Le 10 février 2022, Jean-Luc Mélenchon était l’invité du premier numéro de l’émission Elysée 2022 sur France 2. Le candidat de l’Union populaire répondait aux questions des principaux journalistes de France Télévision et a pu débattre avec le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux.
Jean-Luc Mélenchon était tout d’abord interrogé par Anne-Sophie Lapix sur la crise sanitaire et plus globalement le thème de la santé. Le candidat à l’élection présidentielle de 2022 a rappelé que la première cause de la pandémie était sociale et liée au mode d’organisation de la société puisque la déforestation et les élevages intensifs favorisent la transmission des maladies des animaux aux humains. Pour faire face aux virus, il a appelé à développer la recherche fondamentale et les vaccins mais également à mettre en place une société du roulement ou à installer des purificateurs d’air dans les salles de classes. Sur la santé, Jean-Luc Mélenchon a souligné les dégâts énormes du quinquennat Macron sur l’hôpital public avec 17.000 lits d’hôpital fermés. Il a dit vouloir faire revenir les 180 000 personnes qui ont quitté l’hôpital et les métiers de la santé en les payant mieux et en en finissant avec l’hôpital entreprise.
Sur les questions sociales, le candidat de l’Union populaire a demandé à ce qu’on écoute les revendications des gens qui participaient au Convoi de la liberté avant de traiter de tous les noms. Il a indiqué qu’il soutenait les principales revendications portées par le mouvement, comme la baisse du prix des carburants, l’augmentation du pouvoir d’achat ou l’opposition au Pass vaccinal. Il a rappelé qu’il portait ses propositions dans son programme, notamment le blocage des prix du carburant et de l’énergie. Il a également réaffirmé sa volonté de faire un héritage maximum à 12 millions d’euros afin de financer l’allocation d’autonomie de 1.062 euros par mois pour les jeunes qui étudient à l’université et dans l’enseignement professionnel. Sur les EHPAD, Jean-Luc Mélenchon s’est prononcé en faveur d’une gestion non-lucrative de ces établissements par des structures associatives, des coopératives ou des structures publiques.
Sur la situation internationale, il a renouvelé sa position qui est celle d’une France non alignée qui est dans l’intérêt du pays. Cela permettrait des discussions afin d’aboutir à une situation où la Russie ne passe pas la frontière de l’Ukraine et où les États-Unis n’intègrent pas l’Ukraine dans l’OTAN.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite débattu avec le président du MEDEF, principal syndicat d’employeurs français, Geoffroy Roux de Bézieux. Il a tout d’abord fait le constat que depuis 30 ans, la politique de l’offre qui consiste à réduire le coût du travail et à diminuer certains impôts ne marchait pas du tout. En pleine crise certains s’enrichissent plus que jamais et en France, 5 personnes possèdent autant que 27 millions d’autres. Il a donc proposé de faire la planification écologique qui donnera de la visibilité aux entreprises pour remplir leur carnet de commandes. Dans le même temps, il a indiqué qu’il faudrait augmenter le SMIC et partager la richesse produite pour faire face aux écarts de rémunérations importants qui existent dans certaines entreprises.Enfin le candidat de l’Union populaire a réaffirmé la nécessité de la retraite à 60 ans, avec une retraite décente qui ne doit pas être inférieure au SMIC.
Jean-Luc Mélenchon était ensuite interrogé par Patrick Cohen sur ses mesures concernant la laïcité. Il a défendu l’abrogation du Concordat, mais aussi le fait de refuser, s’ il est élu président de la République, de porter le titre honorifique de Chanoine de Latran. Il a expliqué que, sur ces questions, ce qui était en jeu était l’unité de la patrie. Il a rappelé que 9 musulmans sur 10, comme l’ensemble de la population française, considèrent que la laïcité et la loi de 1905 sont de bonnes choses. Il a aussi rappelé que 60 % de la population française n’a aucune religion.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite répondu à deux questions de primo-votants. La première concernait les violences faites aux femmes, et il a indiqué sa volonté de débloquer le milliard d’euros de budget que demandent les associations. La seconde concernait la concentration des médias, et il a expliqué qu’il l’empêcherait et assurerait le pluralisme.
Jean-Luc Mélenchon répondait ensuite aux questions de Léa Salamé sur sa campagne. Il a expliqué que l’Union populaire autour de sa candidature et de son programme était un regroupement large de personnalités venues de tous horizons. Il s’est également dit prêt à amender son programme pour permettre aux communistes de le rejoindre, en proposant que la question de la sortie du nucléaire soit tranchée par un référendum.
Face au journaliste engagé Hugo Clément, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a défendu ses propositions en matière d’écologie. Il a d’abord abordé le sujet de la souffrance animale et a affirmé sa volonté d’interdire les fermes usines et de faire cesser les pratiques les plus violentes contre les animaux comme le broyage à vif des poussins mâles. Il a aussi parlé de son objectif de sortir du nucléaire et a expliqué qu’il en finirait avec le dépôt de Bure pour les déchets nucléaires, préférant un dépôt à ciel ouvert. Il a également affirmé sa volonté de relancer la recherche fondamentale sur le traitement des déchets radioactifs.
Jean-Luc Mélenchon était enfin interrogé par Claire Chazal sur ses propositions concernant la Culture. Il a défendu le passage du budget de ce ministère à 1 % du PIB chaque année. Il a par ailleurs défendu le rayonnement culturel de la France. Il a en particulier évoqué le domaine du jeu vidéo où notre pays est à la pointe. Il a décrit l’art total que représente le jeu vidéo en affirmant qu’il mêlait la création musicale, graphique, littéraire, cinématographique…
Enfin, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a abordé plusieurs sujets très rapidement en fin d’émission. Il a ainsi défendu la légalisation du cannabis, rappelant l’inefficacité de la prohibition à ce jour. Il a aussi rappelé qu’il portait une proposition de loi pour que 150.000 citoyens puissent parrainer un candidat à l’élection présidentielle, proposition de loi refusée par les macronistes.