L’assassinat du général iranien Soleimani engage une escalade irresponsable. Car la réplique viendra inéluctablement. Quand et jusqu’où ? Trump a ouvert un bras de fer dans lequel il engage sans concertation tous les pays impliqués dans l’OTAN. Et pour quels motifs ? Avec quels buts ?
Nous sommes une Nation indépendante. Pas une boîte de Smarties. Nous avons le droit de savoir où vont nos alliés et ce qu’ils veulent. C’est décidément impossible avec les gouvernements des États-Unis. Il est donc décidément urgent de sortir de l’engagement dans l’OTAN. La France doit retrouver sa liberté de décision et de refus des aventures guerrières que l’Empire nord-américain déchaîne pour ses propres raisons électorales ou autres.
Il ne peut pas être question de s’en tenir aux phrases creuses sur la « priorité à la stabilité » qui sert de prétexte à toutes les capitulations. Qu’est-ce que « la stabilité » dans un conflit ouvert ? Ou bien cette phrase ne veut rien dire, et c’est un très mauvais signal d’impuissance. Ou bien elle veut dire que la France renonce à la critique du régime théocratique de l’Iran ou au retour à l’accord sur le nucléaire dénoncé unilatéralement par les USA. Dans les deux cas, la parole de notre pays s’abîme dans un suivisme qui ne sert aucun objectif. Aucune stabilité n’est possible sans le retour aux accords qui garantissait la paix dans la région avec le respect du traité sur le nucléaire.
On voit de nouveau à quel néant nous ont conduit les gesticulations de Macron qui prétendait avoir recollé les relations entre l’Iran et les États-Unis. On voit quelle aberration a été pour la France d’accepter la rupture de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran. Un accord dans lequel la diplomatie française avait joué un rôle déterminant. La meilleure contribution de la France à la protection de la paix dans cette zone est qu’elle cesse d’être le bagage accompagné de l’un ou de l’autre et qu’elle joue un rôle propre.