Le jeudi 3 février 2022, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à Tours devant plus de 2.500 personnes.
Après l’introduction de Thomas Portes et d’Emma Fourreau sur les services publics, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a salué la démonstration de force que représentait cette réunion publique. Il a expliqué qu’une élection présidentielle est le moment pour agir, compte tenu du fait qu’avec la Ve République, beaucoup de pouvoirs sont concentrés dans une seule élection. Il a affirmé qu’avec un bulletin de vote, on pouvait changer la France, l’Europe et le monde.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite répondu aux macronistes qui disent que les devoirs doivent précéder les droits. Il a affirmé le contraire, s’appuyant sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il a expliqué que dans la société française, le seul devoir est de faire respecter les droits. Il a rappelé que le but commun de la société est le bonheur et que se battre pour lui est une action politique.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite affirmé : « le marché c’est le chaos ! ». Il a cité plusieurs domaines où le marché détruit tout : dans les services publics, dans la santé, dans l’éducation, dans les EHPAD. Il a expliqué que là où le marché garantit la domination du plus fort, le programme « L’Avenir en commun » voulait au contraire faire dominer l’entraide et la solidarité.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite parlé du partage de la richesse. Il a dénoncé les candidats à l’élection présidentielle qui disent vouloir augmenter le salaire net en baissant les cotisations et a rappelé que le salaire brut permet des cotisations qui garantissent des droits collectifs. Il a rappelé les profits exorbitants réalisés par les grandes fortunes de France ces dernières années, pointant notamment du doigt les cinq Français les plus riches qui détiennent l’équivalent des 27 millions de Français les plus pauvres. Il a fustigé les riches qui se sont encore enrichis pendant la crise du Covid-19, et notamment le groupe Total qui a engrangé les plus grands bénéfices de toute l’histoire des entreprises en France au cours de l’année 2021. Il a dénoncé ces écarts de richesse insupportables quand 8 millions de personnes vont à l’aide alimentaire et que 12 millions ont du mal à se chauffer.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a appelé à sortir du marché plusieurs secteurs qui sont actuellement dans ses mains. Il a notamment parlé du scandale des EHPAD et a affirmé qu’avec lui il en serait fini des logiques de profit sur le grand-âge. Il a expliqué qu’il collectiviserait les EHPAD privés inscrits dans une logique de profit, soit en les transformant en coopératives, soit en les donnant à des associations, soit en les nationalisant temporairement.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la logique similaire qui s’applique dans le secteur de l’éducation. Il a notamment expliqué qu’avec ParcourSup, il y avait désormais un bac par lycée là où il existait auparavant une monnaie diplômant unique. Il a par ailleurs rappelé l’enjeu considérable que représente l’endettement étudiant. Il a défendu l’allocation d’autonomie pour les jeunes à 1.063 € par mois pour leur permettre d’étudier sans avoir à travailler pour payer leurs études.
Enfin, le candidat de l’Union populaire a dénoncé ceux qui arrivent à 70 jours de l’élection présidentielle sans avoir de programme ni l’espoir de gagner. Il a rappelé qu’avec l’Union populaire, chacun peut le rejoindre en s’associant à un programme sans se renier. Il a lancé un appel aux communistes à mener campagne en commun et c’est dit prêt a amender son programme en proposant un référendum sur le nucléaire. Il a conclu son discours en citant René Descartes : « Ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s’ils suivent le droit chemin, que ne font ceux qui courent et qui s’en éloignent ».
Pour voir ce direct dans une version accessible aux personnes sourdes et malentendants : youtu.be/f7Q2R3PnH7I