Dimanche, sitôt qu’il fut question de ma déclaration de candidature, dès dix heures du matin, le porte-parole du gouvernement monsieur Gabriel Attal déclara que décidément ce n’était pas « le bon moment » compte tenu du Covid et du terrorisme. Aussitôt, et sans aucune originalité, éditocrates et experts en bavardages de plateau télé répétèrent à l’envie la sentence gouvernementale. Pas un ne pensa – au moins pour se donner l’air impartial – questionner l’autorité du représentant d’un gouvernement qui fit sortir du pouvoir son ministre de la Santé pour la présenter a l’élection municipale parisienne en pleine crise du Covid. Et pas un ne s’interrogea sur le fait qu’à chaque passage média on m’a demandé, des mois durant si je comptais être candidat. C’était donc alors « le bon moment chaque fois » ? Et quand les mêmes continuent à le faire avec le général De Villier, Xavier Bertrand et combien d’autres à chaque occasion est-ce parce qu’ils jugent que c’est pour ceux-ci « le bon moment » ?
Et puis, comment des gens dont la communication est le métier peuvent-ils être aussi convenus ? Qu’est-ce que le « bon moment » en communication ? C’est évidemment celui qui fait parler. De ce point de vue ce fut une réussite pour moi. Et le bon moment c’est aussi celui qui permet d’atteindre ses objectifs. Ce fut mieux qu’une réussite de ce point de vue aussi puisque nous avons atteint en quatre jours le nombre de signataires attendus au bout de deux mois.
Dans cette réussite il est temps de reconnaitre la part qui reviens au renfort que m’a apporté monsieur Gabriel Attal et les perroquets médiatiques. Rien n’était mieux à même pour stimuler nos amis que cette hargne pleine de mauvaise foi de nos adversaires. Sans oublier la séquence où les mêmes ont répété partout et sur tous les tons que 150000 signatures ce serait « facile » pour quelqu’un qui a recueilli sept millions de voix. Car c’était la meilleure manière de remettre en scène ma légitimité à être candidat sans que j’ai besoin de passer pour un vantard rappelant son score.
Il est donc temps de l’avouer : nous étions certains que nos adversaires feraient tout cela et quelque autre chose que nous avions listé et qui se sont également produites comme prévu. Nous sommes donc ravis. C’était décidément « le bon moment ». Et ce n’est pas fini. Car lorsque ces messieurs dames ont par ailleurs mis en route leur grossière charge contre le droit à la retraite et pour l’impunité policière, chaque personne de bonne foi qui suit les affaires politiques a pu se convaincre de la mauvaise foi de mes détracteurs quant au « bon moment » pour faire de la politique. Mais en doutaient-ils ? En tous cas merci à mes honorables adversaires et rendez-vous sur le tatami pour la prochaine rencontre de judo politique. Sitôt que nous jugerons « le bon moment » revenu.