Je demande à mes lecteurs les plus fidèles de me pardonner cette longue absence devant le clavier. Les jours ont filé dans un tourbillon d’événements qui ne m’a laissé ni pause ni trêve. J’ai bien écrit à plusieurs reprises quelques chapitres au fil de mes voyages en train notamment. Mais j’ai eu le tort de les mettre au frigidaire avant publication comme je le fais le plus souvent. Mais dans l’ambiance actuelle, ils se sont retrouvés bien vite totalement dépassés. Que d’événements en effet ! L’élection des 17 députés de « la France insoumise », la formation du groupe parlementaire, notre arrivée à l’Assemblée, la gestion de cet étrange balancement entre la joie pour ceux qui sont élus et la peine pour ceux qui ne le sont pas.
Au plan matériel aussi tout est devenu très compliqué pour moi : l’organisation de ma vie entre Paris et Marseille, la fin de mon équipe au Parlement européen, en même temps que tous les nouveaux dispositifs de travail doivent se mettre en place, et les premiers débats être organisés ! Dans cette ambiance, et avec ce calendrier, chaque moment arraché à l’activité ne peut servir qu’au sommeil pour que le corps se répare en vue de la séquence suivante !
Je ne raconte rien ici de nos premiers pas puisque vous en savez déjà tout du fait de l’impact qu’ils ont eu dans les médias. Je ne dirai rien non plus de l’attitude de ces derniers puisque cela aussi, vous l’aurez remarqué, spécialement dans le cas lamentable de l’agression raciste contre Danielle Obono. Les mauvais traitements qui m’ont été appliqués et qui continuent à l’être, pour une phrase, un mot toujours hors de son contexte, le sont à présent à la quasi-totalité de mes amis. J’accepte d’y voir le signal réconfortant du fait que le parti médiatique existe bien et qu’il nous a identifiés comme un danger pour ce dont il est la deuxième peau. Mais n’y aurait-il pas moyen d’être combattus sur un autre registre moins personnel, plus idéologique ou programmatique ? Je crois que quelques-uns en sont capables en effet. Mais l’essentiel d’entre eux, non. La contrainte du buzz, l’ignorance, et le panurgisme le leur interdisent. Au demeurant, les chefferies veillent ! Il faut donc vivre avec et adapter nos stratégies de communication à l’existence de cette hargne désormais permanente.
Dans ce post, je reproduis une interview que j’ai donnée au « Journal Du Dimanche ». Je me suis efforcé de résumer au gré des questions l’angle sous lequel nous analysons la situation présente si spéciale.
Puis ici, pour éclairer mon propos, je publie le document qui est proposé par ce que nous appelons « l’espace politique » de « La France Insoumise ». Il s’agit de la réunion de groupe de militants politiques de divers horizons, d’organisations qui ont soutenu et participé à l’animation de la campagne des élections présidentielles. Le motif de la réunion était d’analyser ensemble les résultats des législatives et de valider l’entrée dans cet espace du groupe de militants de EELV qui, avec notamment l’ancien député Sergio Coronado, avait fait équipe avec nous dans ces élections. Après la discussion détendue que l’on imagine, nous avons confié au communiste Christian Audouin le soin de proposer un résumé des conclusions qui nous rassemblaient. J’ai pensé qu’en le publiant ici, j’en augmenterai la diffusion et, surtout, que je permettrais à mes lecteurs de savoir que cet espace existe et qu’il travaille en bon esprit d’équipe à produire du diagnostic, de l’analyse, des propositions d’actions.
Voici l’entretien réalisé avec « Le Journal du Dimanche » paru ce 2 juillet que je reproduis sous le titre que l’hebdo lui a donné.
Vous comptez boycotter Emmanuel Macron et le Congrès, lundi. Si cette réunion est l’occasion de rendre un hommage à Simone Veil, reverrez-vous votre position ?
Rendre hommage à Simone Veil est un devoir. En faire une pression pour nous faire accepter un coup de force politique serait immoral. (Mais je serai présent aux Invalides pour l’hommage national.)
Qu’incarne Simone Veil pour vous ?
Pour les hommes et les femmes de ma génération, son combat courageux pour le droit à l’avortement reste une fulgurance dans nos existences. Du coup on se l’appropriait en oubliant son étiquette politique. Un souvenir : j’étais jeune homme ; avec des camarades d’extrême gauche, j’allais distribuer des tracts à Besançon contre elle et sa réforme de l’hôpital. Quand nous sommes arrivés sur place, un groupe d’extrême droite la huait et l’insultait. Nous avons posé nos tracts et chassé les militants d’extrême droite. Alors, Simone Veil s’est offert une entrée dans l’hôpital entourée d’une jeune garde… rouge… de fierté.
Est-ce bien républicain de boycotter le congrès ?
Mais le choix du président est-il républicain ? Il opère un coup force institutionnel en s’exprimant sans débat et sans vote la veille du discours de politique générale du Premier ministre et du vote de l’Assemblée. Il vient, dicte sa ligne et s’en va. Il franchit un seuil. Celui de l’hyper-présidentialisation sur le mode pharaonique de sa parade devant la pyramide du Louvre le soir de sa victoire. Là-dessus, les députés sont convoqués, sans limite de temps, en session extraordinaire tout l’été et nous avons quatre jours pour déposer des amendements sur les ordonnances qui renversent tout l’ordre public social. Notre seul moyen de protestation est de briser la chaîne du consentement. Nous ferons un rassemblement demain soir [lundi 3 juillet] à 18 h 30 place de la République. Nos députés insoumis y diront quelques mots.
Macron à Versailles ; vous place de la République, jouez-vous le combat de symboles ?
Oui. Macron aime les symboles. Moi aussi. Hélas nous ne pouvons pas aller place de la Bastille car elle est en travaux (sourires).
C’est une façon de s’opposer bruyante et médiatique ; est-ce vraiment la plus efficace ?
Certains voudront dénaturer le sens de notre cri d’alerte. Mais c’est un acte très politique. Un coup d’État social s’annonce avec la loi travail par ordonnances et un coup de force institutionnel avec ce congrès. La pratique pharaonique d’Emmanuel Macron créé une situation asphyxiante pour tout le monde, y compris ses propres partisans et surtout son Premier ministre.
Édouard Philippe affirme être en phase avec cette pratique
A-t-il le choix ? Il a trahi son parti pour faire carrière. Il sait qu’il est un homme seul. Le président le sait et l’a piégé. Edouard Philippe n’a plus d’autre choix que de baisser la tête et de dire oui. S’il démissionnait, ce qu’aurait fait n’importe quel Premier ministre à sa place, il provoquerait une crise. Il ne le fera pas. Il vient d’être réduit au néant politique.
A vous entendre, il aurait donc dû démissionner ?
Selon la Constitution, le Premier ministre dirige et conduit la politique de la Nation. Là, le voila réduit devant tout le Parlement au rang de « collaborateur » que Sarkozy voulait pour Fillon. Dans l’humiliation d’un Premier ministre, personne n’est allé si loin. Et dans l’abaissement du Parlement non plus.
Quel opposant allez-vous être ?
L’opposition sera globale et frontale. Mais surtout, nous serons une opposition qui argumente et propose pour convaincre. Le pays nous écoutera. Et je fais le pari qu’on peut faire changer d’avis beaucoup de députés de La République en Marche ! Voyez la composition sociale de ce groupe : des cadres supérieurs. Dans la vie ils donnent des ordres. Ils n’ont pas l’habitude d’en recevoir. Donc, si on argumente, ils ne se plieront pas forcément à la discipline imposée par le président et Richard Ferrand, le vrai numéro 2 du régime. Notre but est de démanteler la forteresse que ces deux hommes veulent construire dans l’Assemblée.
Le bruit et la fureur, l’opposition frontale et tempétueuse est-elle la meilleure manière d’entamer le dialogue avec eux ?
Je suis lassé qu’on m’enferme dans cette formule. J’assume le bruit et la fureur comme stratégie pour l’élection de 2012. Mais je suis passé à autre chose depuis longtemps. Dire « non » à la monarchie, et argumenter ce serait tempétueux ? À ce compte-là, quand Jean-Baptiste Drouet arrête la fuite de Louis XVI à Varennes, ce serait une impolitesse et une brutalité !
Sur la loi travail deux syndicats – FO et la CFDT – se veulent constructif ; vous aussi ?
Mon souci est que le Parlement puisse faire son travail. Dans ce pays, nous avons admis un peu trop facilement que les représentants du peuple soient éliminés de la discussion quand les « partenaires sociaux » ont parlé.
FO juge qu’il n’y a pas de renversement de la hiérarchie des normes et se dit prêt à discuter sur un barème pour les indemnités de licenciements. Deux lignes pourtant rouges lors de la loi El Khomri. Y-a-t-il des choses négociables pour vous ou refusez-vous tout en bloc ?
Négocier ? Comment ? Le système de l’ordonnance ne le permet pas. Qui, à part le Medef, a demandé une réforme du code du travail ? En 30 ans, la flexibilité accrue n’a pas créé un seul emploi. Nous ne lâcherons rien. Nous informerons, nous mobiliserons. S’il le faut, nous appellerons nous-mêmes à des mobilisations populaires dans la jeunesse et les quartiers.
Selon notre enquête, concernant le code du travail, 64 % des personnes interrogées souhaitent que la France se transforme en un pays où on incite plus qu’aujourd’hui les chômeurs à retrouver du travail. Cela veut-il dire que vos adversaires ont gagné le combat culturel et idéologique ?
Depuis des années, certains veulent rendre les chômeurs responsables de leur situation. Vos croyez que les gens sont fainéants et préfèrent être au chômage ? Ces refrains absurdes empêchent de réfléchir sainement. Les gens veulent travailler ! Pourquoi chôment-ils ? La faute aux carnets de commandes vides. Il faut les remplir !
62 % des sondés désirent que la France accueille moins d’immigrés…
Je comprends ça. On peut interpréter ce chiffre de bien des façons. Peut-être les sondés sont-ils bienveillants et veulent que cessent les causes qui poussent les gens à partir de chez eux : le changement climatique, le pillage impérialiste et les dévastations guerrières
Le gouvernement, se fondant sur le rapport de Cour des comptes, veut geler le point d’indice des fonctionnaires pour limiter le déficit public. Le comprenez-vous ?
C’est honteux. Les fonctionnaires sont les têtes à claque du régime. Macron a prévu d’en supprimer 120.000. La lutte contre les déficits est un prétexte : les programmes libéraux veulent détruire l’État et les services publics au profit du marché.
D’ici à la prochaine présidentielle, voulez-vous retisser les fils d’une gauche en lambeaux ?
Ne focalisons pas sur l’ambiance de décomposition de la vieille gauche ! Les spasmes d’agonie du PS du PCF, d’EELV, leur échec électoral terrible et celui de leur complicité pour bloquer la percée de « la France insoumise », leur congrès respectifs, la réunion de Hamon : ce ne sont que des entre-soi juxtaposés. Laissons décanter. La vie est ailleurs. Agissons contre le régime ! Avançons ! Nous avons réuni 7 millions de voix à la présidentielle, bâti un mouvement de 500 000 personnes autour d’un programme, « L’Avenir en commun » et formé un groupe parlementaire. Le déploiement d’une force nouvelle est en cours. Bienvenue à tout le monde pour y travailler.
Voici donc le texte de « l’espace politique » de « La France insoumise ».
Les chiffres parfois sont davantage que des nombres. Les sept millions de suffrages rassemblés par la candidature de Jean-Luc Mélenchon et le programme « l’Avenir en commun », la poussée à plus de cinq cent cinquante mille adhésions à « La France insoumise », la formation de 4000 groupes d’action locaux, la constitution d’un groupe de dix-sept députés après avoir rassemblé deux millions et demi de suffrages, tout cela dessine une réalité qu’il faut savoir interpréter bien au-delà d’une simple analyse de l’évolution des rapports de force électoraux.
Les dynamiques populaires qui relient les deux campagnes électorales de notre mouvement sont inédites. Elles se sont traduites notamment par une implication forte de la jeunesse et des habitants des quartiers populaires. Elles participent du processus de révolution citoyenne que nous identifions dans les faits qui entourent ces élections. L’abstention de masse jusqu’à un niveau inouï et inconnu est l’autre aspect tout à fait complémentaire de cette situation. Au total ce que nous avons appelé la pulsion du « dégagisme » travaille en profondeur les aspirations de la société. Elle ébranle profondément tous les points d’appui de l’ordre établi.
Bravo aux milliers d’Insoumises et Insoumis, à l’ensemble des candidates et candidats dont la moyenne nationale des résultats, en rapport indissociable avec ceux de la présidentielle, font de la FI la première force alternative de l’humanisme écologique et social dans notre pays. Grâce à elles et eux, un puissant souffle de renouveau politique et citoyen s’est propagé sur le territoire national. Il nous appartient d’en faire un avenir pour le pays.
Les premiers pas du nouveau pouvoir expriment une évolution fondamentale dans la forme de l’exercice du pouvoir. Face à un pays désemparé et travaillé par le dégagisme, un nouveau régime se met en place caractérisé par une volonté générale et systématique de passage en force. Un franchissement de seuil, vers un durcissement du régime de la monarchie présidentielle, éclate aux yeux de tous. On le constate avec le cumul de la convocation du Congrès du Parlement avant le vote sur la confiance au gouvernement, la convocation sans terme d’une session extraordinaire des assemblées, l’ordonnance sur le code du travail et la transcription dans la loi ordinaire de l’état d’urgence.
Dans ces conditions, la poussée dégagiste reçoit un nouvel aliment. Car si un effet de surprise peut fonctionner à la faveur de l’été, il est certain que ce programme politique est à l’inverse de ce qui est attendu par les millions de personnes qui viennent de détruire l’assise électorale du PS et de LR qui étaient les deux grands partis d’alternance avant 2017. L’instabilité et la faiblesse du nouveau régime ne tardera pas à se révéler. Nous en avons vu les prémices avec ce que nous avons déjà si vite observé dès le premier mois de pouvoir.
Le processus de la révolution citoyenne ne s’éteindra pas, quand bien même un effort de propagande et de contrôle sans précédent de l’information se note. L’ère du peuple, dont l’émergence politique de « La France insoumise » est un aspect politique annonciateur, ne fait que commencer !
L’existence d’un groupe indépendant de députés insoumis marque un tournant de grande portée. Sa composition à l’image sociale de la société, de sensibilités politiques diverses mais en cohérence avec leurs engagements et le programme approuvé par leurs électeurs, fournit un point d’appui stable pour que vive une opposition globale au régime. Que « La France insoumise », issue directement de volontés et d’actes citoyens, soit désormais partie prenante à l’Assemblée nationale, est une première dans notre Histoire politique et institutionnelle contemporaine. Ces parlementaires d’un type nouveau sont le fer de lance de l’opposition au gouvernement Macron, au sein des institutions et au cœur des indispensables résistances sociales, à commencer par celles qui doivent s’opposer au coup de force contre le code du travail. « La France insoumise » assumera pleinement la responsabilité qui lui échoit. C’est celle de proposer et d’organiser les moyens de fédérer le peuple dans une perspective de conquête du pouvoir sous toutes ses formes.
Nos députés prendront ainsi toute leur place dans le développement des actions de « La France insoumise », dont la vocation est d’être au service des prises de conscience et des mobilisations populaires auto-organisées. Elle cherchera à améliorer son efficacité en continuant à se différencier de l’organisation et du fonctionnement des anciens partis. Elle approfondira les moyens d’être cette force et ce mouvement citoyen, porteur d’un programme concret, celui de l’humaniste, social, écologique, et du projet pour une sixième République.
Notre mouvement est fondé sur la pratique militante de l’ouverture et du travail en commun sans hiérarchie ni préséance. Son Espace politique national d’échange et de coordination, par exemple, a accueilli dès sa création des personnes et des groupes venus d’horizons politiques, associatifs, mouvementistes, culturels, diversifiés. Son élargissement auquel nous appelons et pour lequel nous agissons sans réserve, se poursuit. C’est ainsi que nous répondons positivement à la récente demande d’un groupe provenant d’EELV autour du député Coronado. Bienvenue !
L’ensemble des Insoumises et Insoumis, reliés à notre plateforme nationale, sont maintenant conviés à agir vigoureusement, dans cette période où se déroulent les coups de force du régime, sur tous les terrains des résistances et des constructions sociales, écologiques et culturelles. Dans l’immédiat, ils vont notamment s’employer, chacune et chacun à sa mesure et selon ses possibilités, à faire vivre notre campagne d’été pour informer et mobiliser contre la destruction du droit du travail. C’est une condition essentielle pour préparer une opinion informée, capable d’actions de masse avant la promulgation des ordonnances en septembre. Face à la dureté du moment et des conditions sociales de la rentrée pour les familles, les insoumis mettront leur point d’honneur à organiser cet été de nouveau des caravanes dans les cités populaires pour l’accès aux droits sociaux et civiques.
Cette période sera aussi celle d’une nouvelle étape dans la mise en place de notre de notre mouvement et de ses modes d’action. Deux initiatives nationales sont d’ores et déjà proposées pour y contribuer et les fédérer :
- un rendez-vous de rassemblement estival en fin d’été le week-end du 24 au 27 août;
- une convention du mouvement sous la forme d’une assemblée représentative au mois d’octobre 2017.
130 commentaires
Akim
Merci à Mr mélanchon pour le travail de pédagogie qui est nécessaire au peuple qui a fait son choix en écoutant les médias et lisant les couvertures des magazines people. Qui au final appartient au même groupes qui sont la propriété de quelques individus.
Cristofani-Viglione
Cher M. Mélenchon, cher Insoumis,
L’éclairage que vous a donné cette élection à l’Assemblée nous permet de suivre toute l’actualité. Et puis vous tous nous représentez si bien, tant de travail ressort de vos interventions dans l’hémicycle ! Je suis fière de vous. Continuez ! Bon courage pour ces 5 ans !
insoumis
« Au plan matériel aussi tout est devenu très compliqué pour moi : l’organisation de ma vie entre Paris et Marseille, la fin de mon équipe au Parlement européen »
Bonjour camarade Mélenchon,
Une journée de travail a 8 huit heures, 8 heures de sommeil, 8 heures de repos. En tant que syndicaliste j’ai pu constater cette méthode du patron et des DRH, celle de nous noyer dans les dossiers à traiter. Ayant été élu au CHSCT et fait des formations, j’ai vite pris conscience des effets indésirables sur la santé des travailleurs et de tout un chacun sur sa santé mentale psychologique par ricochet celle de sa femme, enfants, etc.
« tout est devenu très compliqué pour moi »
Il y a un combat a mener au niveau des représentants du peuple. Comment comprendre que certains indiquent, pour justifier leurs rémunérations indécentes le fait que ils travaillent 14/15 heures ? Je pense a des solutions comme le « binôme », par exemple. Mélenchon forme son binôme pour…
Yvon
Juste pour dire que nous savons bien que c’est intense ! Mais les Députés de la FI font un sacré boulot et ça commence à se voir. Nous le remarquons bien tous les jours : sites Facebook, retransmissions TV (LCP) nous montre l’intérêt croissant que vous éveillez dans l’hémicycle dans d’autres formations, surtout chez les « Marcheurs ». On sent bien qu’ils se posent déjà des questions, c’est presque drôle. Vous êtes en tête de ce marathon politique, et les 17 courent plus vite que les groupes de soutien et les sympathisants qui vous suivent. Nous avons du mal à tout regarder et lire. Mais je pense l’impact sur le public conséquent. Nos réunions, AG, café débats, pots de vacances ne désemplissent pas. Nos députés provoquent un effet retour en rendant toute la FI vraiment populaire. Nous vous savons entourés : la tristesse balayée, les non élus sont là. C’est le cas dans notre circo. Ils conservent une aura auprès des gens quand nous nous déplaçons. Nous sommes tous là…
HjS66
Lecteur (et soutien) dès la première heure, je regrette presque aujourd’hui de me trouver toujours en communion avec l’analyse développée ici. Je ne suis pas prêt à oublier l’erreur majeure qui a été l’absence de front commun avec Hamon. Je me serais satisfait des parties communes (ou voisines ou qui pouvaient trouver une synthèse), réalisables en 3 ans avec remise à zéro des compteurs par de nouvelles élections. Était-il si difficile, quelques jours avant le deuxième tour et au vu des positions relatives, et même en cas d’absence d’accord préalable, d’annoncer « si je suis élu, Hamon sera mon premier ministre et mènera l’action gouvernementale sur les points que nous avons en commun pour refonder la République ». Quelle déception est mienne aujourd’hui, je ne reverrais jamais plus une telle opportunité. Et quel dommage que la justesse des analyses ne suffisent pas à une action positive !
ève
D’excellentes interventions pleines de combativité ont lieu à l’assemblée par les insoumis tous les jours ! Pour qu’elles portent leurs fruits, il serait super et décisif si vous arriviez à construire une assemblée constituante en travaillant si possible en retrait. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs d’une part, je sais et de l’autre, je ne vois pas comment vous y prendre, vu le peu de temps qu’il doit vous rester pour respirer. Juste pour rappeler que « ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir ».
Prenez soin de vous !