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111 commentaires


  1. Michel 65

    Comment se fait il que nous soyons si invisible et inaudibles depuis 10 jours, début de l’action des gilets jaunes ? Pourtant depuis le temps que nous nous préparons au moment ou « la chaine va craquer » et alors que les événements nous donnent raison (vague dégagiste, auto organisation, révolution citoyenne etcc.) rien, aucune initiatives vers ce mouvement, aucune actions pour l’aider, le prolonger, rien. A trop avoir voulu mettre l’action institutionnelle en valeur avec les députés du groupe, nous ne nous sommes pas préparés au « moment dégagiste » à l’œuvre. Tout doit être mis en oeuvre pour que les groupes d’actions se mettent en mouvement avec, autour, au coté des gilets jaunes qui ont allumé la mèche !

    1. Jean

      « invisible et inaudibles depuis 10 jours »
      Ah bon ? Jean-Luc Mélenchon n’a pas manifesté son soutien au mouvement dès le début ? Convié les insoumis à le rejoindre, sans se l’approprier ? Ce mouvement s’est revendiqué apolitique dès le début. Il aurait été très mal avisé de tenter de lui faire brandir la bannière Fi. D’autant plus que d’autres partis (tous sauf LREM !) ne lui auraient peut-être pas alors également témoigné leur soutien. Si les gilets jaunes s’essoufflent (à voir …), ce sera parce qu’il ne se seront pas structurés/fédérés. Le « moment dégagiste », il viendra quand la conscience politique réintègrera un nombre suffisant d’esprits. Ou quand la cocotte minute explosera.

  2. Robert ROLLAND

    Quelles que soient les élections, à des partielles le taux d’abstention peut être astronomique. Donc ne pas trop s’étonner, car les gens savent d’expérience que le résultat partiel ne change rien à la donne globale. Cette grève électorale peut être augmentée par la confusion politique locale, et/ou des erreurs stratégiques. Jean Luc Mélenchon pense que ce fut le cas à Evry, indépendamment de la personnalité des candidats FI. Peut-être. La difficulté de la situation actuelle vient de la lutte que se livrent ce qui ne veut pas mourir, céder la place, et ce qui ne demande qu’à vivre, qu’à être enfin l’acteur du mouvement de l’histoire. C’est pourquoi il faut bien entendre ce que nous donne encore une fois à lire Jean Luc Mélenchon dans ce billet : être attentifs à ce qui est en train de naître ici et là, ce qui s’enracine dans la conscience des gens gens, dans leurs luttes, dans leurs expériences, souvent dans les contradictions qui les traversent.

  3. marin

    En France, l’abstention est influencée par un sentiment de non-représentation politique, sur quatre points : l’alternance semble assez inutile lorsqu’elle ne résout pas des problèmes majeurs comme le chômage, la méfiance de la population française par rapport aux politiques en raison du nombre croissant de scandales et d’affaires financières, le comportement des partis politiques éloigne les politiciens des problèmes réels de la société et le désengagement des électeurs.
    Le niveau de la catégorie socio-professionnelle affecte l’abstentionnisme en France : les CSP « basses » s’abstiennent plus alors que les CSP niveau d’études élevé s’impliquent davantage. La religion a également un impact : les catholiques s’abstiennent moins que les protestants. (Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen)
    Cette analyse correspond au sentiment que j’ai de la situation actuelle, mais que nous avons déjà vécue, l’Histoire se renouvelle sans cesse. Attendons-nous au pire, est-ce une…

  4. Nunuche31

    Je ne connais pas la candidate. Au vu des résultats des législatives du printemps, je pensais que nous avions toutes les chances de l’emporter malgré les difficultés liées à une élection partielle. Si le résultat ne peut certes être analysé que sous un seul angle, il m’apparaît qu’il y en a un de décisif, c’est la détermination ou non à faire vivre l’identité même de la FI, notre programme : l’éco socialisme avec une stratégie pour y parvenir, le dégagisme. Je suis stupéfaite et en colère d’apprendre la tambouille pour le second tour dont l’issue ne pouvait être que l’échec. Comme cette tambouille de la « réconciliation des gôches » était probablement en place dans les esprits de la candidate et de son environnement dès le premier tour, elle a dû lourdement handicaper sa campagne. Comment être dégagiste si l’on ne fait pas le bilan et l’analyse des similitudes des différentes politiques menées depuis Hollande, Valls et soutenues par leurs amis de l’Essonne ? Pour « tambouiller…

  5. morfin

    L’analyse du démographe Hervé le Bras montre tout de suite quelles régions ont participé et on voit bien que ce sont les fameuses zones rurales oubliées et sans service public, donc la voiture correspond à ce que d’autres appellent tram, train, bus, métro, trottinettes électriques, etc. Ce sont des anciens hauts lieux aussi de la résistance, il me semble. Ce qui apparait illisible pour nous FI ce sont les sigles de PG, Avenir en Commun (quoi qu’est-ce ce truc?). Il y a aussi les comités de résistance et reconquête avec POI et FI qui semblent très actifs dans pas mal de régions (voir leur dernier rassemblement espace Charenton Paris). Evry évoque aussi le score de l’ile de la Réunion, pas bon du tout. Faut réfléchir à tout çà.

  6. chrisKarma

    Le mouvement de contestation ne s’arrêtera pas parce que les classes populaires sont à l’os, elles ne peuvent plus faire de nouvelles concessions sans toucher à l’essentiel. Chaque euros pris par le gouvernement est autant de nourriture retirée de l’assiette de leurs enfants. Le gouvernement ne changera pas de politique, c’est une clique qui a capturé l’Etat et son appareil (au moyen de la dette) avec pour seule mission de servir les intérêts de la finance et remplir les poches des ploutocrates.
    Le mouvement va permettre aux classes populaires fragmentées et intoxiquées depuis des décennies, de savoir à qui elles ont affaire et de reconnaître ensemble, leur véritable adversaire. La contestation changera sans doute de forme, mais dans tous les cas, elle produira d’énormes effets politiques. Si la FI sait écouter et traduire politiquement ce mouvement, elle peut supplanter le RN et ses subterfuges. En revanche, la colère et le dégoût seraient les plus sûres.

  7. Jacques Carle

    J’ai voté contre la constitution de la 5ème république, non au referendum de 2005, dans ma longue vie je ne me suis abstenu qu’à une seule occasion quand il s’est agi de choisir entre Macron et Marine Lepen, je suis donc l’un des plus anciens insoumis, ce qui m’effraie aujourd’hui (surtout pour les jeunes) c’est que le dégagisme s’applique à tous, sans exception, et nous conduit in fine à l’anarchie, voire à la dictature. Voilà ou nous mène l’abstention.

    1. Jean

      L’abstention est un véritable fléau. Pire, j’ai lu de nombreuses argumentations pseudo mathématiques des plus foireuses prétendant qu’elle était préférable au vote blanc. Dommage. L’urne reste le moyen le plus pacifique et universel (permettant de fédérer les plus grand nombre) de « crier haut et fort » le dégagisme, d’en finir avec la confusion entretenue entre « majorité relative » des voix exprimées et celle du peuple. Ces derniers ont les hommes politiques qu’ils méritent. Qui s’abstient consent…

  8. christian09

    Comment analyser abstention et gilet jaune et le taux de voix pour Rachida Amrani ? Je ne sais si tous les sympathisants de la FI ne sont pas des gilets jaunes, ou des personnes dont les élections sont de plus en plus un piège à cons.
    En 1968 une affiche avait été placardée disant grosso modo à De Gaulle: 10 ans ça suffit. Elle pourrait être retrouvée.

  9. filibert

    Oui, nous ne pouvons pas gagner sans le peuple. Ce peuple nous le décrivons avec le mouvement des gilets jaunes, hétéroclite, des actifs des retraités, des sans emploi, des artisans, des salariés du public comme du privé, sans doute des propriétaires, des locataires, des précaires des classes moyennes. Devant un peuple aussi divers, on ne peut gagner avec un programme et un discours qui, mise à part l’aspect écologique, ne s’adressent qu’aux plus défavorisés. Cette démarche, si humaine et louable soit elle, reste inaudible pour la majorité des électeurs. Si la lute des classes n’a jamais cessé, elle ne se résume plus à l’affrontement entre les prolétaires et les tenants du capital, l’exploitation ne se limite plus sur le lieu de travail, on la trouve dans la consommation avec des prix prohibitifs, ou des marges exorbitantes, on la trouve en tant que contribuable avec une multitude d’impôts ou de taxes .

  10. vega

    Et partir d’assemblée citoyenne dans la commune pour ces états généraux.

  11. sergiodusud

    « cause commune avec le PS, rassembler les gauches… »
    Mais il y a longtemps que le PS ne représente plus la gauche. Il suffit d’ouvrir les yeux. Hollande, Valls et bien d’autres sont-ils de gauche ? Si le PS était de gauche les Morel et autres n’auraient pas quitté le navire. Car ce navire est en train de couler. Quand aux communistes depuis qu’ils ont perdu la mère patrie Russie, ils ne représentent plus rien. Eux leur navire a coulé depuis longtemps mais certains de chez eux continuent de « ramer » en pensant qu’ils vont arriver à s’en sortir. Et ne parlons pas des petits groupuscules de gauche, on se demandent à quoi ils jouent. Mais le plus gros problème vient de nous « électeurs » (17% à Evry). Nous on préfère dormir au lieu d’aller voter pour les dégager et après on pleure, on enfile nos gilets et on va crier dans la rue.
    Allez courage à tous et la prochaine fois réveillons nous.

  12. RAVEN

    La résistance, qui est notre mot d’ordre et notre marque de fabrique, n’est pas juste un slogan qui doit commencer à s’étioler dès la deuxième difficulté.
    Je remercie notre hôte de sa grande lucidité et par son expérience qu’il met à notre service, dans ce moment politique particulier où le ciel ombragé par des colères immenses pourrait bien s’abattre sur tous !

  13. François 59

    L’abstention est une porte ouverte à la dictature, nous l’avons vu aux élections présidentielles où le choix s’est résumé entre une dictature du FN et une dictature de l’argent roi et sa marionnette Macron installée par Juncker et sa bande à la tête de l’Europe. Les français doivent retrouver le goût du combat politique de tous les instants, partout et principalement dans les urnes pour espérer un monde plus juste. C’est l’immense chantier auquel la France Insoumise doit s’atteler encore plus fort dès aujourd’hui

  14. Nicolas.B

    Pour les européennes pourquoi ne pas ouvrir la liste à des personnes issues de ce mouvement de contestation, et qui se sont faits connaitre par leur cri de colère, pleurs ou acte de résistance. Pas forcément labellisé LFI, mais qui sont proches de nos revendications principales et dans lesquel-le-s une grande partie des 83% pourront se reconnaitre et nous rejoindre.

  15. Patrick FAVRIOU

    « un monde est mort et il est inutile et dangereux de vouloir faire comme si ce n’était pas le cas. »
    La phrase est belle, grave mais erronée. Ce monde sera vraiment mort si un jour la France accède à un 6ème République digne de ce nom.

  16. marin

    « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

  17. Dénia

    Personnellement, je crois que le mot « résistance » n’est pas un mot d’ordre adapté à l’objectif de la FI, qui est bien de parvenir au pouvoir. Il devrait être moins défensif et plus conquérant. Il faut quitter cette posture d’âme damnée, qui serait en proie à tous les maléfices médiatiques. Qu’on le veuille ou non, l’image donnée de la FI par les médias dominants fabrique l’opinion. Leurs méthodes sont parfois, même souvent, condamnables. Mais, c’est ainsi. Alors, pour mettre en valeur notre Avenir en Commun, si riches de propositions d’avenir, ne serait-il pas plus profitable de paraître, en toute circonstance calmes et sereins, voire jovial (il faut se mettre les rieurs de notre côté) et d’arrêter de jeter l’anathème sur le PS, le PCF, et consorts, pour mieux s’ouvrir et accueillir les déçus de cette « gauche », qui savent, désormais, à quoi s’en tenir. Heurter leur fierté d’anciens militants ou partisans, ou électeurs, se révèle, manifestement, contre-productif.

    1. LaGrenouille

      Je penses que cette réflexion est pleine de sens. Je suis nouvellement inscrit, car interpellé par le rejet de l’appareil politique par le mouvement gillets jaunes, que je soutiens bien sûr. Mais sans politique, au sens noble du terme, pas de respect des institutions, donc pas de république. Renverser Macron ? Utopie à mon avis. Ou alors c’est l’anarchie. Et même si… il faudra bien proposer autre chose après. Sinon la dérive totalitariste pointe aussi. Il faudra peut-etre du temps et de nouvelles formations avec des leaders inconnus et « vierges » (sans passé politique justement) pour qu’ils soient acceptés par des gens autant déçus de la droite que de la gauche traditionnelle. Une autre possibilité est de voir émerger des leaders locaux, qui pourraient se regrouper/s’unir en système pyramidal : commune, canton, departement région etc.
      L’autre point important est le vocabulaire. Comment passer de commentaires de récupération (défiance) à…

  18. faye

    J’ai sans doute même age que @Jacques Carle. J’ai en tous cas le même passé citoyen. J’ai voté comme lui dans les élections citées. J’ai aussi voté contre le traité de Maastricht. Je suis aussi comme lui cl’un des premiers compagnons de route de la LFI. Je suis déçu par la situation présente et notamment par le désintéressement des électeurs les plus défavorisés pour les élections et leur rejet systématique des hommes politiques, des partis et des corps intermédiaires. Ce dégagisme s’applique aussi très certainement à nous mêmes, malheureusement. Certains de nos responsables et non des moindres n’ont-ils pas quelques responsabilités dans cette situation ? C’est une question à laquelle devraient réfléchir aussi nos quelques rares élus et représentants.

  19. M

    Oui, je suis bien d’accord, un monde est mort et le nouveau devra accoucher coûte que coûte. Ce nouveau monde est aussi représenté par les gilets jaunes dont je perçois la force consciente, même si c’est pour de nombreux participants la première fois, un apprentissage politique et social qui, quoi qu’il en résulte, laissera désormais son empreinte. La France insoumise y a toute sa place et participe à la convergence des luttes qui se prépare. Les anciennes structures politiques et syndicales résistent à cet émergence de masse, à tel point qu’elles jouent un rôle contre-productif, voire réactionnaire, cherchant à récupérer un pouvoir perdu. La force d’un mouvement populaire peut tout emporter, c’est la clé du changement.

  20. Barrière

    Rassembler la gauche? quelle gauche? Soyons sérieux. J’ai une pensée affectueuse pour Farida, notre candidate à Evry, bravo pour cette preuve de courage. Au moment ou le petit jeu recommence entre media, LREM et RN, aucune proposition sérieuse n’est audible par le peuple en attente. Nous FI, devons intervenir dans le débat par des proposition fortes, parmi les plus urgentes attendues par ceux qui sont en souffrance, c’est le pouvoir d’achat, alors il faut augmenter le SMIC de 300€, nous savons que c’est possible, il y a de l’argent dans ce pays, demandez au PDG de Renault. Dénonçons avec force les primes, les aides, les allégements et autres humiliations pour ceux qui ne peuvent manger, ce loger, ce soigner correctement, ils s’en foutent de leurs aides.

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