Intervention de Jean-Luc Mélenchon le samedi 25 juin 2016 après sa rencontre sur le Brexit avec François Hollande.
Je ressors quelque peu consterné. En fait, ce qui est à l’ordre du jour c’est une agitation et des bricolages, et pas du tout une réponse à la hauteur des évènements. On entend ressassées les mêmes vieilleries sur une meilleure intégration de la zone euro, de ceux qui veulent bien, de ceux qui sont d’accord pour, mais qui, tout en respectant le fait qu’on n’irait pas plus loin que… Tout ça est très emmêlé.
Chacun vient ici et dit ce qu’il a envie de voir changer. Moi, ce que je sais, c’est que de toute façon, le président nous a au moins dit une chose, et j’espère qu’il la tiendra, c’est que s’il doit y avoir une initiative et un nouveau texte, ce nouveau texte devra être proposé avant l’élection de 2017. Autrement dit : l’élection présidentielle de 2017 en France et l’élection législative de 2017 en Allemagne comporteront la question européenne. Et elles fonctionneront évidemment comme une sorte de référendum par rapport à ce texte.
Il est clair que, dans ces conditions, je me sens très à l’aise dans ma candidature de sortie des traités européens actuels parce que c’est eux qui rendent impossible toute discussion sérieuse qui tienne compte de la souffrance qu’endurent les peuples et des choses qu’il faut changer. Parce que si on reste dans le vieux cadre, on ne fera rien d’autre que les vieilles habitudes du passé.