Le 5 janvier 2022, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse à l’Assemblée nationale suite aux propos du président de la République Emmanuel Macron disant qu’il voulait « emmerder les non-vaccinés ».
Le député insoumis a dénoncé des propos vulgaires qui ont créé une crise parlementaire. Il a expliqué qu’avec cette interview, le président révélait ses intentions qui n’ont jamais été de convaincre les non-vaccinés mais de leur pourrir la vie pour les contraindre à se faire vacciner.
Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon a soulevé le fait que désormais, le gouvernement pourrait s’apprêter à utiliser l’article 49.3 sur le passe vaccinal. Il a demandé au Premier ministre Jean Castex de participer aux débats à l’Assemblée nationale et de venir s’expliquer devant la représentation nationale. Il a expliqué que s’il ne le faisait pas de son plein gré, le groupe insoumis utiliserait l’article 50-1 de la Constitution pour contraindre le Premier ministre à venir s’exprimer devant l’Assemblée.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a par ailleurs dénoncé la logique du président de la République consistant à dire qu’il existerait des devoirs supérieurs aux droits. Il a expliqué que les malades n’étaient pas responsables de la maladie. Il a décrit les propos du président comme une « faute républicaine majeure » et a espéré que dans 95 jours, Emmanuel Macron ne soit plus en état d’emmerder personne.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le mépris de Macron, il a décrit la logique de technocrate du président de la République. Il a aussi dit que ces propos étaient un tournant dans l’élection présidentielle et qu’ils clivaient assez pour que même Les Républicains, pourtant favorables au passe vaccinal, pourraient désormais ne plus vouloir voter le texte.
Le député insoumis a répété que le vaccin ne pouvait être la seule stratégie pour lutter contre la pandémie. Il a rappelé que les insoumis n’avaient cessé de faire des propositions à l’Assemblée nationale sur le sujet et a notamment parlé de l’installation de purificateurs d’air dans les salles de classe. Il a appelé à la mise en place d’un comité de suivi parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire.
Jean-Luc Mélenchon a également fait le point sur la situation dans les Antilles françaises, où le gouvernement n’utilise que la manière forte et augmente les tensions. Il a expliqué l’inefficacité de cette stratégie pour lutter contre la pandémie.