait ni quotas de courant, ni retours d’ascenseur de congrès comme je les ai connus au PS. Rien pour se défausser du devoir de faire une liste et non une collection d’individus. Leur responsabilité était donc totale. Je comprends leur minutie au travail. Je les remercie de tout cœur.
La feuille de route avait été tracée à l’Assemblée représentative du mouvement : faire une liste qui ressemble au pays autant que possible, une liste populaire, une liste bigarrée. Je vois que l’objectif est atteint. Si l’on s’en tient à ces seuls critères, oui, la liste est conforme au mandat. Après cela, bien sûr, chacun aurait peut-être préféré ceci ou cela. Moi comme les autres. Mais si on ne sait pas accepter la conclusion de ce type d’exercice, il ne faut pas participer à un organisme collectif du type de notre mouvement. Il ne faut pas déléguer une tâche à un groupe si c’est ensuite pour démolir son travail pour un désaccord dans la liste. Et si c’est pour mépriser l’honnêteté de ses membres s’ils ne cèdent pas à vos pressions.
Évidemment, la presse s’est concentrée sur les pleurs indignes d’une ou deux personnes qui s’estiment mal classées parce qu’elles ne sont pas dans les cinq premiers. L’un a même osé se dire « écarté » alors qu’il était à la huitième place ! Dans le seul but de nuire, il a inventé une divergence politique et même un changement de ligne sur l’Europe alors que tout le monde lui a expliqué, comme je le vois dans le rapport, qu’il s’agissait d’éviter que le mouvement perde le siège de conseiller régional, puisque nous interdisons les cumuls. Évidemment, il y a eu aussi la comédie de la dénonciation du comité par quelqu’un qui ne s’était jamais plaint de rien et avait même fait un message Facebook de félicitation au comité. Un blog dans Médiapart lui assure l’heure de gloire que son égo réclamait ! Ça reste une opération de noyautage à l’ancienne, finalement assez glauque. Dans les deux cas, il ne s’agit que de personnes particulièrement hypocrites qui écrivent et déclarent une chose en public et tentent en privé de négocier pour elles-mêmes.
Dès lors, toutes les mouches à merde ont bombiné. Ici je passe sur les grosses ficelles sexistes et autres à propos des liens personnels, présents ou passés, que j’ai avec telle ou telle candidature. En deux mots, des vies entières de militantisme réduites à néant pour le seul bonheur du sexisme ou de la joie de flétrir. Tant que nous n’avons pas encore créé au Mouvement une commission autorisée sur ce sujet et aussi longtemps que l’assemblée représentative ne se sera pas prononcée sur le sujet, il est dans ma mission de ne pas laisser s’enkyster de telles pratiques. Elles sont une façon de détruire les rapports de fraternité exigés pour partager notre combat en première ligne. Les auteurs de ces méthodes sont donc bannis de notre collectif. La peine de bannissement est indolore pour l’intéressé. Il est juste retiré de tous les fichiers et de l’accès à la plateforme commune. Il en sera ainsi, car en plus d’être une communauté politique nous sommes aussi une communauté humaine avec ses règles de vie et de respect mutuel.
Mais je ne veux pas me gâcher le plaisir non seulement de cette belle liste mais surtout du succès de la méthode absolument nouvelle pour y parvenir. Je laisse donc de côté tout ce qui tient à cette face sombre de la vie en société et du pullulement des narcissismes dans les zones qui entourent toute scène où brille la lumière. À mes yeux, nous avons trouvé une méthode de travail qui fera école et qui sera caractéristique de la méthode spécifique d’un « mouvement » de notre type. Elle est différente de celle d’un parti. Et la qualité de la liste en atteste : c’est une bonne méthode. Elle mérite d’être analysée en détail et racontée. Ce sera fait le moment venu en plus de ce qui en est dit par le rapport de la commission électorale elle-même.
Mais bien sûr, je trouve normal qu’on soit déçu quand on n’est pas retenu si on y tenait beaucoup. 530 personnes peuvent l’être dans ce cas. Mais la déception ou même la critique n’ont pas besoin d’être exposée pour en faire un argument contre tous les autres candidats. Ce n’est d’ailleurs pas ce qui s’est passé. Les récriminations publiques se sont limitées à deux personnes spécialement narcissiques. Pour le reste, tous et toutes ont déposé leur candidature avant tout pour « être utile », et si besoin. Nombre l’ont fait d’ailleurs en précisant qu’ils ne souhaitaient pas être dans les vingt premiers éligibles. Hier, quelqu’un du comité que je rencontrais à Marseille me raconta aussi comment quand des gens étaient appelé pour faire le point sur leur candidature, ils soutenaient alors le plus souvent quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes dans la région. Nombreux parmi ceux qui sont sur la liste, quelle que soit leur place, se sont sentis très honorés et ils l’ont dit publiquement. Cela m’a beaucoup ému. Par comparaison avec ce que j’ai connu ailleurs, je suis fier d’avoir fondé un mouvement composé de personnes de cette trempe.
À présent, le plus dur est fait. Il reste encore dix candidatures à pourvoir. On les tient disponibles pour d’éventuelles personnalités extérieures même à l’action politique qui décideraient de nous aider. Mais d’ores et déjà, qui placera comme nous venons de le faire dans ses huit premiers candidats une telle diversité professionnelle ? Un cheminot conducteur de train et une aide-soignante, une prof de fac, un chercheur en maths appliquées, le meilleur député européen de l’année 2018 et ainsi de suite. Une nouvelle fois, comme à l’Assemblée, avec notre groupe, nous allons prouver que la représentation populaire est capable de tenir tous les mandats, toutes les tâches politiques dans la société. Et que ceux qui se croient seuls « compétents » ne sont pas du tout aussi indispensables qu’ils le croient.
Le parquet de Dunkerque vient de prendre une terrible décision : il a classé sans suite l’enquête sur un accident mortel survenu en juillet 2015 chez ArcelorMittal-Dunkerque (Nord). Un ouvrier intérimaire était tombé dans une coulée de fonte en fusion à 1500 degrés.
Il ne s’agit pas d’un fait divers social isolé. En effet, depuis 2012, 4 accidents mortels ont été enregistrés sur le site d’ArcelorMittal-Dunkerque. Les intérimaires et les travailleurs précaires en sont les premières victimes. Du côté de la justice, le scénario se répète : à chaque fois, les poursuites pour homicide involontaire sont abandonnées ! Autant d’abandons qui renforcent le sentiment d’impunité de certains employeurs. Et qui développent un sentiment réfractaire à l’égard de la justice dans les milieux ouvriers qui se sentent si méprisés. Car on ne peut pas dire que les accidents mortels soient une fatalité. On discerne vite des causes que l’on retrouve d’un milieu à l’autre.
Les grands groupes comme ArcelorMittal ont recours presque systématiquement à la sous-traitance. Les sociétés d’intérim envoient trop souvent leurs intérimaires sur des postes à haut risque avec une préparation insuffisante : un intérimaire aura ainsi 35 heures de formation alors que dans le même temps, un salarié d’Arcelor en disposera de 400 ou 600. On peut dire que la précarité est bien l’une des premières causes d’accident du travail. Mais au delà de la situation des travailleurs précaires et intérimaires, il est temps d’alerter sur la situation très préoccupante du monde du travail : l’an passé, plus de 500 travailleuses et travailleurs sont morts d’un accident du travail. Il faut que cesse l’impunité pour les employeurs qui esquivent leur responsabilité. À peine 2 % écopent d’une peine, le plus souvent avec sursis. Il est temps de renforcer les protections des salariés dans l’entreprise.
Les parlementaires insoumis ont déposé sans succès des amendements à la loi de finance pour augmenter le nombre d’inspecteurs du travail recrutés chaque année. À nos yeux, il faut rétablir pleinement et au plus vite les CHSCT (comités d’hygiène de sécurité et des conditions de travail) supprimés par la loi Pénicaud. Enfin, nous réaffirmons que le CDI doit être la norme générale du contrat de travail. Depuis le programme « L’Avenir en commun » nous avons décidé de plafonner par la loi le nombre de contrats précaires dans les PME et les grandes entreprises. Il y a urgence : 85 % des contrats de travail signés en France sont des contrats précaires ! C’est au prix de ce retour à la raison que les travailleuses et travailleurs de ce pays ne perdront plus leur vie à la gagner.
59 commentaires
ZAMBLERA
Merci aux députés de la France insoumise pour ce travail d’information et d’alerte pour nous tous, merci aussi aux journalistes qui font justement leur métier ! Le media des socios en particulier. Pur ma part, j’ai très peur du libéralisme et de ses conséquences dans la société des gens, plus encore que de l’extrême droite !
Outis
Un conseiller régional démissionnaire est remplacé par le suivant de la même liste. Donc pas de risque de perdre le siège, me semble-t-il.
aurelien
Pour être élu, il a fallu faire une alliance : c’est ce qu’impose le mode de scrutin aux régionales. Derrière le conseiller élu, sur la liste, se trouve donc vraisemblablement une candidate qui n’est pas de la France insoumise. En tout état de cause, ce n’est pas une très bonne attitude de solliciter un mandat de plus alors que le mouvement ne manque pas de candidat.e.s. On pouvait comprendre qu’aux législatives, le mouvement étant très jeune, on essaie d’avoir un député de plus au risque de perdre un conseiller régional mais se plaindre de ne pas être assez haut dans la liste, c’est assez mesquin…
Lyendith
« Finalement, Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a été élu président du Mexique et ses partisans ont gagné six provinces sur neuf. La prise de fonction n’aura pas lieu avant décembre. »
Comment se fait-il que le délai soit aussi long ? Même aux États-Unis il n’est « que » de trois mois.
Henri
C’est inscrit dans la constitution méxicaine
Bruno AUBERT
Liste pour l’UE. Bravo au comité pour ce travail. J’ai voté pour, ma femme contre. Pas évident, ne fustigeons pas les expressions, même si elles ont pris des chemins (vraiment) de travers. Après tout pour que Liêm Hoang-Ngoc soit élu en 8e position, il nous reste à faire 25 % !
Autre point : Notre position sur l’Europe ! Suite Plan A/B. On est pas clair. Il est vrai que présenter une position d’ordre stratégique peut voiler l’objectif. Nous n’échapperons pas, au risque d’une incompréhension populaire totale, à appeler un chat un chat. Pour ma part, je n’ai pas de problème à exprimer les conditions d’un départ de cette horreur qu’est devenue l’UE. Tu avais dit « l’Europe on la change ou on la quitte » Restons et réaffirmons cet objectif clair !
Autre point : Hamon. Attention ! ça fait des ravages chez les Insoumis.
Autre point. Les luttes sont partout, les attentes militantes aussi ! Les OS et les partis doivent prendre leurs responsabilités.
degorde
Si sur l’Europe LFI et Mélenchon sont très clairs : pas question de quitter l’UE. Ce qui vous attend est de vous faire syriser. Cordialement
RV
@ degorde
La FI n’est pas claire sur l’UE et ce depuis le début. C’est et ce sera son talon d’Achille. Il est de mauvaise stratégie de promettre le blanc et le noir comme vous le fait justement remarquer @Bruno AUBERT, « l’Europe on la change ou on la quitte ». Les professions de foi sur l’UE sont suffisamment peu précises pour que plusieurs interprétations aient cours au sein même de la FI !
franck rigaud
@degorde, @RV
La FI est très claire, plan A / plan B. D’abord on désobéit et on se sert des outils de l’UE, l’argent, le flouze, le grisbi (plan A). Et si ça renâcle on s’en va, ou plutôt ils s’en vont (plan B).
RV
@franck rigaud
Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé récemment encore une fois sur cette stratégie. Il parle pour le plan A de pratiquer l’Op-out sur tous les sujets en contradiction avec les traités et pour le plan B de nouer des relations, des accords d’Etat à Etat avec ceux qui le voudront bien. En clair il n’y a rien à négocier puisque l’on prévoit des décisions unilatérales, au lors autant passer au plan B immédiatement et ne pas perdre de temps, temps qui nous sera compté par la réaction qui va se déchainer.
Guy-Yves Ganier d'Émilion
@RV
Je n’ai pas compris que l’opt-out était mis en œuvre dès l’arrivée de FI au pouvoir, sauf probablement certaines dispositions relevant davantage de la désobéissance (arrêt de privatisations, etc.) que de la rupture consommée. Le plan A de la FI au pouvoir consiste à faire les choses dans l’ordre. La France propose un mémorandum aux partenaires de l’UE sur la BCE, sur les traités budgétaires et les règles de libre-échange des marchandises et des capitaux, tout en argumentant auprès d’eux sa demande à bénéficier d’un opt-out sur tous les sujets qu’elle estime relever de sa souveraineté nationale (à l’anglaise). Une fois les négociations terminées, le résultat quel qu’il soit est soumis à acceptation par référendum, et si le peuple vote « non », alors seulement la France prend des décisions unilatérales (notamment au niveau de la Banque de France), et en coopération avec des partenaires volontaires. Cette dernière éventualité (plan B) est équivalente à une menace de…
Pauvre2
Concernant le comité électoral pour les Européennes, la seule chose qui me chiffonne c’est que Manuel Bompard en faisait parti et qu’il se retrouve 1er de la liste !
Jean-José
Nestlé est aussi à la manoeuvre au Brésil pour privatiser de gigantesques nappes aquifères. Et le maire de la mégapole de São Paulo n’a pas manqué de s’entretenir en privé avec le big boss de Nestlé lors du forum de Davos
morfin
Nous avons besoin d’être représenté(e)s aux européennes par des militants connaissant le job, donc pour moi d’abord Liem, Kuzmanovic , Tavel, Guenolé, question mecs. pour les femmes, Charlotte Girard et leila Chaibi, oui. la formule utilisée toutefois est intéressante mais je dirai plutôt pour les élections plus locales, car plan A / plan B faut pas se louper, j’ai donc voté contre. Hamon peut tenter de faire des ravages mais son plan Europe quel est-il ? Comme son plan revenu de base ? A nous de dire la différence autour de nous.
kokkino
A l’assemblée nationale aucun des élus (sauf peut-être Jean-Luc Mélenchon) ne connaissait le « job » comme tu dis et pourtant ils ont fait un travail formidable. Je ne parle pas non plus de la 1ère assemblée nationale où personne ne connaissait le job et où le travail réalisé a été historique ! Il faut arrêter avec cette histoire d’expérience qui serait nécessaire pour tenir un mandat électif. C’est un principe aristocratique qui justifie le mandat à vie ! Il y a un collectif, le mouvement et le groupe qui sont une source primordiale de compétence et d’apprentissage. Le principe est que tout citoyen a vocation à diriger l’État, à représenter les autres citoyens et à défendre leurs intérêts et ceux de la nation.
Francis
Franchement sauf à sombrer dans un élitisme qui n’a pas sa place à la FI, je ne vois pas qui dans la liste présentée ne saurais pas « faire le job ». Voyons un peu le travail superbe réalisé par nos députés à l’assemblée nationale. Ils et elles n’avaient aucune « compétence » pour devenir député et pourtant aujourd’hui qui pourrait en toute honnêteté dire que chacune et chacun d’entre eux est un excellent représentant du peuple. C’est notre fierté d’avoir envoyé à l’Assemblée Nationale des gens ordinaires aussi extraordinaires. Ce sera notre fierté d’en envoyer le plus possible sur les bancs du parlement européen pour y défendre nos conceptions d’une Europe solidaire et protectrice. La question du plan A et plan B ne sera pas tranchée par l’élection européenne car le parlement européen n’a aucune compétence dans ce domaine. Ce sont les états et donc les gouvernements qui sont seuls habilités à modifier les traités. Cet argument n’est donc pas recevable.
RV
Eternel dilemme entre aristocratie et démocratie. L’aristocratie c’est le gouvernement par les meilleurs, (généralement issus de l’élection qui permet de choisir) la démocratie c’est le gouvernement par les citoyens (idéalement issu du tirage au sort). L’assemblée européenne aura à se prononcer sur toutes sortes de sujets, alors pas besoin de spécialistes.
franck rigaud
Mediapart participe une nouvelle fois à une campagne de dénigrement de la FI (liste européenne) en concomitance avec une nouvelle campagne de dénigrement du Média (Chirikou=Mélenchon=escroc+dictateur). On peut donc en déduire que les chances de la FI d’envoyer beaucoup de camarades au parlement européen sont élevées puisque la gôche-je-suis-Charlie-TINA remontre les crocs comme à la présidentielle. Envoyons un joyeux comité à Strasbourg et à Bruxelles !
Annette
Bien vu. On y croit. Vive la Fi et stop aux grincheux. L’important est ailleurs pour le plus grand nombre.
Dénia
Moi, aussi, j’ai pris connaissance, et dans le détail, du rapport du Comité électoral pour les européennes. Il faut être admiratif d’une telle somme de travail et de minutie mis dans le choix des candidats. En 50 ans d’observation de la vie politique et parlementaire, et, parfois, au plus près d’élus, je n’ai jamais connu la résolution d’un tel casse-tête aussi bien réussie. Félicitations à tous les acteurs, et candidats (choisis et non choisis), pour la création de ce magnifique tableau pointilliste donnant, à mon sens, une belle et fidèle image du mouvement insoumis.
robindesvoix2
La france des Royalistes et de retour, si ce président est un monarque ces jours au pouvoir sont comptés, il ne pourra pas révisait la constitution comme l’autre clown en turquie !
Leroux
Bravo M Mélenchon, vous ne me décevez jamais. La désignation des candidats aux Européennes est faire avec transparence et exemplarité. La critique ne tient pas. Merci la FI.
Riou Jean
Dénigrement, que reste-il d’autres pour tenter d’endiguer la FI ? Le seul positionnement de toutes nos postions, nos actions n’est que critiques et rejets, pourtant ?
Je manipule timidement la »toile » aussi en absence de Facebook je m’associe pleinement par ce message à la manifestation sous cette forme du simulacre de « l’opération » versaillaise de ce jour.
morfin
Attention à ne pas tout confondre, la royauté n’a jamais été le gouvernement des » meilleurs », mais de ceux issus d’une lignée familiale et de plus de droit divin, la démocratie c’est le gouvernement de citoyens oui mais éclairés et le fait de trier le démontre dès facto. Se prononcer sur tous les sujets, non, c’est pas çà un député européen. Il y a des sujets qui lui reviennent mais pas tous et vaut mieux bien les connaitre quand on se trouve dans l’opposition, donc pas au premier rang. Un joyeux comité, non, on n’est pas une colo de vacances, c’est plus sérieux que çà et le plan B que l’on risque d’avoir à proposer pas de la tarte car çà fait peur, vu l’estimation faible dans les sondages. Quand on voit la pointure de Zoé K pour la Grèce, çà fait réfléchir.
Pantigny Sylviane
Merci Jean Luc pour ce large tour d’horizon politique. Ne nous laissons pas entraîner dans les querelles d’égo et comme le soulignent justement plusieurs commentateurs, avant d’être élu députés, ceux de la FI n’étaient pas connus du grand public et pourtant quel formidable travail de réflexion, d’opposition constructive et de pédagogie ! Et puis un peu de cohérence : nous ne voulons plus de gens qui font croire à la professionnalisation de la politique, et c’est très bien, il n’existe pas de métier d’homme politique. Chaque citoyen peut choisir s’il le désire, de donner à la politique et à la représentation un moment de sa vie. Je suis certaine que les gens qui ont été portés sur la liste par le comité électoral auront les capacités et la force de conviction nécessaires pour défendre haut et fort et à cœur le programme de la FI. J’espère juste que tous nos concitoyens ne nous enverront pas une fois de plus, par manque de réflexion, par conformisme, dans le mur.
raynaud
Décidément je ne regrette pas de ne pas avoir « choisi » au 2° tour de la présidentielle, entre la peste et le choléra, le macronisme ce fascisme financier.
Michelle
Au second tour des présidentielles, grossir le nombre des abstentions était un choix politique réfléchi. Ça a été le mien. Le vote blanc ou nul n’étant pas reconnu, il n’est pas visible. Les médias se focalisent surtout sur le chiffre des abstentions. Je faisais le pari que Macron allait être élu et je ne suis pas allée voter. Pour la première fois de ma vie, j’ai fait acte militant en refusant d’aller voter. Plus le chiffre des abstentions était fort, moins Macron était légitime.
Aux législatives, la situation n’était pas la même. Parce que les abstentions sont toujours fortes aux législatives, je ne voulais pas grossir ce chiffre alors je suis allée voter. J’ai voté nul parce que j’avais comme choix LR / LREM…
Gérard du Biolo
L’abstention non plus n’est pas reconnue (dans le sens où vous l’entendez pour le vote nul ou blanc) …
Jo
Il me semble que maintenant, le vote blanc est comptabilisé à part, mais sans incidence sur le résultat du scrutin ce qui n’est pas normal. Le vote blanc devrait signifier que l’on vote ni pour l’un, ni pour l’autre, en somme, qu’ils dégagent tout les deux !
nicoloff
Il faut arrêter de pleurer. Quand ont est militant ont est militant pour faire gagner la cause. Alors il faut convaincre pour gagner la majorité. Quand nous aurons gagné, nous ferons la 6em république et je suis pour un mandat maximum.
diane
J’aurais aimé me prononcer sur MacronMonarc, mais voila sans Facebook et Twitter, impossible. Ok nous sommes vieux jeu, mais faites donc sans nous.
Jo
Je rejoins, moi aussi cette idée et il me semble pas possible que l’on soit obligé de passer par ces pires capitalistes (Facebook, Twitter) pour pouvoir s’exprimer ! Je déteste ce genre d’obligation surtout à des Insoumis que nous sommes. Aberrant, non ?
ed
Attention pour les européennes ! J’ai trouvé Girard confuses dans ses interventions, floue, semblant ne pas assumer la stratégie plan A/B, à travailler impérativement pour ne pas être mis en difficultés pendant la campagne.
Liem c’est mis lui même dans une position suicidaire c’est triste, il à l’air d’être un bon gars au fond, il aurait du se contenter de critiquer la liste et appeler à voter non. Il à quand même fait des dégâts en prenant en otage les socialistes insoumis sans les consulter.
J’ai quand même voté contre la liste européenne, je trouve dommage qu’on ai voulu trop faire une liste « moyenne » qui représente la totalité du mouvement qui tente de ne fâcher personne en écartant les tenants de la ligne modérée comme de la ligne plus radicale des première place, j’aurais préféré une liste de combat avec des têtes de liste comme Kuzma, Coq, Rauszer etc. Il y a aussi beaucoup de débats assez vifs entre les insoumis en ce moments sur la stratégie et la ligne.
Chistr Breizh
Je crois que le véritable enjeu des privatisations est d’empêcher l’Etat de pouvoir mener une autre politique que celle exigée par les marchés financiers.
Pierre Pifpoche
Cher Jean-Luc, cher ami Mélenchon, très grande forme en Espagne pour saluer la victoire de notre frère AMLO au Mexique et très grande forme sur Europe 1 et Cnews pour parler des retraites et de la politique allemande. Je sois bien vous l’avouer, quoique me sentant un peu coupable, j’ai explosé de joie en vous entendant répondre aux réactions scandalisées concernant l’équipe de foot allemande. Je me suis beaucoup réjouis. J’ai beaucoup joui. Pourtant, les Allemands et les Autrichiens sont mes amis. Les bons Allemands et les bons Autrichiens, s’entend, naturellement. J’aime beaucoup ceux des Allemands et des Autrichiens qui sont généreux. Mais ceux qui ne pensent qu’à dominer sur la France, et beaucoup plus encore, les Français qui font les caniches devant l’impérialisme politique allemand, les mêmes Français, comme Hollande, que ceux qui trahissent et qui ont envoyé mon grand-père et ma grand-mère paternelle dans les camps de la mort, je les combats !
Annedé
Ne boudons pas notre plaisir! je n’ai jamais pu inter-agir autant au niveau politique(et pourtant j’en ai fait des choses)! Rien n’est parfait mais c’est la première fois que je me sens vraiment partie prenante de la vie politique.
Merci à tous les élus,à tous les bénévoles à …. nous/ vous tous pour ce nouveau élan . Je fais confiance et j’accepte (même s’il y a peut être des erreurs ) la façon de « fonctionner ». Jamais on ne nous a donné un tel pouvoir d’agir,en connaissance de cause car c’est bien de cela qu’il s’agit: la FI nous explique tout,met sur la table ce qui est en jeu…. merci, cela réconcilie avec la vie démocratique. Merci à l’équipe qui a travaillé sur la liste pour les élections européennes.