Une nouvelle fois notre amendement au projet de loi de finance pour rétablir l’ISF a été repoussé par les macronistes. Cette année le refus est plus honteux que les précédentes. En effet le rapport de l’organisme para-gouvernemental « France Stratégie » avait été accablant pour le bilan de la suppression de cet impot. Taillé sur mesure le conseil d’évaluation des politiques fiscale déclare qu’on ne peut constater aucun effet de report des sommes non payées vers l’investissement. La suppression de l’ISF a donc été seulement un enrichissement « sans cause » des plus riches.
Une fois de plus est démontré qu’il n’y a pas de lien entre la fiscalité du capital et le niveau de l’investissement constaté quand on allège le montant du prélèvement. Mais la macronie reste imperturbable devant le démenti le plus dur jamais reçu contre ses croyances idéologiques les mieux ancrées. Pourtant elle avait été prévenue et reprévenue. Pourtant devant l’indignation au vote de supression Macron en personne avait pris son engament. Qu’on se souvienne : « Ce qu’il faut faire c’est pouvoir regarder l’efficacité de la mesure. Mais je vais être très clair : s’il est observé qu’elle n’est pas efficace, il faudra la corriger ». C’était le 17 mars 2019. Le constat est fait mais rien ne change. Rien sauf que ça se sait.
Petit à petit la foi aveuglée dans les balivernes du néolibéralisme s’effacent de l’esprit public et y deviennent minoritaires. Elles ont l’allure d’insupportables mensonges destinés aux seuls usages et profit d’une poignée de gens. Il est alors frappant de voir comment les sociaux libéraux restent accrochés aux wagons du train d’hier. Voyons Anne hidalgo sur France Inter. Il lui est posé On lui pose une question simple et claire : « Allez vous rétablir l’ISF ? ». La réponse sinueuse est lunaire pour dire « non » sans le dire. Voyez plutôt si vous ne l’avez pas entendue : « Bien sur qu’il va y avoir un travail sur la fiscalité globale. Fin du monde, fin du mois, ça doit aller ensemble. Ce que je propose c’est une planification sur les 5 ans qui viennent. ».
On peut rendre le thème plus concret. Ce qui a été perdu avec l’ISF en quatre ans ce sera l’équivalent du budget de fonctionnement de cinquante hôpitaux, ou bien sept cent cinquante mille logement sociaux construits ou bien soixante mille enseignants embauchés. L’enrichissement des riches était-il si important et urgent ? Plus urgent et important que ce qui auarit pu venir soulager la vie du pays ?