Vendredi se tenait le sommet du G7 au Royaume-Uni. Je récuse cette organisation où sept États prétendent décider pour tous les autres en contournant l’institution légitime qu’est l’ONU. Mais puisque ce sommet existe, j’en profite pour dire un mot en défense d’un héros.
Il s’agit de Julian Assange, le fondateur du site d’information Wikileaks. Depuis 10 ans, cet homme est persécuté. Il a passé 8 ans dans une dizaine de mètres carrés à l’ambassade de l’Equateur à Londres où il avait trouvé refuge. Depuis que le gouvernement de ce pays l’en a expulsé, il croupit dans une prison britannique. Son état de santé est désormais très dégradé. Il est en danger de mort.
Quel est son crime ? D’avoir révélé aux yeux des peuples du monde des crimes de guerre et un système d’espionnage généralisé au profit des États-Unis d’Amérique. C’est un combattant de la liberté. Il a rendu service à la France : grâce à lui, nous avons appris l’espionnage par un prétendu « allié » de trois Présidents de la République ainsi que des dirigeants des plus grandes entreprises du pays. Cette raison m’a conduit à écrire par deux fois au Président Macron afin de lui demander d’accorder l’asile à Julian Assange. Ou, en tant que parlementaire, à présenter sa candidature pour le prix Nobel de la Paix 2021.
J’agissais dans la continuité d’un long engagement en son soutien depuis son arrestation en 2010, en passant par notre rencontre à Londres en 2012 ou son intervention dans un meeting de mon parti en 2013. Aujourd’hui, je me joins à de nombreuses voix dans le monde pour crier l’alerte et m’adresser particulièrement au Président de mon pays. Monsieur Macron, ne laissez pas mourir Julian Assange sans agir pour empêcher cela. Présentez à vos six homologues du G7 et particulièrement au Premier ministre britannique sa libération comme une exigence de la France. Agissez pour ce défenseur de la liberté conformément à ce que serait l’honneur de notre pays de notre attachement à la liberté de la presse et au droit à l’information.