Comme vous le savez bien tous, les médias n’ont aucune responsabilité dans la montée du FN, la disqualification de tout point de vue qui n’est pas celui du tripartisme. Non. Aucun. La réduction au silence de notre point de vue, le rabâchage à tout propos et hors de propos des gloses sur le péril islamiste n’ont aucun rôle dans la poussée de la xénophobie et du racisme, les dizaines de « unes » sur madame Le Pen, le pilonnage incessant sur ses scores à venir : aucune incidence ! Quant à la diabolisation de tout point de vue qui messied aux importants et à leurs griots médiatique, c’est seulement un symptôme de ma paranoïa « anti-journaliste » bla bla.
C’est donc aussi tout à fait par hasard que tous ceux qui ont été désignés comme tête à claques du deuxième tour par le parti médiatique sont immédiatement traités comme de vulgaires Mélenchon pour ce qui est des photos destinées à les représenter. C’est ainsi que le paisible Jean Pierre Masseret hier peint dans les traits de l’aimable hobereau du grand est entré dans le club des gueules cassées médiatiques. Une moue ayant été capturées en vol une fois est aussitôt devenue l’illustration incontournable de dizaines d’articles. Jeudi c’est Claude Bartolone, qui entrait par la grande porte avec une de ces photos de vocifération qui sont la joie des iconographes de la caste des médiacrâtes. Si je m’y arrête c’est parce que ces photos sont la preuve de ma thèse sur le sujet. Dans la mesure où le traitement iconographique d’un personnage public change selon la position politique qu’il a adopté, alors c’est qu’il s’agit bien d’une volonté délibérée.