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92 commentaires


  1. Calcium

    Je doute que dans les millions d’hommes et de femmes qui se sont serrés dans les bras dans une joie commune il n’y ait eu que des abrutis. Statistiquement ça ne tient pas la route. Et puis pour ceux qui sont sortis dans la rue ce soir là on pouvait voir aussi des drapeaux rouges. Ce sont les peuples (apparemment hélas pour certains) qui font les révolutions en passant bien au dessus de la tête des censeurs forcément seuls détenteurs de la vertu.
    Merci Mr Melenchon pour la rigueur de vos analyses qui vont bien au delà de la conscience d’une soirée où la puissance d’un peuple s’est aussi exprimée.

  2. fred nointel

    Bonjour M. Mélenchon, toutes les semaines je viens ici pour y lire vos analyses politiques pertinentes qui me permettent d’y trouver des arguments lors des discussions que j’ai avec mon entourage mais aujourd’hui je dois avouer ma déception et mon total désaccord avec votre commentaire sur la liesse populaire qui s’est manifestée dimanche dernier. Pour le pisse vinaigre que je suis voir des centaines de milliers de personnes tout âge et sexe confondus vivre par procuration un morceau de gloire pour lequel il ne sont pour rien a quelque chose d’inquiétant. L’Histoire est là pour nous rappeler que la psychologie des foules conduit à l’adoration voire au besoin d’un chef, d’un duce, d’un fürher, d’ailleurs Macron ne s’y trompe pas lui qui pathétiquement essaie de récupérer à son profit la victoire. Mais que Jean-Luc Mélenchon dans sa dimension d’homme politique d’envergure nationale fasse de même par d’autres moyens me laisse songeur. A lire « le foot une peste émotionnelle » de JM…

  3. JEAN DUCHENE

    La question n’est pas tant la liesse populaire que ce en quoi le foot professionnel est représentatif de la société capitaliste et des fins qu’il sert. Le foot professionnel n’échappe pas à la corruption, à la tricherie, au nationalisme et aux intérêts politiques dont se servent tous les états, en dictature ou en « démocratie ». Et il y a aussi dans l’adulation populaire (même s’il ne faut pas généraliser) une bonne dose d’illusions et d’absence de conscience, celle-ci passant d’abord par la différenciation de classes et des intérêts qui s’y rattachent.

  4. Cheradame

    Que se serait-il passé si les Bleus avaient perdu en finale ? Auraient-ils été salué de la même façon par M.Macron et vous-même, M.Monsieur Mélenchon ? Ce qui me gêne, ce n’est pas tant la ferveur populaire, que le fait de saluer la victoire. Et seulement la victoire. De M. Macron, c’est normal puisque sa devise pourrait être « malheur aux faibles ». De vous, M. Mélenchon, cela me choque. Vous aviez déjà jugé utile de vous défouler après la défaite de l’équipe allemande. Maintenant vous célébrez l’esprit de victoire. C’est dommage. Vous auriez pu célébrer la combativité, le courage. Cela vous aurait permis de célébrer en même temps l’équipe croate, qui n’a en rien démérité ! Insoumise je suis et je reste, mais de plus en plus déçue par vous.

  5. robindesvoix2

    L’heure est à la collaboration de masse, se dire européiste aujourd’hui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire, même s’ils cherchent à dévier l’attention sur le foot, ils ne sont guère glorieux et recommencent ainsi, les basses besognes de petits gestapistes en culottes courtes du temps de Vichy. La fascination pour les Allemands de beaucoup de franchouillards du collier aussi francs d’ailleurs que des ânes qui reculent, qui entrainent le pays vers un asservissement total des masses en les chloroformant un coup avec le sport un coup en s’octroyant les couleur du drapeau et en nous faisant croire en la fraternité, la fraternité des riches entre eux, merci mon roi.

  6. Simon

    Le problème est que les foules en liesse pour le foot ne crient jamais « vive la République! » comme le dit Jean-Luc, mais seulement et toujours « vive la France! On est les champions ! ». Ce type de compétitions fait reculer de 5 cases l’esprit démocratique au jeu de l’oie de la conquête du pouvoir ! Pourquoi vexer inutilement ceux qui ne croient pas au pouvoir emancipateur du foot ? Il y a beaucoup de « pisse-froid » au sein de la FI.

  7. Guillaume

    J’ai eu votre vision sur ce type d’événement par le passé, puis, j’ai évolué et compris que cette liesse populaire était positive et supprimait les clivages constamment injectés par les décideurs et leurs porte-voix afin de servir leur sombres desseins. C’est un moment de joie auquel j’ai accepté de me joindre et par lequel je me suis laissé porter. Un instant délicieux et assez rare pour ne pas le bouder et faire fi de mes propres jugements. Et il ne retire en rien la vigilance que j’exerce depuis de nombreuses années vis à vis de nos institutions, de ceux qui les contrôlent et des corrupteurs qui gravitent autour.

  8. Leroux

    Le sport a toujours été dans notre culture ! Il faut maintenant parier sur l’éducation pour le débat politique (ex le travail de la FI). La parole est libérée par la fierté que nous procure notre équipe nationale. Les jeunes surtout en ont besoin. Plus d’un d’ailleurs a clamé : « Vive la France, vive la République ». Leur implication affective dans le jeu du foot n’exclut pas, bien au contraire, des valeurs sur le vivre ensemble qu’ils ont pu établir en réfléchissant aux arguments que je glane moi même à travers internet. Non, dire « vive la République » n’est pas anodin. Bravo M. Mélenchon.

  9. Alfred

    @Guillaume.
    « J’ai évolué et compris que cette liesse populaire était positive et supprimait les clivages ».
    Cela résume un certain glissement des champs politiques et culturels de l’époque, et défini à contrario les « pisse-froid » dont je suis. Le foot spectacle est enchâssé dans la politique spectacle, et les deux dans la société du spectacle.

  10. hamant

    « Je ne crois pas que la ferveur anéantisse la volonté. À l’inverse, je crois qu’elle la muscle. »
    Bof alors je suis un pisse vinaigre comme d’autres. Très déçu par cette analyse ! Alors que tout le reste de cette intervention est bon comme d’habitude.

  11. Denis F

    Quid du sport « football », nous n’avons une fois de plus assisté qu’à un spectacle manipulant les foules, de cela personne ne parle, bizarre ! Les jeux du cirque existent depuis plus de 2 000 ans, tout le monde sait leur finalité et leur exploitation politique. Quoi de changé ? Les olympiades et les championnats de sport/spectacle d’aujourd’hui ne font qu’exploiter les mêmes ressorts avec moins de sang, quoique qu’à la réflexion, il serait sage d’y regarder de plus prés.
    La liesse populaire (l’hystérie collective plutôt) n’a rien à voir la joie et la paix, elle est le reflet d’un instinct vulgaire et guerrier, cela est plus effrayant que tout, un relent de nationalisme a soufflé sur la France de manière dramatique.
    Quand au sport lui même, je n’ai vu de la part de l’équipe de France que maladresse et opportunisme (comme cela est la règle aujourd’hui partout), les seuls joueurs dignes de ce nom était Croates, ils n’existent plus pour les Français ! Qui sommes nous…

  12. jean ai marre

    Je suis footeux, vacciné à ce sport il ya très longtemps. Il m’a fait connaître des moments de joie et d’autres moments très tristes. Comme beaucoup, je fais la part entre le professionnalisme et le foot amateur. Mais le foot reste le foot et son attrait est toujours très fort. Un match où s’affrontent amateurs ou pros reste toujours captivant. Celui qui a connu les vestiaires en est toujours imprégné. C’est là que les regards se rencontrent, que les têtes se baissent, qu’on ne triche pas, que l’on connait la valeur de l’effort gratuit, qu’on ne voit pas les couleurs de peau.
    Comment faire le tri entre hystérie collective et la passion ? J’ai l’impression que l’on me vole quelque chose ! Mais bof, demain les gamins seront sur les terrains, entourés d’éducateurs qui ne ménagent pas leurs peines. Faudra payer la licence, les godasses, le survet, les parents feront deux ou trois chèques à encaisser dans les mois qui suivent. Mais qu’importe…

  13. Sophie Clerc

    Trump est un commerçant. Il proclame la qualité supérieure de sa marchandise – ses armes, ses avions – comme un crieur de foire. Pourquoi Poutine et Trump ont-ils tenu à s’enfermer seuls pour discuter sans témoins ? Je les soupçonne d’avoir parlé d’arrangements en matière d’armements. Trump lui aura dévoilé ce qu’il compte vendre aux européens, et fait des offres pour lui vendre le matériel correspondant. Rien de nouveau à cela, les marchands d’armes vendent traditionnellement leur fourbi aux deux parties.

  14. Monsieur Bienpeu

    Ce papier sur le foot ne me plaît pas. Quel rapport y a-t-il entre les clubs amateurs et des millionnaires gavés comme des oies par des entreprises cotées en bourse ? Vous devriez lire les travaux produits par des gens tels que Michel Caillat dont je vous livre un court extrait, « Le refus de savoir sur les fonctions politiques, économiques et idéologiques de l’institution sportive, touche la totalité des partis politiques et majorité des citoyens, y compris les militants dits progressistes ». Cela vous donnera une idée des bénéfices politiques tirés ça et là. J’ai joué au football à un niveau amateur, mais j’ai préféré avant-hier un pique-nique avec des gens exquis et un concert de musique complexe mais populaire à cette marée de crabes surexcités. Et je ne suis pas un pisse-vinaigre.

  15. BROSSE

    On peut aimer le foot et apprécier la fraternité populaire qui se manifeste dans les grands matchs, sans être dupe de la gigantesque mise en condition de l’opinion et de la population, véritable culte moderne autour du vedettariat des champions qui palpent des centaines de millions et planquent leur fric à l’étranger pour échapper au fisc. Nous ne sommes plus au temps des clubs de foot d’éducation populaire qui forgeaient les énergies et la fierté prolétariennes. Cette émulation en faveur des pires délires de la société du spectacle ne me dit rien qui vaille. Mais elle s’inscrit finalement assez bien dans une stratégie électoraliste fondée non pas sur l’affirmation de la classe des producteurs de richesse en capacité de prendre le pouvoir sur la valeur économique, mais sur le défaitisme de la répartition (inégalitaire de 1 à 20) des richesses de toutes les victimes du système.

  16. André PHILIPPE

    Je ne parviens pas à me réjouir de cette liesse. Tout ce temps consacré à cette compétition, les énergies déployées pour assister aux matches puis fêter les victoires, l’argent parfois dépensé pour se costumer et/ou aller partager ces événements. Alors qu’il y a quelques mois, quelques semaines, si peu pour défendre le code du travail, l’accès aux études supérieures, défendre une information libre, conserver un service public digne de ce nom. Et bientôt la sécu, les retraites, la constitution. Un jour viendra où ce sera les congés qu’elles-ils grignoteront. Champions du monde !

  17. cram cram

    Footamania, ferveur populaire peut-être, je n’en suis pas car le fric, la pub, le machisme, l’injonction à en être, les récupérations politiciennes, l’enthousiasme par procuration pour des stars dorées à l’or fin par des foules qui attendent en vain le « ruissellement » annoncé.
    Avant il y a eu le tennis, puis le foot donc, et là c’est le Tour de France, et après je ne sais quoi d’autre qui rivera encore chacun devant sa Télé. La paix sociale. Le sport, oui à pratiquer collectivement dans son coin, pas ça !

  18. chan

    Que les jeunes défavorisés pratiquent un sport, c’est bien, mais seule une minorité peut arriver au niveau international, les « 1ers de cordée » chers à qui l’on sait. Mais il n’y a pas que la compétition, nager, se promener à pied ou à vélo, respirer le bon air avec un bon livre, combien dans les quartiers le peuvent ? Voir les baisses de subventions du gouvernement, comme à Bondy. Suggérons aux Bleus de filer un peu de leurs millions à des colonies de vacances.

  19. Michel 65

    Quand on perd on dit que le sport est l’opium du peuple, quand on gagne on célèbre l’esprit de victoire….

  20. Lapin bleu

    Je dois avouer que, à l’instar de certains Insoumis, je suis moi aussi un peu attristé depuis quelque temps par le revirement de Jean-Luc Mélenchon à propos du foot.
    De « c’est l’opium du peuple cette histoire. Ca m’a toujours choqué de voir des Rmistes applaudir des millionnaires » (RTL, 2010) vers « je suis reconnaissant à ceux qui nous permettent de vivre un moment de cette sorte » (ce billet), en passant par « comment ai-je pu vivre sans le foot ? Merci l’OM ! » (le mois dernier), ce glissement et ses justifications subtiles me laissent perplexe.
    J’y vois deux explications possibles : soit Jean-Luc a été touché par la « grâce », ce qui peut toujours arriver (à quand la messe le dimanche ?). Soit le fait qu’il soit devenu député de Marseille y est pour quelque chose. Dans tous les cas, un peu de considération pour ceux qui n’ont pas « évolués » dans le même sens serait bienvenue au lieu de les traiter de noms d’oiseaux. Merci.

    1. Maxime Vivas

      Ce texte est juste sur la forme et le fond. Il est opportun. Il raisonne et dépassionne. Il est à des lieux des propos de Macron sur le peuple (illettrées, alcooliques, fainéants, rien…). La différence est là, entre un banquier et un opposant qui affirme chaque jour sa stature de chef d’Etat. Cette finale est au demeurant un épiphénomène éphémère et on aurait tort de se disputer outre mesure ici. J’ai toujours considéré que les moqueries sur le foot et les footeux relevaient d’un racisme social qui épargne d’autres sports. Assez parlé.

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