Le mardi 1er février 2022, Jean-Luc Mélenchon présentait son programme pour la Défense nationale aux côtés du député insoumis Bastien Lachaud.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a d’abord dressé le tableau de la situation géopolitique. Il a notamment parlé du renversement de l’ordre du monde occasionné par le déclin des États-Unis d’Amérique et l’émergence de la Chine. Il est aussi revenu sur la chute de l’URSS qui s’est faite sans traité qui aurait pu permettre de régler d’éventuels litiges sur les frontières. Il a affirmé ne croire ni en l’OTAN ni en la défense européenne qui y est liée pour assurer la sécurité et la souveraineté de la France.
Jean-Luc Melenchon a ensuite présenté son plan pour la Défense nationale, en fixant comme premier objectif de garantir son indépendance et d’assurer la protection du territoire français. S’il est élu, un livre blanc de la Défense devra répondre à cet objectif essentiel. Il a par ailleurs expliqué que les nouvelles frontières de l’humanité posent la question de la souveraineté sous un nouveau jour.
– Concernant l’Espace, il a expliqué que désormais, les avancées technologiques d’autres pays pouvaient menacer la capacité de dissuasion nucléaire française. A l’avenir, nos sous-marins nucléaires pourraient être détectables. Il a donc appelé à avoir une réflexion approfondie sur le sujet et à se poser la question d’un transfert vers l’Espace de nos moyens de dissuasion.
– Concernant les Océans, il a rappelé qu’il fallait garantir la protection des ressources dans le domaine maritime nationale. Il a aussi parlé de la capacité d’installation et de protection des nos câbles sous-marins. Il a donc posé la question des moyens stratégiques à développer pour assurer la souveraineté de la France dans ces domaines.
– Concernant le numérique, il a appelé à acquérir la capacité de stockage autonome des données militaires avec des serveurs de droit français, mais aussi à renoncer à l’utilisation de logiciels américains dans le domaine de la Défense.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a aussi présenté sa vision de la politique internationale de la France s’il était élu président de la République en avril 2022. Il a plaidé pour une diplomatie non-alignée et altermondialiste et a réaffirmé le rôle de l’ONU. Il a défendu l’autonomie complète dans la production du matériel militaire et la fin du partage des savoir-faire avec l’Allemagne qui a montré son manque de loyauté. Il a dénoncé le mirage de l’Europe de la défense. Il a aussi exposé sa volonté de mettre en oeuvre une conscription de 9 mois payée au SMIC à effectuer avant l’âge de 25 ans. Ce service citoyen, avec une formation militaire initiale, permettra d’assurer des tâches de sécurité civile ou encore d’apporter des compétences numériques précieuses pour la défense nationale.