À l’ONU, certes un peu hystérique, le « champion de la Terre » portait un joli costume en Glyphosate maintenu, une cravate en pur CETA et des bottines en JEFTA. Un peu de chlordécone en pochette, six EPR en boutons de manchette et toute la « French tech » était là. « Comment Macron séduit le monde » avait titré Le Journal du Dimanche. Alors maintenant qu’il s’agit officiellement du « champion de la Terre », on peut espérer que l’univers l’admire aussi.
Les coups de poings sur le pupitre n’y feront rien : le pouvoir macronien dévale quand même la pente. En France, il ne peut plus remonter sur le cheval. Il n’y a pas de base sociale pour sa politique. Pour une « effraction » comme celle de Macron, tout repose sur l’effet hallucinogène. Il est épuisé. L’affaire Benalla a coincé la machine du commandement politique. Le numéro sur la traversée de la rue a écœuré le commun des chômeurs, des précaires et de leurs familles. Les rats qui savent le mieux nager quittent déjà le navire. D’ailleurs, les indicateurs économiques déjà plongés dans le rouge vont encore se dégrader. Le régime va entrer en turbulences. Il lui reste deux scénarios de diversion. D’abord le retour au scénario de « moi ou le FN » qui veut tordre les bras aux votes de droite, du centre et du PS. Et, de l’autre côté la division qu’entretient sans trêve l’écumante hargne de la « vieille gauche » et de ses divers satellites d’extrême-gauche contre tout ce que fait ou dit LFI.
Je ne crois à l’efficacité ni de l’une ni de l’autre de ces tactiques. Bien sûr, dans certaines circonstances le moment peut être inconfortable comme lorsque les macronistes, la direction du PCF, le NPA et autres se coalisent pour faire de l’immigration la question numéro un de la vie politique du pays en servant la soupe, nolens volens, à ceux que ça arrange bien de ne pas parler d’autres choses. Le FN et LREM y trouvent un peu leur compte, c’est vrai. Car il va de soi que les grandes déclarations en faveur de l’abolition des frontières et le droit de libre installation, assénées sur le mode de la mise au pied du mur de la honte, fournissent des épouvantails confortables pour hystériser ce que certains appellent pourtant un « débat ». Et encore ne dis-je rien de cette affirmation « pistolet sur la tempe » selon laquelle il y aurait un droit d’accueil inconditionnel, « comme pour mon grand père juif » selon ce dirigeant du PCF, en décidant que toute discussion et volonté de lutte contre les causes de l’immigration est un bavardage hypocrite.
Mais je crois cependant que tout cela n’atteint pas les couches profondes du pays qui vivent dans l’angoisse du lendemain et la peur du quotidien désastreux que le régime leur inflige. Bien sûr cela peut grappiller des points pour remplumer les cotes en perdition. Macron peut espérer passer encore un peu l’aspirateur à droite. Les extrêmes-gauches peuvent penser picorer des miettes de rancœur. Mais la trajectoire fondamentale n’est pas déviée : le choc aura lieu entre le pays et le régime quelle que soit la distraction organisée. L’élection européenne doit être le moment de ce choc. Celui où le pouvoir perd pied sous un choc populaire démocratique. C’est à cela que nous sommes occupés et il ne faut pas s’en laisser détourner par les klaxons de la hargne.
Notre stratégie est de nous rendre disponibles au pays. J’ai bien dit « le pays ». C’est à dire le très grand nombre de ceux qui le composent. Non les cénacles qui agitent la mousse de sa surface sur les réseaux sociaux. C’est affaire de style plus que de contenus. Car notre activité à l’Assemblée nationale et sur le terrain nous permet de multiplier les émetteurs pour faire connaître tout ce que nous proposons comme politique alternative. Mais il s’agit aussi pour nous de faire converger tout ce qui est possible vers cet objectif : forces et évènements sociaux, militants de toutes origines et de tous types d’engagements. Plus la hargne et le micro-clanisme gagnent dans les ruines de l’ancienne gauche plus les militants positifs, ceux qui veulent agir concrètement se détournent de cette ambiance venimeuse. Ils peuvent et doivent être appelé et accueillis dans le combat réel.
« La France insoumise » est le label commun disponible pour ce combat global. Notre stratégie n’est pas de faire le rassemblement des castors qui « font barrage » et pensent faire illusion sur la profondeur de leur « unité » et de leur influence. Les divergences qui animent les organisations politiques de tous bords ne sont pas des « bisbilles » ou des « guéguerres » comme on le lit parfois dans une prose infantilisante assez pénible. Elles portent sur des questions fondamentales. Nous ne devons pas le nier. Car devant le grand nombre des gens qui observent ce spectacle, pourquoi nous discréditer et décrédibiliser notre position en jouant la comédie ? Faire comme si de rien n’était quand ce dirigeant communiste nous traite de nazis avant de nous proposer un « débat » et même l’unité avec Hamon et Besancenot ? Qui pourrait y croire ? Nous nous sommes habitués à être la cible permanente de certaines organisations de l’ancienne gauche qui pourtant ne cessent en « même temps » de parler « d’unité ». Les divergences qu’ils exposent, certes sur un mode inacceptable, sont réelles. Personne ne serait dupe si nous venions à faire « comme si ». Que le vote populaire tranche. C’est ce qui s’est passé à l’élection présidentielle.
Pour nous il s’agit de faire converger ceux qui sont d’accord sur le fond et sur l’essentiel. Pas ceux qui manœuvrent où sont en quête d’un rôle. Ceux que nous appelons sont les bienvenus d’où qu’ils soient, seuls ou en groupes, sans cartes ou dispersés, enclavés en minoritaires dans des organisations à la dérive devenues imperméables aux aspirations populaires. Pour eux aussi, le temps de l’action utile est venu. « La France insoumise » est un point d’appui sans équivalent dans notre pays. Ça vaut la peine de l’aider et de participer au grand combat qu’elle propose.
Je croyais en avoir déjà tant vu depuis que j’arpente le pays dans ses coins et recoins ! Mais ça ! J’écris ces lignes la rage au cœur. Dans ce petit coin de Marseille, une gosse de six ans est tombée du 12e étage il y a un mois parce que les garde-corps des balcons n’ont pas la hauteur réglementaire. Cette semaine dans la rue au pied de cet immeuble, une maman s’est fait happer par un chauffard qui roulait à fond sur la rue mitoyenne. Le temps de pousser sa gosse hors de portée et la voilà à terre, puis à l’hôpital, le côté du corps broyé. C’était la fois de trop. Les gens ont bloqué la rue nuits et jours pendant trois jours. Les copains de la France insoumise ont été appelés à la rescousse. Ils se sont joints à eux à fond nuit et jours ! À la fin, « on » y a construit en urgence deux ralentisseurs. Cela faisait 28 ans que cela était réclamé ! Le blocage total seul a permis un début de solution. Mais il n’y a toujours ni passage piéton ni feux pour traverser devant l’école. Il n’est pas sûr qu’au prochain gosse accidenté quelqu’un fasse quelque chose.
L’arnaque, les promesses et l’abandon règnent en maîtres depuis si longtemps ! Ici les gens paient aux marchands de sommeil impunis 1200 euros par an de charges. Ils paient des loyers de 600 à 800 euros dans des cages d’escaliers aux ascenseurs continuellement en panne. Partout courent les rats et les blattes. Misère ordinaire des proies des marchands de sommeil. Une même conjuration de marchands de sommeils impunis, de ping-pong des officiels de tous poils tient à la gorge toute la population.
Comme celle des habitants aux alentours du collège Versailles en plein Marseille. Un collège Pailleron, construit en 1968. Évidemment, les gens ne savent plus ce que c’est. Il y a 17 ans, la rénovation a été annoncée. Les préfabriqués ont même été installés. Et depuis 17 ans… plus rien à l’horizon. Entre l’autoroute qui surplombe les salles de classes en préfabriqué, et les tas d’ordure, l’eau croupie et les façades lépreuses, 500 collégiens sont donc parqués entre une misère à domicile et une autre en public. Ces gosses sont beaux, disciplinés, polis et respectueux avec l’adulte que je suis. Un prof me dit : je les respecte beaucoup de les voir se tenir si droits dans cette situation. Et moi aussi. Pas comme cet enfant-roi mal élevé qui hurle sans discontinuer tout ce qu’il veut dire dans ce wagon où j’essaie de travailler pendant les trois heures de trajet où ses parents m’ont inclus de force dans leur foutoir de bobo.
Il y a deux jours, la présidente du Conseil général est passée. L’eau croupie et les ordures de la rue ont été nettoyées juste avant. Je suis passé ce matin. La veille les carcasses abandonnées et les ordures du parking ont été enlevées. Les visites « officielles », ça sert au moins à ça ! Et le reste ! Cet ado qui garde ses manches longues par 34 degrés pour pas qu’on voit les boutons de cette maladie qui ronge la peau de ceux qui vivent dans les taudis ! Ces gosses déscolarisés en primaire qui viennent au collège sans savoir lire ! Ces jeunes aux handicaps physiques ou mentaux sans assistance dans des salles de classe à 25 ! Leurs profs sont des héros. La dernière ligne de la foi républicaine qui passe le message essentiel : le savoir libère !
Ici les logements sont classés insalubres mais personne n’est relogé, loi Dalo ou pas. Les marchands de sommeil restent impunis et la vente des HLM à la découpe inventée par Macron va faire leur ouvrir les vannes aux bonnes affaires. Là-bas, la rue est dangereuse mais la sécurité des piétons est le cadet des soucis des bureaucrates qui pérorent dans les colloques. Collomb regarde ailleurs. Ici l’eau courante n’arrive pas. Là c’est l’électricité, heureusement. Le pays a l’abandon, le peuple à l’abandon. Vingt ans d’idéologie libérale à l’œuvre !
Soyez maudits vous les puissants qui avez organisé un tel monde d’abandons et de souffrances pour « libérer les énergies », « responsabiliser les familles » et toutes ces mantras pourris que vos bouches parfumées font couler comme du vomi sur ces malheureux. La « dématérialisation des démarches administratives » va finir le sale boulot d’isolement et de relégation de ces milliers de gens. Dans le monde qui se prépare, ce sera tout comme ce jour que je viens de passer entre l’accueil amical dans la rue superbe d’un quartier délicieux, barrée par une grille coulissante, et cette plongée cinq minutes plus tard dans un faubourg de Delhi au cœur de ma pauvre patrie martyrisée par des brutes pour qui il y a des gens qui ne sont « rien ».
Confortablement installé dans le sens inverse de la marche et recevant directement dans le nez le jet glacé de la clim, je jouis des bienfaits de la SNCF comme pour chacun de mes allers-retours sur Marseille. Avant même mon aller-retour sur Liverpool, ma sinusite permanente avait dégénéré depuis trois semaines en une infection qui me tient souffreteux et toussant comme un perdu. Heureusement, la plupart de mes amis connaissent des recettes miracles et tellement naturelles ! Leurs messages en regorgent : « deux gouttes de pépin de figue, trois gouttes d’infusion d’écorce de baobab, une pincée de poudre de quinoa bleu, trois fois par jour en pulvérisations » décrète l’un, « une cuillère à soupe de jus de quincavouille diluée dans de l’abotum sinistrum en ampoule, quatre fois par jour sous la plante des pieds et dans les oreilles, et zou en quinze jours tu es guéri » ! Vous remercierais-je jamais assez ? Mais qui pourrait couper ces saletés de clim, omniprésentes, qui me tuent à petit feu ?
Donc après Liverpool, et deux discours à l’Assemblée, l’un sur les entreprises l’autre sur Cuba, en route pour Marseille. Je fais le point le clavier à la main. L’action internationale a toujours beaucoup compté pour moi. En ce moment, je travaille au regroupement de forces voisines en Europe et dans le monde (rien que ça !). Mais ce regroupement n’est pas inconditionnel. Il y faut du sérieux, de l’exigence sur les programmes. Et de la volonté d’écoute mutuelle. Je suis allé à Londres prendre contact avec Jeremy Corbyn. Reprendre contact. Car Christophe Ventura de « Mémoire des luttes » m’avait organisé une rencontre en 2012. Un moment dont le souvenir m’était resté bien net… tant il avait été déprimant. Aujourd’hui nous venons de reprendre langue. C’est stimulant de savoir que Jeremy est à la tête du Labour.
Comment oublier ce que c’était avant. La honte et la contagion du blairisme dans toute la social-démocratie de la vieille Europe ! Cette infecte lèpre des « new democrats » venus des Clinton aux USA. Hollande et Le Drian en étaient l’avant-garde dès 1983 en France. Cette vague a quasiment détruit tout le mouvement qui œuvrait depuis un siècle dans tous nos pays. En France et en Allemagne, les PS ont fait le sale boulot, en Italie ce sont les dirigeants communistes. D’Alema l’italien siégeait au coin du feu avec Blair sous l’œil protecteur de ce bon Bill ! Les partis communistes polonais, tchèque et hongrois adhéraient à l’internationale socialiste, en Espagne le parti socialiste devenait monarchiste, en Grèce le PASOK couronnait la dynastie des Papandréou. Telle est l’histoire des lendemains de la chute du mur. La page se tourne. Nous sommes là. Nous avons tenu la flamme. Nous sortons des catacombes.
J’ai découvert à Manchester le système de sécurité le plus grotesque du monde. Après avoir tant vu tant d’aéroports interchangeables, il est heureux de constater qu’on peut encore être surpris. Ici, le nombre et le raffinement des humiliations prévues contre les passagers est spécialement raffiné. Si vous avez du respect pour vous-même, évitez l’aéroport de Manchester. A la sortie de cette épreuve, me voici à pied d’œuvre devant le kiosque à journaux. Ici Corbyn prend cher ! Je découvre le « Daily Telegraph », avec ses manchettes aussi légère qu’un journal de France 2 ou une première page du « Monde » sur le Venezuela.
Évidemment « Le Monde » était ici représenté par un énergumène très parisien qui a commencé par tweeter contre moi en m’appelant « Mélanchon », avec un « a » comme dans les meilleurs tweets de l’extrême droite. La photo du tweet complète le tableau. Ce n’est pas moi. En effet on y voit Antoine Léaument. Le bouffi du « Monde » persifle pourtant : « ici on se demande « “qui est ce type ?” ». Léaument se fera connaitre ne vous inquiétez pas ! Dans l’instant, savourons ce genre de Rouletabille prétentieux qui ne connaît ni l’orthographe de mon nom ni mon visage alors qu’il est censé me « suivre » à Liverpool !
Pourtant même dans le journalisme d’opinion un certain professionnalisme n’est jamais de trop. À l’unisson avec le ton ordinaire de son illustrissime employeur, le voici qui se plaint de m’avoir attendu, moi qui n’avais aucune envie de le rencontrer. Ses collègues lèvent les yeux au ciel, exaspérés par sa cuistrerie. Réponse de Léaument qui organise la séquence : « si vous voulez partir on ne vous retient pas ». Puis voici les questions et la pluie serrée de ses obsessions. Il me demande mon avis sur « le chaos qui résulte du Brexit ». Mais il reste cois comme une quiche au poireau quand je lui demande où je pourrais observer ce chaos.
Puis il embraye sur l’antisémitisme de Corbyn à l’instar de ses tweets et de la demi page du « Monde » de la veille. Un tissu de reprises sans recul ni preuve de la propagande de Netanyahou soi-même. En effet le Premier ministre d’Israël, muet sur l’antisémitisme des dirigeants Ukrainiens et autres gugusses pro-américains, s’est pourtant mêlé des élections au Royaume-uni. Juste pour dire qu’un « antisémite comme Corbyn » ne peut être Premier ministre. En général quand une campagne électorale voit un homme de gauche être traité d’antisémite c’est qu’il n’est pas loin du pouvoir. Aucun homme de droite n’est jamais accusé de cela même en cas d’agressions anti-juives caractérisées comme en Ukraine, en Pologne et en Hongrie et sur la plupart des avant-postes des guerres de l’Otan. Ici, au Royaume-Uni, les médias de droite cultivent bien ce bashing.
Curieusement, les Anglais ne sont pas encore passé à la phase de judiciarisation de la vie politique, comme au Brésil, en Équateur, au Mexique ou en France. Ça viendra, j’en suis certain, car les ambassades des États-Unis sont en général assez conformistes dans leurs actions d’influence. Je me rappelle très bien de la campagne mondiale sur « le credo antisémite de Chavez » comme avait écrit « Libération » à partir d’une phrase dans un discours de Noël du président du Venezuela dans une caserne ! Les mêmes quatre phrases mal traduites avaient fait le tour du monde. Et au siège du PS, un agent double avait même fait un communiqué directement traduit des éléments de langage de la fondation des républicains. Bref le bon vieux rayon paralysant est en plein fonctionnement ici. Écœurant.
Naturellement, il n’a aucun effet sur personne car tout le monde sur place, comme partout ailleurs, est excédé de ce vieux film d’horreur éculé. Mais cela peut faire perdre des voix dans les circonscriptions où la communauté juive peut avoir un rôle. « Le Monde » insiste lourdement sur ce point en donnant la parole a de prétendus juifs, évidemment anonymes, qui déclarent ne pouvoir assumer leur fierté d’être juif et travailliste en même temps ! Certes, le procédé est grossier mais il peut être efficace. C’est bien le but : ici les élections sont à un tour et celui qui arrive en tête, même d’une voix, a gagné. De cette façon, le réseau du Likoud aide ses amis conservateurs en essayant de neutraliser un vote communautaire. Personne ne croit que cela marchera mais d’autres me disent que l’effet de répétition peut vite transformer un ragot en certitude. La presse anglaise complète le tableau. Pluie d’injures sur Corbyn et annonces apocalyptiques se combinent dans le cadre de que l’on appelle la liberté de la presse. Chacun annonce l’hiver nucléaire s’il y a des élections et si Corbyn gagne. Beaucoup de « si » mais on n’est jamais assez prudent !
La rencontre avec Corbyn a été bien amicale et très chaleureuse. Évidemment, elle n’a pas valeur d’approbation mutuelle. Le Labour reste un parti de la social-démocratie européenne dont les membres siègent avec le SPD allemand au Parlement européen, votent pour l’OTAN et ainsi de suite. Une puissante fraction de droite y tient la dragée haute à toute tentative de renouveau. À mes yeux, une volonté sociale et un plan d’investissement public après tant d’années de social-libéralisme c’est bien. Mais ce n’est pas la règle verte, ni la planification écologique dont nous estimons qu’ils doivent être la colonne vertébrale de toute politique de relance. On en parlera peut-être bientôt ensemble, avec Corbyn. Je préfère dire cela maintenant.
La convergence internationale est engagée sur bien des points. Je paye de ma personne pour y parvenir. Cette année j’ai rajouté à mon emploi du temps Moscou, Liverpool, Berlin, Madrid, Lisbonne, Athènes, Naples, Barcelone. Je ne le regrette pas. J’ai appris et j’ai fait connaitre notre travail. Il soulève un intérêt partout, sans équivalent pour un autre mouvement français. J’estime que la construction de « Maintenant le peuple » est aussi un résultat à mettre au crédit de ce bâton de pèlerin. Je me sens donc responsable de ne pas engendrer des frustrations du type de celle que nous avons vécu avec l’épisode Tsípras. Je préfère dire que nous avançons sérieusement mais que vraiment beaucoup reste à faire. Partout. Raison de plus pour ne pas ménager ses efforts !
60 commentaires
Aissani
La seule chose utile serait de sortir les SDF et chômeurs et pauvres de la misère. Cela serait si simple juste les rémunérer d’après leurs feuille d impôts. Car les machines ont remplacés les emplois. Mais aucun homme politique n’y songe alors qu’il y a de plus en plus de pauvres.
gautier974
Sans les signatures des élus communistes Jean-Luc Mélenchon n’aurait pas pu se présenter à la présidentielle. Alors arrêter de bavasser sur ceux qui nous ont apporté congès payés, et sécurité sociale et qui se battent sur les bancs de l’assemblée nationale et du sénat au coté de la FI.
diane
C’est pas vieux, 2 ans : la direction du PC s’est prononcée contre le soutien de la candidature à Mélenchon, ce sont les militants qui se sont prononcés pour par la suite. Le problème ce ne sont pas les militants qui eux sont insoumis mais bien la direction qui louvoie sans cesse pour magouiller.
Guilloux
Le discours de Jean-Luc Mélenchon sur la VIe République et l’inévitable changement des institutions est en tous points remarquable. Le règne de Macron me fait de plus en plus penser à celui de Louis Philippe, le règne des banquiers comme disait Marx.
jean Agnesina
Vous trouvez que c’est démocratique d’empêcher la candidature d’un homme qui a fait près de 20% aux élections ? J’aurai la même réponse vis à vis du FN dont pourtant je combats les idées !
educpop
Donner un avis sur l’inconséquence d’une organisation qui est arc-boutée sur des position figées, ce n’est pas critiquer le communisme. C’est un peu comme critiquer le gouvernement réactionnaire d’Israël, cela ne veut pas dire qu’on est antisémite. Nous n’ignorons pas le formidable travail du passé, nous parlons du travail à accomplir maintenant. Ceux qui entretiennent ce genre d’amalgame mesurent mal à quel point ils font du tort à cela même qu’ils croient défendre et par conséquence à la cause du peuple. Les invectives entre camarades sont une blessure et dans la lutte des classes, l’ennemi n’a aucun scrupule à appuyer dessus, mais ne sentez vous pas cette douleur ?
Machine
Sauf erreur de ma part, comprendre le mouvement de l’intérêt général FI, c’est reconnaître et diffuser la contribution relative aux « handicaps » de chacun au bien être de tout et tous, indépendamment des légitimes intentions d’être et de se sentir son maître humain à sa manière. Il n’y a pas à se méfier des prétendues vanités particulières à se soucier des effets des bonnes ou mauvaises volontés communicatives sur la collectivité donc sur soi-même, quelle qu’en soit l‘origine, l’influence ou la finalité circonstancielle. C’est juste un besoin ordinaire mais néanmoins vital d’aimer faire et voir belle l’histoire qui nous guide, et nous fait du bien commun durable. Tout le contraire du monde des marchands de malheur !
Nadia MOISSET
Une analyse percutante et de fond sur les agitations et prises de position de certains à l’extrême gauche dont le PC de qui la presse dit ce matin que les antis Mélenchon comme A Chassaigne viennent de demander un durcissement de la ligne qui passe par faire cavalier seul dans les prochaines élections et conclure des alliances dignes de leur sempiternelle « tambouille ». Le menu ordinaire quoi… Mais je confirme que dans la population les « peaux de saucisson » tombent et que nos idées avancent, que nous augmentons nos chances pour peu que nous poursuivions, voir accélérons notre présence sur le terrain. Merci Jean-Luc de cette clairvoyance partagée.
CORSIN
« Les chiens aboient, la caravane passe ». Nous allons passer contre le PC toujours stalinien, contre les vendus de la social démocratie, contre les petits pas des écologistes d’EELV. Cette vieille gauche va disparaître lors des élections européennes et nous progresserons encore dans nos effectifs et notre influence car nous nous adressons au peuple avec lequel des liens forts se tissent et se tisseront jusqu’à la prise du pouvoir. C’est dans la logique commandée par la situation politique.
Pierson
Quel bonheur de pouvoir écouter M.Melenchon, de pouvoir le lire. Merci.